25046 ; Ro 510 a (Numéro Roschach)
Torque pénannulaire à manchons, tampons et fermoir
Diamètre en cm 13,8 ; Poids en gr 251,81
Le corps, dont le diamètre s'élargit à proximité des tampons, est constitué de quatre fils carrés, torsadés sur un fil métallique dont l'oxydation brun vert laisse penser qu'il s'agit de bronze. Les fils très réguliers, sans fissures d'écrouissage, présentent une surface granuleuse, non lissée, résultant de la fonte. Les manchons tronconiques sont obtenus à partir d'une plaque moulée à la cire perdue et recourbée dont les lèvres sont soudées bord à bord en un joint rectiligne, visible à l'intrados malgré le brunissage. Le décor s'organise en huit demi-bagues de taille croissante vers les tampons, bordées de trois petites languettes et séparées les unes des autres par un canal. La première bague possède quatre fleurs avec un bouton central en pyramide tronquée émergeant de deux couronnes de quatre pétales triangulaires. Les autres bagues présentent un décor de quatre protubérances en forme de créneau dont le sommet est orné de petits lobes. L'extrémité du manchon comporte un décor imitant les fils du corps torsadé qui viennent s'y raccorder. Seule l'armature (en bronze ?) est enfoncée dans le manchon tandis que les fils sont coupés au ras. Les tampons cylindriques, enfilés et soudés sur les manchons, portent douze rangées de petites protubérances ainsi qu'une bille lisse et pleine. L'ouverture centrale du tampon mâle est bouchée par une plaque circulaire comportant une petite ouverture triangulaire et un tenon en T fabriqué séparément. L'ouverture du tampon femelle est recouverte par un disque épais percé d'une mortaise. (Hélène Hautenauve, L'or de Tolosa, 2001, p. 126). ; Le corps du collier est constitué de quatre fils carrés, torsadés (d'où le nom de torque donné à ce type de bijou). Le décor s'organise en huit demi-bagues de taille croissante vers les tampons (extrémités), bordées de trois petites languettes et séparées les unes des autres par un canal. Les tampons cylindriques portent douze rangées de petites protubérances ainsi qu'une bille lisse et pleine sur la partie en contact avec le cou. Le tampon mâle comporte un tenon en T qui, pour fermer le collier, s'insère dans le tampon femelle percé d'une mortaise. Ce collier fut découvert en 1841 avec cinq autres torques en or, à Fenouillet, près de Toulouse, lors du creusement du canal à la garonne.Cet ensemble exceptionnel témoigne de la présence de Celtes dans le Toulousain au IIIe siècle avant notre ère. Enfouis dans une zone vraisemblablement humide, ils ont pu constituer une offrande à une divinité en lien avec l'eau. Anaell Viollat, d'après la notice d'Hélène Hautenauve extraite du catalogue d'exposition « L'or de Tolosa », 2001. ; Description technique Ce collier celte porte le nom de torque car le jonc de métal se compose de fils torsadés. Produits massivement en Europe ocidentale dès 1500 av. J-C, les torques sont portés par les femmes. Au début de l'âge du Fer, entre 800 et 450 av. J-C, ils deviennent l'apanage des princes et des guerriers. Ces derniers déposaient ces précieux bijoux dans des sanctuaires, sous la protection des dieux. Ils les récupéraient avant de partir au combat, se chargeant ainsi d'une ardeur belliqueuse supérieure. Ils offraient ensuite leur victoire à la divinité qui leur avait assuré force et courage. Les torques connaissent leur plus grand succès entre 450 et 50 av. J-C, les progrès de l'orfèvrerie permettant la création de pièces de plus en plus fines et complexes. Ce collier d'or témoigne de la présence, dans le Toulousain, dès le 3e siècle av. J-C, de Celtes : les Volques Tectosages. (L'Essentiel des collections, guide du MSR, 2011) Le corps, dont le diamètre s'élargit à proximité des tampons, est constitué de quatre fils carrés, torsadés sur un fil métallique dont l'oxydation brun vert laisse penser qu'il s'agit de bronze. Les fils très réguliers, sans fissures d'écrouissage, présentent une surface granuleuse, non lissée, résultant de la fonte. Les manchons tronconiques sont obtenus à partir d'une plaque moulée à la cire perdue et recourbée dont les lèvres sont soudées bord à bord en un joint rectiligne, visible à l'intrados malgré le brunissage. Le décor s'organise en huit demi-bagues de taille croissante vers les tampons, bordées de trois petites languettes et séparées les unes des autres par un canal. La première bague possède quatre fleurs avec un bouton central en pyramide tronquée émergeant de deux couronnes de quatre pétales triangulaires. Les autres bagues présentent un décor de quatre protubérances en forme de créneau dont le sommet est orné de petits lobes. L'extrémité du manchon comporte un décor imitant les fils du corps torsadé qui viennent s'y raccorder. Seule l'armature (en bronze ?) est enfoncée dans le manchon tandis que les fils sont coupés au ras. Les tampons cylindriques, enfilés et soudés sur les manchons, portent douze rangées de petites protubérances ainsi qu'une bille lisse et pleine. L'ouverture centrale du tampon mâle est bouchée par une plaque circulaire comportant une petite ouverture triangulaire et un tenon en T fabriqué séparément. L'ouverture du tampon femelle est recouverte par un disque épais percé d'une mortaise. (Hélène Hautenauve, L'or de Tolosa, p. 126). ; Le torque était porté par les guerriers celtes, celui-ci semble avoir été placé, ensuite, dans un dépôt peut-être funéraire, mais plus vraisemblablement votif, en l'honneur d'une divinité chthonienne. (D'apèrs H. Hautenauve, L'or de Tolosa, p. 78-83).
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Fenouillet (lieu d'utilisation)
Le torque était porté par les guerriers celtes, celui-ci semble avoir été placé, ensuite, dans un dépôt peut-être funéraire, mais plus vraisemblablement votif, en l'honneur d'une divinité chthonienne. (D'après H. Hautenauve, L'or de Tolosa, p. 78-83). ; Ce collier celte porte le nom de torque car le jonc de métal se compose de fils torsadés. Produits massivement en Europe ocidentale dès 1500 av. J-C, les torques sont portés par les femmes. Au début de l'âge du Fer, entre 800 et 450 av. J-C, ils deviennent l'apanage des princes et des guerriers. Ces derniers déposaient ces précieux bijoux dans des sanctuaires, sous la protection des dieux. Ils les récupéraient avant de partir au combat, se chargeant ainsi d'une ardeur belliqueuse supérieure. Ils offraient ensuite leur victoire à la divinité qui leur avait assuré force et courage. Les torques connaissent leur plus grand succès entre 450 et 50 av. J-C, les progrès de l'orfèvrerie permettant la création de pièces de plus en plus fines et complexes. (L'Essentiel des collections, guide du MSR, 2011)
1ère moitié 3e siècle av JC
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Fenouillet (Fenouillet (canal latéral à la Garonne), lieu de découverte) ; (1841, mars, date de découverte)
En 1840, la construction d'un canal latéral le long de la Garonne permit de mettre au jour une urne en céramique contenant six torques et deux gros fils d'or dans une petite fosse circulaire comblée de sable et recouverte d'argile (Belhomme, 1841, p. 375, 390-391). À l'époque, le lieu-dit "les Maouris" était situé dans une zone marécageuse qui livra des fragments d'urnes de même type. L'ouvrier qui découvrit les bijoux les conserva jusqu'à ce que G. Belhomme, membre de la Société Archéologique du Midi de la France et chargé par celle-ci de surveiller les travaux du canal dans ce secteur, soit averti de la découverte de sept fragments d'or et mandaté pour les saisir. Il pressa l'inventeur de les restituer mais celui-ci rendit les fils, les deux tiges torsadées (torque n° 25047) et cassa un deuxième torque (n° 25045) pour obtenir le nombre de fragments voulus. Mais la supercherie fut découverte et il dut remettre les quatre autres colliers. En définitive, il y avait dans ce dépôt des fragments de fils, quatre torques intacts, un fragmentaire et un cassé en deux. Sur la demande du préfet de la Haute-Garonne, l'Etat, propriétaire du terrain, abandonna ses droits et le trésor fut acheté par la ville de Toulouse et déposé au Musée Saint-Raymond.
propriété de la commune, achat, Toulouse, musée Saint-Raymond
1841 acquis
l'inventeur (Fenouillet)
L'art celtique en Gaule, musée Borély, Marseille, 15/05/1983 - 15/08/1983 L'Art celtique en Gaule, Orangerie du Luxembourg, Paris, 01/11/1983 - 15/01/1984 L'Art celtique en Gaule, musée d'Aquitaine, Bordeaux, 15/02/1984 - 30/04/1984 L'art celtique en Gaule, musée Archéologique, Dijon, 01/06/1984 - 15/08/1984 I celti, Pallazo Grassi, Venise, 24/03/1991 - 08/12/1991 Le millénaire celtique, Rosenheim, 18/05/1993 - 01/11/1993 Vercingétorix et Alésia, musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye, 31/03/1994 - 18/07/1994 Guerriers, Dieux et Or, musée Gallo-Romain, Tongres, 1997 L'Or de Tolosa, musée Saint-Raymond, Toulouse, 17/10/2001 - 20/01/2002 Au temps des Gaulois, l'Aquitaine avant César, Bordeaux, 15/09/2012 - 17/03/2013 Au temps des gaulois, l'Aquitaine avant César, musée San Telmo, San Sebastian, 07/02/2014 - 25/05/2014 La parure, langage sans paroles, musée des Tumulus de Bougon , 06/04/2009 - 01/11/2009 Celts, British Museum, Londes, 24/09/2015 - 31/01/2016 Celts, National Museum of Scotland,Royaume-Uni, Edimbourg, 11/03/2016 - 25/09/2016
Belhomme (G.), "Rapport et observations concernant d'antiques ornements en or trouvés au territoire de Fenouillet, près Toulouse", dans M.S.A.M.F., t. IV, 1840-1841, (p. 375-392) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 510c) Roschach (Ernest), Histoire graphique de l'ancienne province de Languedoc, Toulouse, 1904, (p. 163-167, fig. 80-81 et 83-84) Déchelette (Joseph), Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine. II. Archéologie celtique ou protohistorique, première partie, Paris, 1910, (p. 1342) Léon Joulin, Les Sépultures protohistoriques dans le Sud-Ouest de la France dans Revue Archéologique, 1912 (pl. K, fig. 3) Labrousse (Michel), Toulouse antique des origines à l'établissement des Wisigoths, Paris : Ecole Française de Rome, 1968 (Bibliothèque des Ecoles Françaises d'Athènes et de Rome), Paris, 1968, (p. 105-120) Jacobsthal (Paul), Early Celtic Art, Oxford, Clarendon Press, 1969 (2e éd.), (p. 97-103, n° 64-67) Duval (Paul-Marie), Hawkes (Christopher), (éd.), Celtic art in Ancient Europe, fixe protohistoric centuries, l'art celtique en Europe protohistorique, début, développement, styles, techniques. Colloque d'Oxford, 1972, Maison Française d'Oxford, Londres, New York, San Francisco, 1976, (p. 16, fig. 9) Duval (Paul-Marie), Les Celtes, Paris, éditions Gallimard, 1977, (p. 149) Mohen (Jean-Pierre), "La présence celtique de La Tène dans le sud-ouest de l'Europe : indices archéologiques", dans Duval (Paul-Marie), Kruta (Venceslas) (éd.), Les mouvements celtiques du Ve au Ier siècle avant notre ère. Actes XXVIIIe colloque organisé à l'occasion du IXe congrès international des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques, 19 septembre 1976, Paris, CNRS, 1979, p. 30-48. (p. 40, fig. 7) Mohen (J.-P.), L'Âge du Fer en Aquitaine, Mémoires de la Société Préhistorique Française, tome 14, 1980, (p. 23-24) Exposition L'art celtique en Gaule, Marseille-Paris-Bordeaux-Dijon, 1983 (p. 140, n° 121) Eluère (Christiane), L'or des Celtes, L'Office du Livre, Fribourg, 1987, 219. (p. 174-176) I Celti, exposition Venise, Palazzo Grassi, 1991, Bompiani, 1991 (p. 353 (notice C. Eluère)) Catalogue d'exposition Le millénaire celtique (Das Keltische Jahrtausend), Prähistorische staatssammlung München, 1993. Catalogue d'exposition Vercingétorix et Alésia, Saint-Germain-en-Laye, Musée des Antiquités Nationales, 29 mars - 18 juillet 1994, (n° 173) Catalogue d'exposition Guerriers, dieux et or (Godenmachet KrijgersKracht), Musée gallo-romain de Tongres (Belgique), 1997, (p. 25) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 54) Hautenauve (Hélène), "L'orfèvrerie celtique au Musée Saint-Raymond de Toulouse", dans Le Jardin des Antiques, 2000, 28, p. 9-15. (fig. 4) Grimaud (Renée), Nos ancêtre les Gaulois, Mémoires de l'histoire, Editions Ouest-France, Rennes, 2001, (p. 97) Exposition L'Or de Tolosa,Toulouse, Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques, 2001, Editions Odyssée, 2001 (p.125-127 n° 71) Pailler (Jean-Marie), "Le cadre géographique et les premiers établissements humains (jusqu'au début de notre ère), La Tolosa des Tectosages : des "chercheurs de terre", sous la direction de Michel Taillefer, dans Nouvelle histoire de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 2002 Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. p. 172 et suivantes) L'essentiel des collections 2011, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse (Les guides du MSR.1) (p. 8-9) L'art et l'artisanat en Gaule in Dossier l'or des Gaulois. Archéologia n°579, septembre 2019, 2019 (repr. p. 41) Les torques d'or des Celtes dans Dossiers d'archéologie, n°399, mai-juin 2020, p. 36-41 De l'or pour les dieux ? dans Dossiers d'Archéologie, n°399, mai-juin 2020, p. 42-47