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Plateforme ouverte du patrimoine

Mort de Caton d'Utique

Identification du bien culturel

N°Inventaire

RO 147

Domaine

Dénomination

Titre

Mort de Caton d'Utique

Précision auteur

LAURENS : Fourquevaux, 1838 ; Paris, 1921

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1863

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur 158 ; Largeur 204

Inscriptions

signature, date

Précisions inscriptions

signature, date en bas à droite : J.P.LAURENS 1863

Date sujet représenté

46 AJC

Contexte historique

Historique

La mort de Caton d'Utique fait partie des sujets romains d'une étrange violence qui témoignent d'une quête de style et d'un souci prononcé de s'inscrire dans la tradition de la 'Grande Peinture'. L'oeuvre fut la première exposée par Jean-Paul Laurens au Salon en 1863. Ce thème était un choix fort opportun pour un artiste désireux de forcer la porte du Salon et de s'attirer les faveurs du jury : il lui permettait de se mesurer à, d'illustres maîtres du passé, tout en exécutant une oeuvre qui, sur le plan formel ou idéologique, avait toutes les chances de ne pas heurter des artistes dont la sévérité, en cette année 1863, allait demeurer célèbre. Caton d'Utique était un célèbre stoïcien qui, sachant sa cause perdue, se suicida en se plantant une épée dans le coeur, après avoir relu le 'Phédon' de Platon, dont quelques pages sont posées sur un meuble, à droite de la composition. Dans cette première oeuvre exposée, divers traits du style et des intentions de Jean-Paul Laurens apparaissent déjà de manière caractéristique : dans son traitement de l'histoire, le peintre retient l'instant le plus tragique, celui où le destin individuel bascule ; rien ne vient distraire le spectateur de ce moment fatal, l'instant précis où Caton plonge l'épée dans son coeur. Aucun personnage secondaire, aucun élément visuel ne nous détourne de cet acte suprême du célèbre stoïcien. La scène est traitée avec une grande économie de moyens, dans des camaïeux de bruns et de gris, à peine rompus par le blanc du vêtement qui couvre l'épaule de Caton. La lumière, provenant d'une lampe à huile placée derrière lui, renforce le caractère dramatique de la scène, plongée dans la pénombre. Perçue comme un instantané photographique - qui exclut toute longueur narrative et tout développement inutile - l'image paraît concentrée sur elle-même, dans une composition qui ne laisse aucune place à l'anecdote.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Toulouse, musée des Augustins

Date acquisition

1864

Ancienne appartenance

Collection privée, LAURENS Jean-Paul

Informations complémentaires

Exposition

Salon, Paris, 1863 (n° 1110) 'Jean-Paul Laurens 1838-1921 - Peintre d'histoire', Paris, musée d'Orsay, 06/10/1997-04/01/1998, Toulouse, musée des Augustins, 04/02/1998-04/05/1998.

Bibliographie

Fabre F., 'Le Roman d'un peintre', 1ère édition, Paris, G. Charpentier, 1878. (p. 227-230) Ernest Roschach, Catalogue des collections de peintures du musée de Toulouse, Toulouse, 1908 (rééd. 1920) (n° 147) Valmy-Baysse J., 'Peintres d'aujourd'hui : Jean-Paul Laurens', n° 2, Paris, F. Juven, 1910. (n. p.) Appendice au catalogue de E. Roschach (1908) par Henri Rachou, Toulouse, éd. Privat, 1920. (p. 91) ALCANTER DE BRAHM, 'L'Ecole toulousaine de peinture au XVIIIe et au XIXe siècles', 2 vol., paris, Ecrivains indépendants, librairie F. Piton, 1935. (p. 145) Jones Kimberly A., 'Jean-paul laurens, the Gobelins Manufactory and the Tapestry Revival of the Third Republic', Studies in the Decorative Arts, IV, n° 1, automne-hiver 1996-1997. (p. 2-40) Jean-Paul Laurens, 1838-1921 : peintre d'histoire : [exposition], Paris, Musée d'Orsay, 6 octobre 1997-4 janvier 1998, Toulouse, musée des Augustins, 2 février-4 mai 1998 / [catalogue par Alain Daguerre de Hureaux, Laurence des Cars, Kimberly Jones, et al.]. Paris : Réunion des musées nationaux ; Toulouse : Musée des Augustins : Mairie de Toulouse, 1997. 206 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 28 cm. (cat. 1, p. 76-77)

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