997.0.11
Pilier à quatre faces
Hauteur en cm 37 ; Hauteur en cm 41 ; Largeur en cm 238 ; Largeur en cm 215
Calcaire taillé ; Cette base de pilier a été découverte en 1880 lors des travaux pratiqués dans l'intérieur de l'église pour la pose d'un calorifère. Elle a été rapidement mise en rapport avec le chantier de construction du portail du XIIe siècle (Chomton, 1900, p. 102), mais le dessin de son emplacement a donné lieu durant longtemps à de nombreuses hypothèses. En effet, sur la publication de Chomton, la base apparaît comme située dans la deuxième travée du bas-côté nord, c'est à dire pas du tout dans l'alignement du portail. C'est ainsi que l'on a suggéré soit un déplacement ancien de la pile, soit l'existence de cinq nefs (Chomton, 1909-1913, p. 21-27). En 1962, Martindale a démontré qu'il y avait eu inversion lors de la première publication de la position de ce pilier que les témoignages de l'époque donnaient bien comme trouvé en place. Sa position réelle se retrouve ainsi dans l'alignement du massif du portail et des piliers quadrangulaires du XIe siècle, découverts lors des dernières campagnes sur le terrain pratiquées par Carolyn Marino-Malone. Pour cet auteur, la nature des tailles des pierres de ce pilier (taillant droit aux hachures fines et parallèles) est semblable aux moellons très réguliers des murs reconstruits à l'entrée de la crypte, qui correspondraient à l'église restaurée après l'incendie de 1137 et consacrée en 1147. Mais on peut également remarquer des traces importantes de tailles au taillant brettelé, dont l'usage n'apparaît pas en Bourgogne avant la seconde moitié du XIIe siècle. Wilhelm Schlink, dans son étude sur les constructions entre Cluny et Clairvaux (1970) fournit la plupart des pièces relatives à cette base en la comparant par son plan et son profil de moulures sur un haut socle, à des bases de structures romanes construites à la cathédrale de Landres, à Cherlieu ou à Saint-Rémi de Reims. Ce qui le conduit à situer cette base seulement après 1160 et à proposer une voûte à nervure pour cette partie de l'édifice. (Christian Sapin). (JANNET Monique et JOUBERT Fabienne (dir.), Sculpture médiévale en Bourgogne - Collection lapidaire du Musée archéologique de Dijon, EUD, 2000)
Europe, France, Bourgogne-Franche-Comté, Bourgogne, Côte-d'Or, Dijon (Abbaye Saint-Bénigne, lieu de découverte) ; Découverte fortuite ; (1880, date de découverte)
Église. Cette base a été découverte in situ au sud des piles nord de la nef en 1880 lors des travaux pratiqués pour la pose d'un calorifère.
propriété de la commune, mode d’acquisition inconnu, Dijon, musée archéologique
1911 entrée matérielle
Jannet M-Joubert F, sculpt médiévale bourg, 2000, JANNET Monique et JOUBERT Fabienne (dir.), Sculpture médiévale en Bourgogne - Collection lapidaire du Musée archéologique de Dijon, EUD, Dijon, 2000, 424 p. (Notice 38) Marino-Malone 1980, C. Marino-Malone, "Les fouilles de Saint-Bénigne de Dijon (1976-1978) et le problème de l'église de l'an mil", Bulletin monumental, 138, 1980, p. 253-292 (p. 54, 266) Schlink 1970, W. Schlink, Zwischen Cluny und Clairvaux, Die Kathedrale von Langres und die Burgundische Architektur des 12. Jahrhunderts, Berlin 1970 (p. 71, 99-101) Chomton 1923, Abbé L. Chomton, Saint-Bénigne de Dijon, Les cinq Basiliques, 1923, Imp. Bernigaud et Privat, Dijon. (p.48) Chomton 1909-1913, Abbé Chomton, "Sur la reconstruction partielle de l'église de Saint-Bénigne", Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, 16, 1909-1913, p.21-27 (p. 23, 25-26) Chomton 1900, Abbé Chomton (Louis), Histoire de l'église Saint-Bénigne de Dijon, Dijon 1900, 470 p., 30 pl. (p. 162, pl V et XV) Dumay 1878-1884, Dumay (Gabriel) - Epigraphie bourguignonne, Eglise et abbaye de Saint-Béninge de Dijon, Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, 10, 1878-1884, p. 27-268 (p. 1)