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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineSarcophage portant l'épitaphe du prêtre Sulinus
Sarcophage portant l'épitaphe du prêtre Sulinus


Référence de la notice
05630030742
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
11 décembre 2023
Date de mise à jour
25 avril 2024
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Jean-François Peiré#Licence Ouverte/Etalab
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
Ra 1054 ; RA 1054 (Numéro au musée des Augustins)
Domaine
Dénomination
Titre
Sarcophage portant l'épitaphe du prêtre Sulinus
Contexte de création - contexte historique
Époque
7e siècle ; 8e siècle
Découverte / collecte
(Provenance inconnue, lieu de découverte)
Précisions sur la découverte ou la collecte
M. de Castellane indique dans son supplément aux inscriptions du Vème au XVIème siècle, t. IV des Mémoires de la Société Archéologique du Midi, que ce tombeau servait d'abreuvoir dans "la commune de Saint-Orens, à côté des ruines du collège de Maguelone"
Utilisation / destination
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Hauteur en cm 46 ; Longueur en cm 208 ; Largeur en cm 93
Précisions sur les inscriptions
(Latin) : Epitaphe du prêtre Sulinus transcription et traduction pas Patrice Cabau, HIC REqVIESCET BENEME MoRIVS SVLINVS PR[ES]B(ITER) TRINITAS INSEPARABELIS NON SEqVISTRERES AB INVoCANTIBVS TE AMEN, traduction : Icxi repose le prêtre Sulinus, de bonne mémoiure. Trinité indivisible, que tu ne sois pas séparée de ceux qui t'invoquent ! Amen.
Description
L’épitaphe de Sulinus, un prêtre attaché à la Trinité indivisible Des tensions qui durent exister à Toulouse, devenue capitale des Goths de Gaule, entre le clergé catholique en place et le clergé goth nouvellement établi, l’on ne sait quasiment rien. Parmi les témoignages contemporains (les seuls à prendre en considération), l’historien dispose d’une allusion perfide de Sidoine Apollinaire lors de sa présence au palais royal vers 455 (Epist. I, 2), d’une remarque venimeuse dans la plus ancienne Messe de Translation de Saturnin conservée (Liber mozarabicus sacramentorum, s.v ), et sans doute aussi d’une épitaphe, celle du prêtre Sulinus, (très) attaché à la Trinité indivisible.Le musée Saint-Raymond possède en effet une cuve de sarcophage trapézoïdal en marbre blanc des Pyrénées de type Saint-Béat (Inv. Ra 1054), autrefois utilisée comme abreuvoir près de Saint-Orens, mais qui a de fortes chances de provenir, à l’origine, de la nécropole de Saint-Sernin. Ce sarcophage présente des particularités morphologiques et technologiques qui le rapprochent, non des habituelles cuves en marbre blanc lisses subrectangulaires, mais des productions en calcaire d’aspect marmoréen du massif du Béout, dans la cité voisine de Bigorre. C’est le seul exemplaire de ce type que nous connaissons, avec son système si caractéristique de drainage des sucs cadavériques en fond de cuve. Les recherches et découvertes les plus récentes sur les sépultures de ce type permettent de penser que cette cuve s’inscrit dans un large Ve siècle. Autre particularité, une épitaphe (indubitablement authentique et selon toute apparence synchrone de l’utilisation du sarcophage) a été gravée à même la surface de la paroi. On y lit : HIC REqVIESCET BENEMEMoRIVS SVLINVS PR[ES]B(ITER) TRINITASINSEPARABELIS NON SEqVISTRERESAB INVoCANTIBVS TE AMENC’est-à-dire : Ici repose le prêtre Sulinus, de bonne mémoire.Trinité indivisible, que tu ne sois pas séparée de ceux qui t’invoquent ! Amen.(Transcription et traduction : Patrice Cabau) Cette étrange prière (nous ne lui connaissons pas de parallèle exact) résonne bien sûr de manière particulière à Toulouse au Ve siècle. Le prêtre Sulinus, à coup sûr, était un Romain nicéen de stricte observance et a tenu à le rappeler dans sa tombe. Jean-Luc Boudartchouk, Wisigoths, Rois de Toulouse, 2020
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; transfert de propriété ; Toulouse ; musée Saint-Raymond
Date d'acquisition
1998 acquis
Anciennes appartenances
Collection privée, Melier De Labarthe (Dr Melier de labarthe possédait cette cuve dans sa propriété de Montaudran.).
Collection publique, Musée Des Augustins, 1925 (Don du Dr Melier de Labarthe.)
Lieu de conservation
Toulouse ; musée Saint-Raymond
Informations complémentaires
Bibliographie
Castellane, Joseph Léonard de , Supplément aux inscriptions du Ve au XVIe siècle, recueillies principalement dans le Midi de la France dans Mémoire de la Société archéologique du Midi de la france, IV 1841
Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (exemplaire annoté, n° 1054)
Mesplé (Paul), "Recherches sur les origines des sarcophages paléochrétiens du musée des Augustins de Toulouse", dans L'Auta, n° 322, 1964,
Landes (Christian), Inventaire de la collection paléochrétienne du musée des Augustins, Toulouse, 1977, (mémoire et vol. de planches inédits) manuscrit déposé au musée, n° 52, (n° 49)
L. Barthet (dir.) , Wisigoths, Rois de Toulouse. Exposition, musée Saint-Raymond, Toulouse, 2020, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (p. 206-207)
Voir aussi
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Référence de la notice
05630030742
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
11 décembre 2023
Date de mise à jour
25 avril 2024
Rédacteur de la notice
équipe du musée Saint-Raymond
Crédits photographiques
© Jean-François Peiré#Licence Ouverte/Etalab
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Localisation
Toulouse ; musée Saint-Raymond