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Ra 202 ; 31027 (Ancien numéro)

archéologie ; épigraphie ; romain ; croyances - coutumes

Fragment de corps d'un autel votif dédié à Mars Leheren (?) par Dannonia

1er siècle ; 4e siècle

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne (Ardiège, lieu de découverte)

Hauteur en cm 16,8 ; Largeur en cm 21,1 ; Profondeur en cm 12,4

inscription (latin) : NNI.DANNONIA / HARSPI.FILIA / V.S.L.M, (Marti Lehere)nni, Dannonia Harspi filia, v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito), traduction : A Mars Leherenn, Dannonia fille de Harsp, a acquitté ce voeu de bon gré, comme de juste

Corps Le corps de l'autel est brisé sous l'inscription, et la partie supérieure du corps comprenant le début du texte a également disparu. La face postérieure du corps est très endommagée. Les faces latérales et antérieure ont été soigneusement polies. ÉPIGRAPHIE La partie manquante de l'inscription, disparue avec la partie supérieure du monument, était certainement constituée d'une seule ligne. Le coin inférieur droit du champ épigraphique est entamé par une cassure qui n'a cependant endommagée aucune lettre. [Marti Lehere]/nni Dannonia, / Harspi filia, / u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). (À Mars Lehere)n, Dannonia, fille de Harspus, s'est acquittée de son vœu de bon gré et avec une juste reconnaissance. Ordinatio et paléographie La mise en page est soignée : le texte est aligné à gauche, la formule votive finale est centrée sur la ligne et l'espacement des lettres est régulier. La gravure est profonde, les lettres sont régulières, et les empattements sont très marqués. Les points de séparation des deux premières lignes sont triangulaires, tandis que ceux de la dernière ligne ont une forme d'apostrophe. Les jambages du M sont obliques et le O a une forme ovoïde. H. des lettres : l. 1 : 2 à 2,2 ; l. 2 : 1,8 à 1,9 ; l. 3 : 1,9 à 2,1. DECOR Un personnage est sculpté en bas-relief (épaisseur 1,3 cm) sur la face latérale gauche. Il est vêtu d'un subligaculum, la main droite posée à hauteur de la hanche sur un objet dont le détail n'apparaît pas, probablement une arme courte (glaive ?). Son bras gauche est replié devant sa poitrine. La tête du personnage, de même que la partie inférieure des jambes, a disparu dans les cassures du monument. Un décor en relief a été complètement arasé sur la face latérale droite de l'autel, il ne subsiste qu'une forte irrégularité de la pierre à cet endroit. Ce décor, dont la silhouette se laisse néanmoins encore deviner, devait être un personnage, comme sur la face latérale gauche. COMMENTAIRE Si l'inscription provient bien d'Ardiège, comme l'indiquent les catalogues du musée Saint-Raymond et la bibliographie ancienne, le nom de la divinité est probablement Leheren, sous une forme adaptée à la troisième déclinaison . Ce datif en -i et l'espace disponible sur la première ligne de l'inscription (11 lettres et un espace, sur le modèle de la ligne 2) autorisent l'hypothèse d'une restitution [Marti Lehere], qui remplirait exactement la lacune. Les cognomina de la dédicante et de son père sont d'étymologie controversée. Dannonia a été rapproché à juste titre de cognomina féminins et masculins attestés chez les Consoranni : Dannoesa, Dannonius, Dannorix . L'étymologie celtique (danno-) a été privilégiée par la plupart les linguistes, au détriment de l'étymologie ibérique tanne-, dans laquelle M. L. Albertos Firmat voyait cependant un équivalent du celtique danno- . Le surnom du père, Harspus, est vraisemblablement aquitanique, comme le proposait L. Michelena, mais l'étymologie n'en demeure pas moins incertaine. Laetitia Rodriguez et Robert Sablayrolles, 2008 ; Fragment de corps d'un autel votif épigraphe probablement consacré à Mars Leherenn. Le début de l'inscription est absent. La gravure est soignée et profonde, les lettres régulières ont en moyenne 2 cm de haut. Sur le côté gauche est sculptée une petite figure humaine en pied, brisée à la hauteur du menton d'une part, des genoux de l'autre. Son bras gauche est replié sur la poitrine tandis que le droit est le long du corps. La main droite semble tenir un objet, peut-être une arme. Le latéral droit semble représenter la même image mais elle est très peu lisible. Claudine Jacquet

propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Toulouse ; musée Saint-Raymond

1834 entrée matérielle

Toulouse ; musée Saint-Raymond

Cénac-Moncaut (Justin), Voyage archéologique et historique dans l'ancien comté de Comminges et dans celui des Quatre-Vallées, Tarbes-Paris, 1856, (p. 21) Barry (Edward), "Découverte de vases antiques à Rabat" dans Mémoires de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 3, 1859, p. 488. (p. 367) Sacaze (Julien), Inscriptions antiques des Pyrénées, Toulouse, 1892, (p. 240, n° 175) Barry (Edward), Revue d'Aquitaine, III, 1859, (p. 367) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 93) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908, (p. 5, n° 840) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 202) Corpus Inscriptionum Latinarum, vol. XIII, 1916, (118) Rodriguez (Laetitia) et Sablayrolles (Robert), Les autels votifs du musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, catalogue raisonné, 2008, (p. 86-88)