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POP | Plateforme ouverte du patrimoineTête juvénile de Maxence (?)
Tête juvénile de Maxence (?)





Référence de la notice
05630000139
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
10 août 2016
Date de mise à jour
16 septembre 2022
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Daniel Martin, Licence Ouverte
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
Ra 93 ter ; 30150 (Ancien numéro) ; J 328 B (Ancien numéro)
Domaine
Dénomination
Titre
Tête juvénile de Maxence (?)
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Millésime de création
293 après
Historique
Selon Jean Charles Balty
Découverte / collecte
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte) ; (Du Mège Alexandre, découvreur)
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Hauteur en cm 33 ; Largeur en cm 22 ; Profondeur en cm 23 ; Hauteur tête en cm 29
Description
Ce portrait témoigne d'une proximité formelle avec celui de Maximien par l'intermédiaire des cheveux qui sont ici organisés de manière similaire. Ces détails, ajoutés à d'autres, permettent de supposer qu'il s'agit ici de l'héritier, Maxence, fils de Maximien, qui régnera lui-même mais sur un territoire limité (au maximum l'Italie). Cinq (peut-être six) portraits sculptés de Maxence adulte sont aujourd'hui connus. Mais il s'agit ici d'un adolescent. L'œuvre pourrait correspondre à la période de son mariage avec Valeria Maximilla, en 293, ou peu après. Il serait donc âgé d'au moins 13 ou 14 ans. Maxence, fils de l'empereur Maximien « Hercule », prend le pouvoir à Rome en 306. Il présente sa politique comme une réhabilitation de la ville de Rome et de l'État. Les monnaies frappées sous son règne font notamment référence aux grandes légendes de la fondation du Rome : la Louve allaitant Romulus et Rémus ou encore le dieu Mars. Durant son règne, il noue des relations d'alliance avec Constantin, qui éprouve le besoin d'affermir son pouvoir. En 307, il scelle leur alliance en mariant sa sœur Fausta avec cet empereur. Cependant, sa position s'affaiblit et son isolement politique s’accroît. Il se dispute avec son père, Maximien Hercule, en 308. Il doit également faire face à la sécession des provinces africaines, entraînées par Domitius Alexander dans la révolte puis dans l'alliance avec Constantin. A l'automne 312, Constantin engage une campagne militaire audacieuse pour éliminer Maxence ; il s'empare de l'ensemble de l'Italie du Nord, puis avance vers Rome. Ses troupes l'emportent sur celles de Maxence, qui périt dans la fuite en franchissant le Tibre au Pont Milvius. ; Maxence (vers 278-312) Fils de Maximien et d'Eutropia Empereur de 306 à 312 Marbre de Saint-Béat (Haute-Garonne) Les cheveux sont ici organisés comme ceux de la grande tête colossale masculine représentant Maximien Hercule. Ces détails, ajoutés à d'autres, permettent de supposer qu'il s'agit ici de l'héritier, Maxence, fils de Maximien, qui régnera lui-même mais sur un territoire limité (au maximum l'Italie). Cinq (peut-être six) portraits sculptés de Maxence adulte sont aujourd'hui connus. Mais il s'agit ici d'un adolescent. L'œuvre pourrait correspondre à la période de son mariage avec Valeria Maximilla, en 293, ou peu après. Il serait donc âgé d'au moins 13 ou 14 ans. ; On ne manquera pas de rapprocher la frange de cheveux sur le front, symétrique par rapport à une fourche axiale, de celle de l'empereur Maximien Hercule. C'est un même travail aussi, extrêmement soigné, des mèches de la chevelure, toutes peignées vers l'avant en vagues successives, très légèrement superposées les unes aux autres, un même modelé du visage et du cou, une même sensibilité dans le traitement du pavillon des oreilles, un même regard fixe ; on ne doutera donc pas de l'appartenance des deux œuvres au même groupe. Compte tenu de la différence d'âge observée, je reconnais ici le fils de Maximien, Maxence, au moment où il entre précisément en compte dans les visées dynastiques de Dioclétien, à partir de 289-290 et en tout cas avant le printemps de 293 qui vit la nomination de Constance Chlore et de Galère comme Caesares et un certain retrait du jeune homme de la scène politique ; il avait alors entre 10 et 13 ans, un âge qui correspond bien à celui du jeune garçon ici représenté. Si le portrait de fillette Inv. 30308 figure Maximilla, qu'il épousa en 293, il y aurait même lieu de réduire aux tout premiers mois de cette seule année la constitution de ce groupe résolument dynastique.
Jean Charles Balty (extrait du catalogue Le Regard de Rome).
Sujet représenté
(Maxence, enfant, tête)
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Toulouse ; musée Saint-Raymond
Lieu de conservation
Toulouse ; musée Saint-Raymond
Informations complémentaires
Commentaires
Fils de Maximien et d'Eutropia, vers 278-312. Empereur de 306 à 312 ; Caisse OOLB 1708 Rome n° 17
Exposition
Le regard de Rome, museu nacional arqueoliogic, Tarragone, 31/03/1995 - 18/06/1995 (n° 172.)
Le regard de Rome, muséo nacional de arte Romano, Mérida, 07/07/1995 - 24/09/1995
Le regard de Rome, musée saint-Raymond, Toulouse, 13/10/1995 - 31/12/1995
Le regard de Rome, Rome, 09/02/1996 - 24/04/1996
Aurea Roma, Dalla città pagana alla città cristiana, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 22/12/2000 - 20/04/2001
Bibliographie
Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (p. 340, pl. XXV et n° 328.)
Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 1995 (p. 236, n° 172.)
Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 145.)
Marianne Bergmann, Chiragan, Aphrodisias, Konstantinopel. Zur mythologischen Skulptur der Spätantike (Palilia, vol. 7), Wiesbaden, Reichert, 1999 (p. 34, 40-41.)
Aurea Roma. Dalla Città pagana alla cità cristiana. Exposition, Rome, 2000, Rome, L'Erma di Bretschneider, 2000 (p. 459, n° 58.)
Balmelle (Catherine), Les demeures aristocratiques d'Aquitaine. Société et culture de l'Antiquité tardive dans le Sud-Ouest de la Gaule, dans Aquitania, supplément n° 10/Ausonius, Bordeaux-Paris, 2001, (p. 230, fig. 125 c p. 231.)
Christof (Eva), "Ein unerkanntes spätantikes Monument aus Mittelgriechenland : Die Porträtsäule von Ag. Konstantinos", dans Boreas, Münstersche beiträge zur archäologie, Begründet von Werner Fuchs, Band 26, Münster, 2003, p. 49-54 et illus. tafel 14.
Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (p. 248, fig.114.)
Rosso, Emmanuelle, L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2006 (p. 489-490, n° 238.)
Jean-Charles Balty, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : La Tétrarchie, 1.5, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2008 (p. 18, 19, 76, 79, 80, fig. 50, 82, fig. 53, 84, fig. 55, 86, fig 59, 89, fig. 65 et 67, 90.)
Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019
Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 161)
Voir aussi
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Référence de la notice
05630000139
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
10 août 2016
Date de mise à jour
16 septembre 2022
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Daniel Martin, Licence Ouverte
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Localisation
Toulouse ; musée Saint-Raymond