PL 88.1.1
Marie-Madeleine pénitente
Hauteur en mm hors cadre 1063 ; Largeur en mm hors cadre 846
aucune
Dans un paysage désert, sauvage et rocheux, éclairé des dernières lueurs du couchant, la Madeleine est en prière, les yeux tournés vers le ciel, embués des larmes du repentir, belle encore malgré la douleur et les privations. Les attributs de la pénitence l'accompagnent : le crucifix et le livre, support de la prière. Un flacon de vin, qui a pris la place du pot d'onguent traditionnel, évoque fort à propos le sacrifice. L'image de la sainte est fidèle aux préceptes les plus sévères de la Contre-Réforme : sobre et décente, quoi que non exempte de sensualité. Elle évoque irrésistiblement les modèles célèbres de Titien ou des bolonais, Guido Reni particulièrement, qui avait travaillé pour les chartreux à Naples, et dont ceux de Villeneuve possédaient une Annonciation aujourd'hui perdue. Pourtant, ni le style de l'oeuvre ni l'image qu'elle donne de la sainte ne permettent de trancher définitivement en faveur d'un artiste italien ou provençal.
France, Champagne-Ardenne, Haute-Marne, Bologne (lieu de création)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Villeneuve-lès-Avignon, musée Pierre-de-Luxembourg
1988 entrée matérielle
L'oeuvre provient d'une famille de Tavel (Gard). La tradition familiale mentionne pour origine la chartreuse du Val-de-Bénédiction. Le tableau aurait été mis en dépôt à la Révolution par les religieux et jamais récupéré.
"Acquisitions 1982-1990 du FRAM Languedoc-Roussillon", Montpellier, 1992. (Texte p. 148.)