024.1.2
[Etude d'une procession de prêtres pour la fresque du Couronnement de la Vierge]
Jules Oury dit Marcel-Lenoir : Montauban, 1872 ; Montricoux, 1931 ; nationalité : Française
masculin
1922
Hauteur de la feuille (cm) 63 ; Largeur de la feuille (cm) 46,5
Sur l'objet ; Dans l'image, en haut à droite : Mention manuscrite, crayon gris, Marcel. Lenoir/1922
Ces études se rattachent à l’activité de Marcel-Lenoir en tant que rénovateur de l’art de la fresque dans le premier quart du XXe siècle. Entre 1919 et 1920, il crée en effet l’Institut d’esthétique contemporaine en son atelier, 86 rue Notre-Dame-des-Champs, destinée à l’enseignement de la fresque, où il reçoit alors de nombreux élèves français et étrangers. Entouré de quelques-uns d’entre eux, il réalise entre 1920 et 1923, pour l’Institut Catholique de Toulouse, une fresque monumentale de 63 m2 : Le Couronnement de la Vierge, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 13 février 1996. Selon l’historienne de l’art Marie-Ange Namy, « L’artiste conjugue son admiration pour les Primitifs, Ingres, le cubisme qu’il traite de façon personnelle, et une fascination pour la sculpture qui se traduit par la plastique des corps puissants semblables à des blocs inébranlables. Il met à l’honneur autour du triangle symbolique les personnalités toulousaines qu’il considère comme les lumières intellectuelles de la ville : Camille Soula, le comte Henri Bégouen, Henri de Lingua de Saint-Blanquat, Gabriel du Bourg de Luzençon, Joseph Marie Xavier de Sévin, Jacques Adrien Crouzel, Mgr Breton, Mgr Germain, Mgr Thomas. » * Cette étude, que nous appelons « Procession de prêtres », se situe à l’extrémité droite de la fresque. Ce groupe, dont la première pensée figure également au verso de la feuille 024.1.1, symbolise l’Eglise. Il est mené par un personnage à qui l’artiste a prêté les traits de Monseigneur Breton, alors directeur de l’Institut catholique. Le dessin est mis au carreau. (Claire Dalzin) ; Les deux études ont été acquises par le donateur auprès de deux marchands d’art parisiens qui les avaient eux-mêmes achetées lors de deux ventes publiques : « Trois enfants de chœur » à la vente Drouot Online du 7 mars 2014, lot 73. Elle était décrite comme « scène religieuse » ; « Procession de prêtres » à la vente Drouot du 14 décembre 2009. Les lots étaient importants (229 pièce en 54 lots pour la vente de 2009) et peu détaillés, et les marchands n’ont pas fait le lien avec la fresque de l’Institut catholique. Les études ont été proposées au donateur sous les titres « étude de personnages" et « projet de vitrail ». Etant donné le nombre et la nature des œuvres présentées à la vente de 2009 et, dans une moindre mesure, celle de 2014,il est probable que ces dessins proviennent, soit directement du fond d’atelier laissé par l’artiste à sa mort en 1931, ensuite géré par sa veuve Madeleine sous le nom de Galerie Marcel-Lenoir, puis racheté en 1977 par Claude Namy, marchand d’art et fondateur du musée Marcel-Lenoir à Montricoux (Aveyron); soit de la collection du collectionneur d'art genevois Oscar Ghez, qui avait lui-même acheté une important fonds de dessins à la veuve de l'artiste. Après sa mort, ces dessins ont fait l'objet d'une vente à Royan (2006), à laquelle de nombreux marchands et particuliers ont acquis des lots. Les étude pour le Couronnement de la Vierge acquis par le musée Paul-Dupuy en 2006 en proviennent. Il est donc possible, et même probable que les ventes Drouot de 2009 et 2014 puisent également à cette source, qui a mis sur le marché des lots importants de dessins de l'artiste. (Claire Dalzin)
1922
étude
en rapport avec : [Le couronnement de la Vierge] Oeuvre en rapport
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Toulouse (lieu de création)
INSTITUT CATHOLIQUE DE TOULOUSE (utilisateur)
propriété de la commune, don manuel, Toulouse, musée Paul Dupuy
2024 acquis
Atelier de l'artiste, Marcel-Lenoir dit Jules Oury ; Collection privée, Ghez Oscar (Hypothèse non vérifiée (cf. Historique de l'œuvre))