2019.3.1
Médaille d'or JO 1924
RIVAUD : ?, 1892 ; ?, 1951
1923, 1924
Diamètre en cm 5.5 cm ; Epaisseur en mm 4
titre (français), signature
titre, Avers : Lettres majuscules, en relief, partie basse de la médaille. : VIIIEME/OLYMPIADE/PARIS /1924 ; signature, Avers : Gravé partie basse à droite. : A.R. ; signature, Revers : gravé, partie basse à gauche. : A.RIVAUD
Avers : équipements sportifs présentés sous forme de trophée sur lit de feuilles de laurier - ballon de football, chistera, maillet de croquet, javelot, rame, casque d'escrime, divers bâtons, gant de boxe, ballon de rugby, ancre, disque. Présence d'une lyre qui évoque les concours artistiques. Revers : Un athlète nu, couronné de lauriers, debout, aide son concurrent à se relever. Ils se tiennent la main droite. Dans la partie basse les cinq anneaux olympiques sont gravés. Frise décorative de pointillés sur le pourtour.
Jeux Olympiques, Paris
1924
objet en rapport
voir aussi : Médaille de bronze JO 1924 (2017.1.2) , Médaille d'argent JO 1924 (2017.1.1)
France, Ile-de-France, Paris (lieu d'exécution)
L'objet est une médaille de vainqueur (première place) de cette VIIIème Olympiade, dite médaille d'or en fait composée de vermeil, qui a été remise au lauréat d'une première place lors d'une épreuve. Les Jeux de 1904 à Saint-Louis sont les premiers à mettre en jeu des médailles d'or, d'argent et de bronze pour récompenser les trois premiers lauréats. Un concours est ouvert aux artistes pour la création de la médaille de chaque Olympiade jusqu'en 1928, date à laquelle le modèle se standardise, laissant liberté à l'organisateur uniquement du motif du recto. Lors de la réunion du Comité Olympique Français du 9 juin 1922, il est décidé de ne pas ouvrir le concours au niveau international mais d'en organiser un restreint aux artistes français. Le projet de médaille doit en effet être soumis à l'approbation du Comité International Olympique d'avril 1923 et le temps nécessaire à la création n'est pas estimé suffisant. Une liste de six noms est fournie par « M. Olivier Sainsere, Président du Jury de Peinture, amateur d'art réputé, et de M. Georges Salles de la Direction des Beaux-Arts »* Il s'agit de : Bénard, Fraisse, Morlon, Poisson, Rivaud, Roques, « tous titulaires de médailles d'or ou de Prix de Rome, et tous initiés aux sports que, d'ailleurs, ils pratiquaient. »* « Le 1er février 1923, ils devaient apporter au siège social du Comité Olympique Français leurs projets exécutés en plâtre ou dans la matière définitive, afin qu'ils soient soumis à l'examen de la Commission des Arts. Comme l'incertitude de la récompense et la crainte de perdre et son temps et sa peine font que la plupart des artistes qui prennent part à un concours n'y consacrent que leurs instants de loisir, les membres de la Commission avaient décidé que chacun des concurrents recevraient une indemnité de 3.000 francs pour son travail, et le premier projet classé, un prix de 15.000 francs, à charge par son auteur de faire exécuter par la Monnaie un coin face et un coin revers. M. le Colonel Bonvalot, Directeur de l'Ecole de Gymnastique de Joinville avait, à la demande du Comité Olympique Français, accordé aux artistes l'autorisation d'assister, quand ils le voudraient, aux exercices de ses athlètes, de les prendre, s'ils le désiraient, pour modèles. Il leur consacra, par surcroît, des séances de projections cinématographiques représentant les Finlandais vainqueurs des Jeux précédents. On pouvait, au ralenti, étudier leurs attitudes et leurs mouvements. Cependant, lorsque le 1er février les projets furent apportés au siège du Comité Olympique Français, on peut se convaincre d'un premier coup d'oeil combien il est difficile à un artiste de se dépouiller des influences de l'école pour traduire librement les impressions directes de la vie. On était en présence de travaux consciencieux mais manifestement à peu près tous inspirés de réminiscences antiques. La médaille où apparut le plus d'originalité fut celle de M.Rivaud. Elle fut acceptée par la Commission des Arts, à la troisième séance d'examen. »* L'avers présente un athlète nu aidant son concurrent à se relever, le revers une harpe, symbole du programme culturel des Jeux et différents équipements sportifs. Les 914 médailles sont frappées à la Monnaie de Paris (qui conserve un dossier sur l'artiste), soit 304 en vermeil (médaille d'or), le même nombre en argent et 306 en bronze. Un total de 912 médailles est remis aux sportifs à la cérémonie de clôture des Jeux le 27 juillet 1924. « Tour à tour défilèrent athlètes ou représentants des nations citées, pour retirer la médaille destinée à symboliser, à notre époque éprise de matérialité, l'humble couronne d'olivier qui ceignait le front des vainqueurs aux Jeux de l'Antiquité. »* Les médailles des Jeux de 1924 ne sont pas gravées au nom de chaque vainqueur. Il n'y a jamais eu de règle en ce sens. Dans un nombre limité de cas le comité d'organisation des Jeux a fait graver le nom des médaillés (Munich 1972, Lake Placid, 1980 Atlanta 1996), dans d'autres se sont les athlètes eux-mêmes qui ont fait personnaliser leur trophée après l'avoir reçu, de façon indépendante. A partir des Jeux Olympiques de Rome 1960, le nom de la discipline est gravé sur la médaille, à ceux de Grenoble (1968) Roger Excoffon introduit sur le revers le pictogramme de la discipline sportive concernée. Chaque participant se voit également remettre un diplôme et une médaille commémorative. Par ailleurs la ville de Paris a commandé une série de vases à la Manufacture de Sèvres qui sont offerts aux vainqueurs. * Rapport officiel de la VIIIème Olympiade Paris 1924
propriété de la commune, achat, Colombes, musée municipal d'Art et d'Histoire
2019
collection particulière