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Plateforme ouverte du patrimoine

Tête quasi colossale de Maximien Hercule

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 34 b ; 30306 (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Tête quasi colossale de Maximien Hercule

Période de création

Millésime de création

293 après

Mesures

Hauteur en cm 43 ; Largeur en cm 26 ; Profondeur en cm 30,5 ; Hauteur tête en cm 38,5

Description

Maximien Hercule (Vers 250-310) Empereur de 286 à 305 Marbre de Saint-Béat (Haute-Garonne) En 293, Dioclétien instaure un mode de gouvernement nouveau : la Tétrarchie (pouvoir à quatre têtes). Maximien, Auguste d'Occident, était épaulé par un César, Constance Chlore, et Dioclétien, Auguste d'Orient, par un autre César, Galère. L'ensemble des reliefs des Travaux d'Hercule, des médaillons des dieux, ainsi que ce portrait de Maximien et trois autres portraits des membres de sa famille, dépendent certainement de cette période et témoigneraient d'une restauration fastueuse de la villa de Chiragan sous Maximien, dit Hercule. Sur ce portrait, les mèches de la frange, des tempes et de la barbe rappellent la tête de l'Hercule combattant Diomède du grand cycle sculpté de Chiragan. La statue dont dépendait cette tête devait atteindre 2,75 m de hauteur ; elle était donc plus grande que la seconde représentation de cet empereur découverte dans la villa. ; Ce portrait représenterait Maximien Hercule. Il est marqué par la puissance : un crâne resserré dans sa partie supérieure, de petits yeux au regard perçant sous de lourdes paupières, des pommettes osseuses, des joues creusées, une mâchoire inférieure puissante et un cou très épais. Ce physique est proche de celui de son héros protecteur : Hercule. Quatre têtes en ronde bosse forment un groupe atypique par rapport à tous les autres portraits découverts à Chiragan. Par de nombreux détails stylistiques, elles peuvent être rapprochées du cycle des travaux d’Hercule. Outre l’empereur Maximien Hercule, il pourrait s’agir d’autres membres de sa famille : son épouse, son fils et sa belle-fille, elle-même fille d’empereur. À la fin du IIIe siècle, l’Empire est assailli de toutes parts. Pour mieux le défendre, l’empereur Dioclétien met en place un nouveau mode de gouvernement à quatre personnes : la Tétrarchie. Deux empereurs, les Augustes, aidés chacun d’un co-empereur, les Césars, se partagent les territoires de l’Empire. Ainsi en 293, Dioclétien règne sur l’Orient avec l’un de ses proches, Galère, et Maximien devient responsable de l’Occident avec Constance Chlore. Dioclétien se place sous la protection de Jupiter et Maximien sous celle d’Hercule dont il semble avoir la carrure. C’est entre 293, date du mariage de son fils Maxence avec Valeria, fille de Galère, et 296, fin des campagnes d’Espagne et d’Afrique du Nord, que ce portrait pourrait avoir été créé. ; En 293, Dioclétien instaure un mode de gouvernement nouveau : la Tétrarchie (pouvoir à quatre têtes). Maximien, Auguste d'Occident, était épaulé par un César, Constance Chlore, et Dioclétien, Auguste d'Orient, par un autre César, Galère. L'ensemble des reliefs des Travaux d'Hercule, des médaillons des dieux, ainsi que ce portrait de Maximien et trois autres portraits des membres de sa famille, dépendent certainement de cette période et témoigneraient d'une restauration fastueuse de la villa de Chiragan sous Maximien, dit Hercule. Sur ce portrait, les mèches de la frange, des tempes et de la barbe rappellent la tête de l'Hercule combattant Diomède du grand cycle sculpté de Chiragan. La statue dont dépendait cette tête devait atteindre 2,75 m de hauteur ; elle était donc plus grande que la seconde représentation de cet empereur découverte dans la villa. Pascal Capus, 2015. ; Cette magnifique tête, d'où émane une extraordinaire impression de puissance et d'énergie concentrée, a longtemps été considérée comme ayant pu appartenir à l'un des bustes de grands dieux rehaussant une série de médaillons mis au jour dans la villa. Il y a lieu aujourd'hui de l'en dissocier très nettement. Bien que construite sur une symétrie tout idéale de ses divers éléments - en particulier pour les mèches de la frange frontale -, l'oeuvre n'a rien des traits impassibles des dieux parfaitement assurés dans ce groupe (Vulcain, Esculape) et trahit le portrait. Le personnage réapparaît d'ailleurs dans la villa sous la forme d'une figure en haut-relief, figure que l'on a, erronément aussi, voulu rattacher à l'un des fameux "Travaux d'Hercule" ; et, dans ce dernier cas, la tête diverge considérablement des deux types iconographiques (type juvénile et type de la maturité) du héros que sept autres sculptures suffisent à définir. Compte tenu de la date qu'il convient d'attribuer à ces portraits, force est bien d'y reconnaître Maximien Hercule - Du Mège l'avait parfaitement noté. Ainsi s'expliquerait cette assimilation à l'iconographie même du héros. Mais on y verra surtout une nouvelle possibilité d'interprétation de l'ensemble de ces sculptures, interprétation sur laquelle je reviens dans une étude plus développée. (Jean Charles Balty (notice extraite du catalogue de l'exposition Le regard de Rome, p. 235, n° 171)).

Sujet représenté

Maximien Hercule ; barbe

Contexte historique

Historique

environ (datation de Jean Charles Balty)

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte) ; (Du Mège Alexandre, découvreur)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Commentaires

(vers 240/250-310), empereur de 286 à 305 et de 306 à 310 ; Caisse OOLB 1708 Rome n° 15

Exposition

Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 (n° 171.) Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995 Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995 Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996 Aurea Roma, Dalla città pagana alla città cristiana, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 22/12/2000 - 20/04/2001 Civilizacion, service d'Archéologie, Alcalá de Henares, 28/09/2006 - 07/01/2007

Bibliographie

Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (p. 129-130, n° 230.) Ernest Roshach, Antiquités : musée des Augustins, Objets d'art : musée Saint-Raymond, Toulouse, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 50.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 50.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (p. 30, n° 50.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 304, pl. VI et n° 60.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 32, n° 892.8.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (p. 32-33, n° 34 b.) Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 235, n° 171.) Bergmann (Marianne), "Un ensemble de sculptures de la villa romaine de Chiragan, oeuvre de sculpteurs d'Asie Mineure, en marbre de Saint-Béat ?", dans Entretiens d'archéologie et d'histoire. Saint-Bertrand-de-Comminges : Les marbres blancs des Pyrénées. Approches scientifiques et historiques, 1995, (p. 198 et fig. 2 et 3, p. 200.) Article "Nos musées sont pleins d'histoire" dans La Dépêche du Midi du 9 novembre 1997. (Article "Nos musées sont pleins d'histoire", dans La Dépêche du Midi du 9 novembre 1997.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 143.) Marianne Bergmann, Chiragan, Aphrodisias, Konstantinopel. Zur mythologischen Skulptur der Spätantike (Palilia, vol. 7), Wiesbaden, Reichert, 1999 (p. 26 à 44, pl. 9-3, 11-5, 12, 13-4.) Bergmann (Marianne), dans le catalogue de l'exposition Aurea Roma. Dalla città pagana alla città cristiana, éd. L'erma di Bretschneider, Rome, 2000, (n° 59, p. 459-460.) Aurea Roma. Dalla Città pagana alla cità cristiana. Exposition, Rome, 2000, Rome, L'Erma di Bretschneider, 2000 (p. 459-460, n° 59.) Balmelle (Catherine), Les demeures aristocratiques d'Aquitaine. Société et culture de l'Antiquité tardive dans le Sud-Ouest de la Gaule, dans Aquitania, supplément n° 10/Ausonius, Bordeaux-Paris, 2001, (p. 230, fig. 125 a.) Turcan (Robert), Constantin en son temps. Le baptême ou la pourpre ?, éd. Faton, Dijon, 2006, (fig. 9, p. 32.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 112 p. 248.) Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 486-488, n° 236.) Jean-Charles Balty, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : La Tétrarchie, 1.5, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2008 (page de couverture, p. 13, 15, 24, 25, 35, 37 fig. 5, 41 fig. 8, 45 fig. 14, 48, 50, 51, 53 fig. 23, 127 fig 104, 128 fig. 106, 129 fig. 108.) L'essentiel des collections 2011, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse (Les guides du MSR.1) (p. 30, 31.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 125-127, p. 161) Sarah Elizabeth Beckmann, The Idiom of Urban Display : Architectural Relief Sculpture in the Late Roman Villa of Chiragan (Haute-Garonne) dans American Journal of Archaeology, vol. 124, n°1, janvier 2020, p. 133-160 (p. 146-148, fig. 12)

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