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Plateforme ouverte du patrimoine

Statuette d'Athéna ; Athéna de Crésilas

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 113 ; 30340 (Ancien numéro)

Dénomination

Appellation

type Velletri

Titre

Statuette d'Athéna ; Athéna de Crésilas

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 61 ; Largeur en cm 23 ; Profondeur en cm 16

Description

Réplique romaine d'une grande statue en bronze réalisée dans la seconde moitié du Ve siècle avant notre ère. Elle dérivait elle-même de la statue colossale d'Athéna qui se dressait, à Athènes, à l'intérieur du Parthénon. L'original en bronze, disparu, a souvent été attribué au sculpteur grec Crésilas, un disciple du célèbre Phidias. La réplique de petite dimension (61 cm de haut) est privée de sa tête, de ses bras et de sa partie inférieure. Déesse majeure, Athéna est la fille de Métis et de Zeus. Au bord du lac Tritonis, en Lybie, elle est née de la tête de Zeus (qui avait avalé Métis enceinte), fendue par Héphaïstos. De la peau du Géant Pallas, qu'elle tua, elle fit sa cuirasse. Lors de la guerre de Troie, elle protégea les Achéens Diomède, Ulysse, Achille, Ménélas. Elle aida Héraclès. Dans l'Odyssée elle soutient constamment Ulysse. Elle est la déesse de la Raison, de l'intelligence qui guide la force physique des héros. Cette intelligence lui permit de concevoir le char de guerre, le quadrige, le navire Argo, de donner l'olivier à Athènes. Elle est la protectrice d'Athènes mais aussi des villes en général. On sait que Tolosa la vénérait tout particulièrement dans l'Antiquité. Statuette d'Athéna du type Velletri Grâce à d'autres répliques, il est possible d'imaginer la tête casquée, la lance tenue de la main droite, et la Victoire, présentée de la gauche. Vêtue d'un long péplos finement plissé, elle protège sa poitrine sous l'égide, la peau de serpent ornée de têtes de reptiles et timbrée du visage de Méduse qui foudroyait l'ennemi du regard. Le musée du Louvre en conserve une réplique colossale en marbre, découverte à Velletri (Italie). ; Elle correspond à la faveur manifestée par les Romains pour les répliques en réduction des grandes œuvres d'art. Ainsi transposait-on dans le cercle domestique ou les espaces plus intimes des bâtiments publics (petites salles des thermes par exemple) les monumentales représentations des dieux initialement commandées pour des temples. Le phénomène traduit l'omniprésence des dieux, placés dans des lieux où leurs images ne servent plus nécessairement un culte, mais témoignent plutôt de l'univers culturel et artistique légué par la Grèce dans lequel évoluent les citoyens romains. Cette statuette reproduit une grande statue en bronze d'Athéna fondue dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C. et souvent attribuée au sculpteur grec Crésilas, disciple du célèbre Phidias. Cet original, qui dérivait lui-même de la statue colossale de la déesse qui se dressait à l'intérieur du Parthénon, a disparu. Sa réplique la plus connue est la fameuse Pallas de Velletri, aujourd'hui au musée du Louvre. Du bronze d'origine, la statuette de Chiragan a gardé la fluidité d'un péplos et d'un manteau finement plissés en un savant jeu de draperie sur lequel brille et vibre la lumière. Grâce aux autres répliques, il est possible d'imaginer la tête casquée, la lance tenue de la main droite et la figurine de Victoire ailée présentée de la gauche. L'égide, une peau de serpent ourlée de têtes de reptiles et timbrée du visage de Méduse, signe d'invincibilité, permet de reconnaître la déesse malgré les parties manquantes. Parmi les répliques de cette taille, il s'agit de la plus belle. Elle fut probablement sculptée vers le milieu du IIe siècle de notre ère pour un amateur d'art raffiné. [Daniel Cazes, 1999]

Sujet représenté

athéna ; égide ; gorgone

Contexte historique

Historique

d'après un modèle du début du IIIe siècle avant J.-C.

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1890-1891, date de découverte) ; (Lebègue Albert, découvreur)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Informations complémentaires

Bibliographie

Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 668 : indique bien campagne de fouilles de 1890-1891 mené par M. Lebègue) Reinach Salomon, Répertoire de la statuaire grecque et romaine, t. II, Paris, Editions Ernest Leroux, 1897 (n° 292.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 136 D) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 907.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 113.) Bulletin municipal de la Ville de Toulouse, Toulouse, 1936, (p. 830) Slavazzi (Fabrizio), Italia Verius quam provincia. Diffusione e funzioni delle copie di sculture greche, nella Gallia Narbonensis, Edizioni Scientifiche Italiane, Naples, 1996, (p. 40-41 et 185-186.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 109-110) Archéologie d'art et d'Histoire, 2010. (tome III, p. 98, fig.14.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p.105, p.159)

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