R.2002.00.17 1 à 3 ; 94 (Numéro de dossier) ; 355 (Numéro de dossier)
1732
H. 187 ; L. 176 ; l. 118
date
En haut, à gauche : 1732
Lit-clos ouvrant à deux portes coulissantes. Au-dessus des portes, une galerie en arcades ajourée de fuseaux permettant l'aération. En haut des portes et sur les côtés du lit, une deuxième rangée de fuseaux. Décor géométrique (losanges) gravé sur les portes. Banc avec même décor géométrique sur la façade et rangée de fuseaux sous les accoudoirs
Finistère (lieu d'exécution)
Cornouaille
Trois parties lorsque le meuble est monté. Dossier 94 = lit-clos. Dossier 355 = banc. ; C'est du logement communautaire, mêlant, dans une salle commune, parents, grands-parents, enfants, valets et servantes, que le lit-clos (gwele kloz) tire sans doute son origine : il procurait une intimité tout en protégeant du froid. Il domina en Basse-Bretagne, à partir du XVIIIe siècle, mais les logis les plus misérables ne connaissaient encore, au début du siècle suivant, que la très modeste 'couchette de clisses'de vannerie. Chez les paysans aisés, le lit-clos était souvent réservé au maître de maison, les autres membres de la maisonnée se contentant de châlits, coffre ouverts pourvus d'un ballot de paille. Les plus anciens lits-clos du Finistère sont des lits 'carosses', à trois ou quatre côtés ouverts, ou des lits d'angle, -présents en Léon au XVIIe siècle. Leur succédèrent les lits à encastrer, ouverts et ornés seulement en façade, incorporés dans l'alignement des meubles de la salle commune. Un lit échappait à cette disposition, placé face à la table et accolé d'un coffre qui servait de banc. Le décor du lit contribuait souvent à la protection religieuse du foyer, à travers son décor sculpté, sur lequel le monogramme du Christ est fréquent (I. H. S. Iesus Hominum Salvator), par l'intermédiaire d'un bénitier de faïence accroché à la façade, ou au moyen d'une figurine de Vierge, placée dans une niche au centre de la corniche. Placé contre la façade du lit-clos, le banc tossel faisait à la fois office de siège, de coffre, et de marchepied permettant l'accès à la couchette. On y posait le berceau (ber), à portée de la surveillance des parents, mais hors d'atteinte des rongeurs ou des animaux domestiques
propriété du département, Finistère, mode d'acquisition inconnu, musée départemental Breton
'Catalogue du Musée Archéologique et du Musée des Anciens Costumes Bretons de la ville de Quimper', Société Archéologique du Finistère, A. Serret - Quimper, imprimerie Cotonnec, 1901 (N° B. 127 (m. s. )) ; 'Le Musée Breton de Quimper', Henri Waquet - Paris, Henri Laurens éditeur, 1926 - Tamil 03624 (p. 15) ; 'Le mobilier bas-breton : ensembles et détails', Joseph-Stany Gauthier - Paris, Ed. Ch. Massin & Cie, 1932 - (Coll. 'L'art régional en France') - Tamil 00121 ; 'Meubles bretons', Guillaume Janneau, Jacques Fréal (ill.) - Paris, éd. Hachette Littérature, 1973 - (Coll. 'L'inventaire régional') - Tamil 03426 ; Maison Individuelle - Octobre/Novembre1987 (n° 117) (p. 86) ; 'Bretagne : Finistère Sud (Quimper, Pont-L'Abbé, Pont-Croix, Ile de Sein, Locronan, Camaret, Châteaulin, Concarneau)'[Guides Gallimard] - Paris, éd. Gallimard-Nouveaux Loisirs, Novembre 1992 - Tamil 04633 (p. 74)