Ra 61 b ; 30108 (Ancien numéro)
Buste cuirassé de Marc Aurèle âgé
170-180
Hauteur en cm 76,5 ; Longueur en cm 53,5 ; Profondeur en cm 29 ; Hauteur tête en cm 34,5
Les portraits des dernières années du règne de Marc Aurèle sont caractérisés par une grosse mèche axiale en flamme autour de laquelle s’organise toute la coiffure, une barbe en pointe et une moustache dont les extrémités s’enroulent vers le haut. C’est probablement la mort subite de Lucius Verus, en 169, mais aussi la célébration des dix ans du règne de Marc Aurèle, en 171, qui ont motivé la création de ce nouveau type de portrait représentant l’empereur philosophe dans les dernières années de sa vie. Fait exceptionnel, il fut probablement créé en dehors de Rome, en Pannonie (actuelle Autriche), où Marc Aurèle dut se rendre pour rétablir l’ordre dès 169. Très proche d’un bel exemplaire conservé à Rome, cette œuvre se distingue cependant par un protège-nuque presque collé au cou qui donne, de profil, l’impression d’une cuirasse trop petite. Tête et buste auraient-ils été conçus par deux sculpteurs différents ? Pascal Capus, 2015. ; Adoptés par Antonin à la demande d’Hadrien, Marc Aurèle et Lucius Verus règneront conjointement jusqu’à la mort du second, en 169. Marc Aurèle est épris de philosophie ; sa sensibilité l’oriente vers le stoïcisme, un mode de pensée qui induit une attitude responsable et altruiste. à travers les douze livres qui composent les Pensées pour moi-même, Marc Aurèle utilise à profit son expérience pour mettre en avant son idéal intellectuel, sa quête de la sagesse. S’il est bien le maître du monde, c’est au prix de nombreuses luttes. Il est dans l’obligation de se rendre à plusieurs reprises et pour de longues périodes sur les champs de batailles qui l’éloignent ainsi de la réflexion et de la vie calme d’un philosophe. à la fin de son existence épuisé par les nombreuses années de guerre, à une époque où les frontières de l’Empire sont sérieusement menacées par différents peuples : Parthes en Orient, Quades et Marcomans sur le Danube. Les représentations de Marc Aurèle sont particulièrement intéressantes car elles montrent l’évolution physique de ce prince de la dynastie des Antonins, empereur de 161 à 180. Ce portrait représente l’empereur quinquagénaire ; son physique cependant, demeure épargné par le temps. Chef des armées, il est vêtu d’une cuirasse et porte le paludamentum, ou manteau militaire, sur l’épaule gauche. L’armure est décorée d’une tête de Gorgone, symbole protecteur destiné à éloigner l’ennemi. Sur la bretelle, un foudre en relief, symbole de l’association de la foudre, du tonnerre et des éclairs, renvoie au dieu omnipotent Jupiter. Au milieu de la plus grande confusion politique, Marc Aurèle laissera le pouvoir à son fils Commode, dernier représentant de la dynastie antonine dont un rare portrait existe dans la collection toulousaine. ; Marc Aurèle (121 - 180) Empereur de 161 à 180 Marbre d'Afyon (Turquie) Type IV (variante A) Les portraits des dernières années du règne de Marc Aurèle sont caractérisés par une grosse mèche axiale en flamme autour de laquelle s’organise toute la coiffure, une barbe en pointe et une moustache dont les extrémités s’enroulent vers le haut. C’est probablement la mort subite de Lucius Verus, en 169, mais aussi la célébration des dix ans du règne de Marc Aurèle, en 171, qui ont motivé la création de ce nouveau type de portrait représentant l’empereur philosophe dans les dernières années de sa vie. Fait exceptionnel, il fut probablement créé en dehors de Rome, en Pannonie (actuelle Autriche), où Marc Aurèle dut se rendre pour rétablir l’ordre dès 169. Très proche d’un bel exemplaire conservé à Rome, cette œuvre se distingue cependant par un protège-nuque presque collé au cou qui donne, de profil, l’impression d’une cuirasse trop petite. Tête et buste auraient-ils été conçus par deux sculpteurs différents ? ; Près de 110 portraits de Marc Aurèle sont aujourd'hui connus et se répartissent selon quatre types iconographiques. Celui-ci appartient au groupe IV, également dit parfois "type Museo Capitolino, Imperatori 38". On le rapprochera tout particulièrement d'un autre exemplaire du Capitole (cf. K. Fittschen dans Fittschen et Zanker, 1985, n° 68 qui paraît sortir d'une même officine). La même barbe allongée, qui caractérise le philosophe, et une chevelure aux mèches dynamiques, symétrique de part et d'autre d'une forte implantation au centre du front, encadrent un visage apparemment impassible, mais en fait mouvant des austères pensées de la fin d'une vie marquée de difficultés. Contrairement à la cuirasse du n° 68 du Capitole, celle de ce buste est timbrée d'une tête de Gorgone ailée et sa bretelle est ornée d'un foudre. On sera sensible à la distance considérable qui sépare cette oeuvre du portrait de Marc Aurèle jeune : au regard plein de promesses s'est substituée une vision intérieure tournée vers un présent douloureux, voire vers la mort. [Daniel Cazes, 1999]
Marc Aurèle (121 - 180) Empereur de 161 à 180. Les portraits des dernières années du règne de Marc Aurèle sont caractérisés par une grosse mèche axiale en flamme autour de laquelle s'organise toute la coiffure, une barbe en pointe et une moustache dont les extrémités s'enroulent vers le haut. C'est probablement la mort subite de Lucius Verus, en 169, mais aussi la célébration des dix ans du règne de Marc Aurèle, en 171, qui ont motivé la création de ce nouveau type de portrait représentant l'empereur philosophe dans les dernières années de sa vie. Fait exceptionnel, il fut probablement créé en dehors de Rome, en Pannonie (actuelle Autriche), où Marc Aurèle dut se rendre pour rétablir l'ordre dès 169. Très proche d'un bel exemplaire conservé à Rome, cette oeuvre se distingue cependant par un protège-nuque presque collé au cou qui donne, de profil, l'impression d'une cuirasse trop petite. Tête et buste auraient-ils été conçus par deux sculpteurs différents ?
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1828, date de découverte)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
121 - 180 Empereur de 161 à 180 Type IV (variante A)
Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 Egypte Romaine, l'autre Egypte, musée d'Archéologie méditerranéenne, Marseille, 04/04/1997 - 13/07/1997 Le triomphe de l'Amour : Éros en guerre, Hôtel de Sade, Avignon, 24/06/2004 - 03/09/2004 Civilizacion, service d'Archéologie, Alcalá de Henares, 28/09/2006 - 07/01/2007 Roma S.P.Q.R., Fundacion Canal, Madrid, 20/11/2007 - 23/03/2008 L'image et le pouvoir, Forum antique de Bavay, 12/09/2013 - 14/01/2014 Au temps de Galien. Un médecin grec dans l'Empire romain, musée royal de Mariemont, 25/05/2018 - 30/09/2018 Age of classics ! L'Antiquité dans la culture pop, musée Saint-Raymond, Toulouse, 22/02/2019 - 22/09/2019
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