La Nymphe au voile

N°Inventaire

996.1.1 ; 581 (N° d'entrée)

Domaine

Titre

La Nymphe au voile

Auteur

Genre

masculin

Période de création

Millésime de création

1927

Matériaux - techniques

Mesures

H. 55 cm, l. 42,7 cm

Précisions inscriptions

signature ; K X Roussel (en bas, à droite)

Description

C’est en 1996 que les Amis du Musée, des Archives et de la Bibliothèque de Dreux ont offert au Musée ce grand dessin de Ker-Xavier Roussel, où le thème mythologique se marie au traitement qu’ont pu en offrir des peintres du XVIIIe siècle, tel François Boucher. Passée en vente le 3 avril 1996, à l’Hôtel Drouot, chez Me Picard, sous le numéro 114, cette grande feuille était à juste titre mise en relation avec un grand pastel de Roussel, Jupiter et Amalthée (1927 ; Vente, Paris, Drouot Richelieu, 25 novembre 2005, n° 126) qui figura, par exemple, à la rétrospective de l’artiste organisée par le Musée Maurice Denis de Saint-Germain-en-Laye, en 1974. La composition définitive se retrouve très précisément dans ce dessin où le sujet, Jupiter enfant nourri par la chèvre Amalthée dans l’île de Crète, se situe sur un plan intermédiaire entre, au premier plan, fermant l’angle inférieur droit, la figure d’un satyre et à l’arrière-plan, en position centrale et surélevée, la figure d’une nymphe qui, dans certains récits mythologiques, a pu prendre la place de l’animal. Toute la culture classique de Roussel se révèle dans une telle iconographie où l’on retrouve, par exemple, tous les éléments d’une œuvre qu’il avait découverte lors de ses visites précoces au Louvre, La Jeunesse de Zeus de Jacob Jordaens (1593-1678), tableau peint vers 1640 qui était présenté sur les cimaises du Musée depuis 1817. Dominique Lobstein.

Historique

Ce dessin de Ker-Xavier Roussel, La Nymphe au voile, a été récemment identifié par la Commission pour la restitution des biens et l’indemnisation des victimes de spoliations antisémites. Cette œuvre appartenait au fonds de commerce de la galerie parisienne Bernheim-Jeune, liquidé sous l’Occupation, et figure parmi l’ensemble des tableaux et dessins spoliés revendiqués après la Libération par Jean et Henri Bernheim-Dauberville pour le compte de la Société Bernheim-Jeune. Aucune trace de restitution ou de règlement transactionnel n’a été retrouvée à ce jour dans les fonds d’archives publiques et privées. Entré en collections publiques en 1994 sans que sa provenance douteuse n'ait été connue, le dessin, assurément spolié et très probablement non récupéré après-guerre, devrait être restitué à ses légitimes propriétaires en vertu de la loi du 22 juillet 2023 relative à la restitution des biens culturels ayant fait l'objet de spoliations dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945.

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Dreux, musée d'art et d'histoire de Dreux

Date acquisition

1996 acquis

Ancienne appartenance

Société des Amis du Musée

Localisation