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Plateforme ouverte du patrimoine

Buste d’Auguste couronné de chêne

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 57 ; 30101 (Ancien numéro)

Dénomination

Appellation

Type Prima Porta

Titre

Buste d’Auguste couronné de chêne

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 51 ; Largeur en cm 34 ; Profondeur en cm 25 ; Hauteur tête en cm 30

Description

Ce portrait d’Auguste est aussi celui du premier empereur de l’histoire de Rome, héritier de Jules César dont il était le petit-neveu. Jusqu’à la fin du règne, Auguste sera représenté sous cette même image. À plus de soixante-dix ans, dans les dernières années de sa vie, Auguste apparaîtra toujours comme un homme dans la pleine force de l’âge et d’une beauté rayonnante. L’empereur, tel un dieu, ne vieillit pas. L’image à la source du portrait impérial que l’empereur fait diffuser dans tout l’Empire est celle identifiée sur la statue découverte dans la villa de son épouse Livie, à Prima Porta, près de Rome. La coiffure, très travaillée, est aujourd’hui l’élément qui permet aux spécialistes de comparer les portraits similaires et de définir les « types » ou modèles de référence dont la création est généralement en lien avec un événement spécifique. Ainsi, sur la frange d’Auguste, on distingue, de gauche à droite : deux mèches venant de la gauche, une pince formée par la rencontre de la seconde mèche avec la mèche centrale et, enfin, une fourche, constituée à partir de la mèche centrale et de la suivante. La date de création de ce type, dit de Prima Porta, doit être placée aux alentours de 20 avant notre ère quelques années après que le Sénat a attribué à Octave le surnom d’Auguste. Ce titre prestigieux sera repris par ses successeurs et finira par désigner tous les empereurs. Sur ce portrait, l’empereur porte la couronne de chêne, appelée aussi couronne civique, qui symbolise le pouvoir suprême. Le Sénat l’avait octroyée à Octave après la bataille d’Actium en 31, au moment de la défaite de Marc Antoine et de Cléopâtre et du retour de la paix.

Sujet représenté

Auguste ; couronne civique ; buste

Précisions sujet représenté

Auguste (63 avant notre ère - 14 de notre ère) Empereur de 27 avant notre ère à 14. Marbre lychnites Type ' Prima Porta ' Petit-neveu de Jules César, Octave est le véritable fondateur de l'Empire romain et de la dynastiedes Julio-Claudiens. Le titre d'Auguste (qui sous-entend qu'il est ' plus qu'humain ') lui fut décerné en 27 avant notre ère par le Sénat. Augustus devint rapidement son prénom et celui de tous ses successeurs. Le schéma des mèches frontales est identique au type dit de Prima Porta : en ce lieu, proche de Rome, Livie, épouse d'Auguste, possédait une villa dans laquelle fut retrouvée une statue cuirassée d'Auguste, aujourd'hui conservée au Vatican. La source d'inspiration de cette grande effigie de l'empereur était une sculpture grecque en bronze, le Doryphore (' Porte-lance '), exécutée vers 440 avant notre ère par Polyclète. L'art grec classique est en effet une référence constante dans l'art augustéen. L'idéal grec permet notamment de donner une image immuable de l'empereur, éternellement jeune, reflet de la stabilité de l'Empire. Le portrait de Chiragan arbore la corona civica ('couronne civique'), composée de feuilles de chêne. Elle lui fut décernée par le Sénat, en 27 avant notre ère, pour avoir mis fin aux guerres civiles et rétabli la paix. Deux autres oeuvres à la couronne, comparables à celles-ci, sont conservées au musée du Louvre et à la Glyptothèque de Munich.; Parmi les quelques deux cents portraits sculptés d'Auguste actuellement connus pour l'ensemble du monde romain, cette image dérive d'un prototype officiel dont la réplique la plus fameuse n'est autre que la statue de Prima Porta qui immortalisa les traits du fondateur de l'Empire alors qu'il était âgé d'environ quarante ans. Mais, traitée plus largement et adoucie par un modelé souple, la tête de Toulouse perd un peu du caractère souvent incisif et imperturbable du visage impérial. Découpé très haut, ce buste nu reprend, comme ceux de la Glyptothèque de Munich et du Louvre (MA 1247) qui en sont assez proches, un élément iconographique des plus significatifs : la couronne civique, faite de feuilles de chêne, attribuée à Auguste par le Sénat en 27 avant J.-C. pour avoir sauvé l'Etat. [Daniel Cazes]

Contexte historique

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826, date de découverte)

Précisions découverte

1826 ou avant ?

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, achat, Toulouse, musée Saint-Raymond

Date acquisition

1826 acquis

Informations complémentaires

Commentaires

63 avant notre ère-14 de notre ère Empereur de 27 avant notre ère à 14

Exposition

Bimillenario della nascità di Augusto. Mostra augustea della romanità, Rome, 1937 - 1937 Le cirque romain, musée Saint-Raymond, Toulouse, 12/1990 - 02/1991 Cirques et courses de char, Musée archéologique, Lattes, 01/06/1990 - 15/10/1990 Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 De l'électrum à l'euro, musée Paul-Dupuy, Toulouse, 01/1997 - 03/1997 Portraits julio-claudiens, musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/2005 - 03/2006 (n° 26.) Augusto, Scuderie del Quirinale, Rome, 2013-2014., 16/10/2013 - 09/02/2014 Moi, Auguste, empereur de Rome, Grand Palais, Paris, 19/03/2014 - 13/07/2014

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (p. 60-61, n° 120) Alexandre Du Mège, "Recherches sur Calagorris des Convenae" dans Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, t. II, 1823-1827, Toulouse, 1830 (p. 396) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 98-99, n° 188) Ernest Roshach, Antiquités : musée des Augustins, Objets d'art : musée Saint-Raymond, Toulouse, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 57) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (p. 32, n° 57) J.-J. Bernoulli, Römische Ikonographie. II : Die Bildnisse der römischen Kaiser. 3 : Von Pertinax bis Theodosius, Stuttgart, 1894 (p. 39, n° 61) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 115, pl. XVIII, n° 255 b et 256 b) L. Gonse, Les chef-d'oeuvres des musées de France : sculptures, dessins, objets d'art, Paris, 1904 (p. 330 et fig.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. I, Paris, 1907 (p. 60, n° 948) Henri Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 41, n° 57) "Ikonographische Beiträge zum Porträt der römischen Republik und der iulisch-claudischen Familie. VIII : Jugendbildnisse des Tiberius", dans Römische Mitteilungen, L, 1935, p. 286-320 (p. 281) I. Montini, Il ritratto di Augusto, Rome, 1938 (p. 51-52 et n° 118 p. 93) Federico Frigerio, Augusto, gesta e immagini dans Rivista Archeologica dell'antica Provincia e Diocesi di Como, CXVII-CXVIII, 1938-1939 (p. 49, fig. 25) Fernand Benoît, "Le sanctuaire d'Auguste et les cryptoportiques d'Arles" dans Revue archéologique, XXXIX, 1952 (p. 38) François Braemer, "Les portraits antiques trouvés à Martres-Tolosane" dans Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1952-1953 (p. 143-148) Espérandieu (Emile) et (à partir du t. XII) Lantier (Raymond), Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, Paris, 1907-1966, 15 vol. (Collection des documents inédits de l'histoire de France), (p. 147) F. 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Untersuchungen zu Aufstellung, Wirkung und Bedeutung der Statuengruppen des julisch-claudischen Kaiserhauses (Monumenta Artis Romanae, XXXII), Mayence, 2002 (n° 45.1 p. 128, 131 et pl. 95.1) Programme d'activités du musée Saint-Raymond, mars-septembre 2005, (p. 5) Jean-Charles Balty et Daniel Cazes, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : 1 : Les portraits romains, 1.1 Epoque julio-claudienne, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2005 (p. 45-47, fig. 16 et 17 et p. 75-98, fig. p. 74, 76, 78, 81 (n° 7), 83 (n° 10), 86 (n° 16), 89 (n° 21), 90, 92, 93, 96 (n° 26)) Emmanuelle Rosso, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (n° 213 p. 448-450) L'incoronazione di Poppea, opéra de Busenello et Montverdi, Théâtre du Capitole, saison 2005-2006, imprimerie Ménard, Toulouse, (p. 14-15 et 18-19) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (page de couv. et fig. 100 p. 242) L'essentiel des collections 2011, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse (Les guides du MSR.1) (p. 40-41) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 41-43, 155)

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