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POP | Plateforme ouverte du patrimoineEpitaphe de Nymphius ; Epitaphe de Nymfius
Epitaphe de Nymphius ; Epitaphe de Nymfius

Référence de la notice
05630030195
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
13 octobre 2020
Date de mise à jour
16 octobre 2020
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Daniel Martin, CC BY-SA
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
Ra 197 ; RA 197 (Numéro au musée des Augustins)
Domaine
Dénomination
Titre
Epitaphe de Nymphius ; Epitaphe de Nymfius
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Découverte / collecte
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne (Valentine (église médiévale), lieu de découverte)
Précisions sur la découverte ou la collecte
Remployée dans un mur de l'église médiévale ; (mur) (coordonnées de l'objet)
Utilisation / destination
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Hauteur en cm 74 ; Largeur en cm 197,5 ; Profondeur en cm 16,5
Précisions sur les inscriptions
inscription (latin) : Nymfius aeterno deuinctus membra sopore hic situs est, caelo mens pia perfuitur ; mens uidet astra, quies tumuli complectitur artus, calcauit tristes sancta fides tenebras. Te tua pro meritis uirtutis ad astra uehebat intuleratque alto debita fama polo. Immortalis eris, nam multa laude uigebit uiuax uenturos gloria per populos. Te coluit proprium prouincia cuncta parentem, optabant uitam publica uota tuam, excepere tuo quondam data munera sumptu plaudentis populi gaudia per cuneos. Concilium procerum per te patria alma uocauit seque tuo duxit sanctius ore loqui. Publicus orbatas modo luctus conficit urbes Confusique sedent anxia turba patres, ut capite erepto torpentia membra rigescunt, ut grex amisso principe maeret iners. Parua tibi coniunx magni solacia luctus hunc tumuli titulum maesta Serena dicat. Haec indiuidui semper comes addita fulcri unanima tibi se lustra per octo dedit. Dulcis uita fuit tecum. Comes anxia lucem aeternam sperans hanc cupit esse breuem., traduction : Ci-gît Nymfius, membres saisis d'éternelle torpeur ; Son âme pieuse goûte aux joies du ciel, son âme Voit les astres ; la tombe enferme en paix son corps. Fidèle, il a vaincu les sinistres ténèbres. Un renom mérité te portait vers les astres Et t'avait élevé jusqu'au faîte des cieux. Tu seras immortel : la multiple louange Fera vivre à jamais ta gloire chez les peuples. La province unanime en toi chérit son père, Les voeux du peuple entier te souhaitaient la vie. Les jeux donnés jadis par ta munificence Ont eu sur les gradins les vivats de la foule. Par toi Mère Patrie convoqua l'Assemblée, Jugeant qu'elle parlait saintement par ta bouche. Le deuil du peuple abat les cités orphelines ; Figés, les sénateurs siègent en foule anxieuse ; Ainsi, tête coupée, les membres se raidissent ; Ainsi troupeau sans chef s'afflige et s'alanguit. Faible secours d'un deuil immense, ton épouse, Serena l'affligée te dédie cette pierre, Compagne de toujours d'un lit inséparable, Tout entière donnée à toi pendant huit lustres. Douce fut près de toi la vie. Triste, elle attend La lumière éternelle et veut celle-ci brève. Texte latin transcrit et traduit par Jean-Marie Pailler
Description
La plus longue inscription latine du musée est tardive, certainement du IVe siècle. Elle était remployée dans un mur de l'église médiévale de Valentine (Haute-Garonne) lorsqu'elle fut acquise pour le Musée de Toulouse, en 1835, par l'entremise de la Société archéologique du Midi de la France. Réutilisée en table d'autel, comme le prouvent cinq croix de consécration, cette épitaphe est composée de douze distiques élégiaques dont Jean-Marie Pailler a donné une nouvelle traduction et une fine analyse en 1986. Ils ont été rédigés à la gloire de Nymfius, haut dignitaire dont la fonction ne peut être déterminée. Cependant, son action publique, son évergétisme, lui valurent les éloges de toute une province (la Novempopulanie?) heureuse de ses bienfaits. Assurément très riche, puisqu'il offrit de vibrants spectacles à ses contemporains, il fut peut-être le maître de la magnifique villa fouillée par Georges Fouet à Valentine. Son épouse Serena lui avait dédié ce texte poétique, qui ne dut être que l'un des éléments d'un splendide monument funéraire. Nymfius, dont l'"âme pieuse goûte aux joies du ciel" et Serena, qui "attend la lumière éternelle", ont parfois été considérés comme des chrétiens. ce ne fut probablement pas le cas, sauf peut-être pour Serena. Au-delà de ces considérations eschatologiques et de l'hommage civique, ces vers n'en dépeignent pas moins un couple uni et une veuve affligée par la perte de son époux.
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; transfert ; Toulouse ; musée Saint-Raymond
Anciennes appartenances
Collection publique, Musée des Augustins, 1836 (1835 Achat : Société Archéologique du Midi de la France.)
Lieu de conservation
Toulouse ; musée Saint-Raymond
Informations complémentaires
Bibliographie
Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892
Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 197)
Pailler (Jean-Marie), "L'énigme Nymfius", dans Gallia, 44, 1986-1, (p. 151-165)
Fouet (Georges), "L'épitaphe de Nymfius à Valentine (Hte-Gne)", dans Revue de Comminges, t. CIII, 1990, 3e trimestre, p. 305-317.
Cazes (Daniel), Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/Musée Saint-Raymond, Toulouse/Paris, 1999, (p. 161)
Voir aussi
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Référence de la notice
05630030195
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
13 octobre 2020
Date de mise à jour
16 octobre 2020
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Daniel Martin, CC BY-SA
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Localisation
Toulouse ; musée Saint-Raymond