J 109 ; 2791 (Espérandieu)
Cippe d'un couple et de ses deux servants
H. 120 ; La. 75 ; E. 50
Sculpture sur calcaire. La stèle est sculptée sur trois faces. Sur la face antérieure, une large niche en plein cintre accueille les statues du couple défunt. La femme à droite de son mari, est vêtue d'une tunique et d'un manteau descendant jusqu'aux chevilles. Elle est chaussée de bottines. Elle tient dans sa main droite une serviette et, dans sa main gauche, un large vase cylindrique. Son époux, à droite est vêtu lui aussi d'une tunique, qui lui descend au-dessous du genou. Celle-ci est recouverte d'une pénule relevée sur les bras. Il tient une bourse dans sa main gauche et sa main droite est repliée contre sa poitrine. L'arc de la niche repose sur des chapiteaux composés d'un calathos et d'un abaque, terminant une colonne à base moulurée : bandeau et chanfrein. L'extrados de l'arc est doublé d'une archivolte lisse. Dans les écoinçons, on remarque deux boucliers. Les colonnes devaient être des colonnes d'angle, faisant un retour sur les faces latérales. La face droite, très abîmée montre un homme debout dans une niche plus étroite et moins haute que la précédente, mais dont les écoinçons portent aussi des boucliers. L'homme, peut-être un esclave du défunt, est vêtu d'une tunique, qui descend jusqu'aux genoux et dont les manches sont retroussées jusqu'au coude. De sa main gauche, il maintient les pans de sa tunique, tandis que de sa main droite, il tient une lanière accrochée à un vase, ainsi qu'un panier. Ses pieds sont chaussés de bas. La face gauche est beaucoup plus nette. Dans une troisième niche, on découvre la statue d'une femme, peut-être une esclave elle aussi, vêtue d'une longue tunique à larges manches, resserrée à la taille par une ceinture. Un manteau est jeté sur son épaule gauche, dont un pan descend le long de son corps. Dans sa main droite, elle tient ce qui pourrait être une coquille. Son pied droit est chaussé d'un bas. Ses cheveux sont remontés au-dessus de son crâne en chignon bouclé. L'encadrement de sa niche est bien conservé. Par sa taille, elle est identique à celle de la face droite, mais par son décor, on ne peut se fier qu'à la face principale puisque c'est celle qui garde encore l'encadrement de la niche. Il semble que ces chapiteaux soient posés sur un astragale et que l'archivolte soit décorée d'une tresse à oeillet entre deux listels plats. Au-dessus de l'arc comme sur toutes les autres faces : deux boucliers ovales. (BERGER Stéphanie)
France ; Yonne ; Sens (fortification, lieu de découverte) ; (1850, date de découverte)
Démontage de la muraille. 'stèle trouvée, en 1850, près de la porte Formau, maison Julliot.'
propriété de la commune, mode d'acquisition particulier, Sens, musée municipal
JULLIOT Gustave, Inscriptions et monuments du musée gallo-romain de Sens, Sens, Imp. Duchemin, 1898 (n° 109, p. 72, Pl. XXI, 1, 1bis et 1ter) ; BERGER (Stéphanie), Le décor architectural des monuments funéraires gallo-romains du musée archéologique de Sens, sous la direction de M. Gilles Sauron, Dijon, octobre 1997, 2 vol. (texte, planches), 228 p. + 107 p. de pl. Mémoire de maîtrise : Université de Bourgogne, U.F.R. des Sciences humaines, département d'Histoire des arts et archéologie : 1997. (p. 108-110) ; GUILLOT-DEFLANDRE( Françoise), Monuments et reliefs funéraires gallo-romains de Sens, sous la direction de M. Marcel Le Galy, octobre 1988, 171 p., LXI p. de pl., 2 vol., 30 cm. Mémoire de maîtrise : Université de Paris IV : 1988. (PL. XXXIX N°. 3,4,5) ; JULLIOT Gustave, Musée gallo-romain de Sens, catalogue avec courtes notes explicatives, Sens, Imp. Duchemin, 1891, 29 p., 22 cm (n° 109, p. 8) ; ESPERANDIEU Emile, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (2791) ; conservé à la Société archéologique de Sens (SAS, M4, n°109, VIII 36A.)