D 59-1-1 ; RF 1959-16 (N°musée déposant)
Portrait d'Alvar Belásquez de Lara ; Retrato de Alvar Belasquez de Lara
ZURBARAN : Fuente de Cantos, 1598 ; Madrid, 1664 ; nationalité : Hispanique
Espagne
1650
Hauteur en m 1.99 ; Largeur en m 1.04
annotation (espagnol, latin)
annotation en haut à gauche : Capitales jaunes sur 2 lignes: ALVAR BELASQUES DELARA (le E est imbriqué dans le D) : ALVAR BELASQUES DELARA, traduction : Alvar Velázquez de Lara
Alvar Belasquez de Lara est représenté en pied, portant une armure de fantaisie, faite plus pour les représentations théâtrales que pour le combat. Il est légèrement déhanché et tient dans sa main gauche une lance. Une épée est accrochée à sa ceinture à l'arrière. Son bras droit est replié vers le haut dans un geste de la paume de sa main vers le ciel, doigts repliés.
Ce grand portrait en pied, déposé par le musée du Louvre en 1959, faisait partie d'une série consacrée aux infants de Lara en provenance de la maison d'Arias de Saavedra à Séville. Zurbarán et son atelier ont ainsi illustré la légende castillane du Xe siècle (v. 974 apr. J.C.). Insulté par ses neveux (les sept fils de Gonzalo Bustos, seigneur de Salas et de Lara), Ruy Velázquez les livre aux Maures qui les décapitent à Almenar. Almanzor, calife de Cordoue, retient prisonnier Gonzalo Bustos qui constate la fin tragique de ses enfants lorsque leurs têtes lui sont présentées. Le captif séduit alors la fille du calife, et leur fils, Mudarra Gónzalez, issu de cette union, vengera ses demi-frères assassinés. Le tableau de Castres dont il existe une autre version au musée Franz Mayer de Mexico représente le cousin des infants et frère de doña Lambra. Il sera tué par le plus jeune des infants déclenchant ainsi la terrible vengeance de doña Lambra de Bureda. Alvar (Sánchez) Belázquez de Lara porte une armure de fantaisie plus faite pour les représentations théâtrales que pour le combat. La série dont on connaît huit toiles représente les membres de la famille campés fièrement sur un fond uni. Benito Navarrete Prieto a bien démontré la source d'inspiration à travers l'estampe : une gravure de Lucas de Leyde, représentant un lansquenet porte-étendard, a servi de point de départ pour la composition. À n'en pas douter plusieurs séries durent exister étant donné le succès de cette geste du haut Moyen âge. Arias de Saavedra, comte de Castellar, prétendait descendre de la maison de Lara ce qui justifiait la commande auprès du peintre. Une autre série est attestée en 1690, propriété de Doña Francisca de La Fuente. Extrait du cat. exp. Madrid/ Bilbao, 2002/2003, J. L. Augé
Espagne (lieu de création)
propriété de l'Etat, mode d'acquisition non renseigné, musée du Louvre
1959 entrée matérielle
dépôt, Castres, musée Goya
1959
Dialogue entre deux collections. Chefs d'oeuvre du musée Goya de Castres et du musée des Beaux-Arts de Séville - Exposition du 30 novembre 07 au 11 mars 06 au musée des Beaux-Arts de Séville, du 22 mars au 10 juin 2007 dans les salles d'exposition de Caja Duero à Salamanque, du 25 juillet au 28 octobre 2007 au musée Goya de Castres. (p.162-165) MADRID, BILBAO, 2002/2003, Obras Maestras Españolas del Museo Goya de Castres. VALENCIA-ALICANTE-MADRID 1998 / 1999 - Zurbarán y su obrador. Pinturas para el nuevo mundo, Museo de Bellas Artes (Valencia), Lonja del Pescado, (Alicante), museo municipal, (Madrid), 14 julio - 14 marzo.
Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (N°52, p.78) Obras maestra del museo Goya. Madrid du 8 octobre au 1er décembre 2002 et Bilbao du 18 décembre 2002 au 23 février 2003, organisée par BBVA. (p. 72, 73, 198) AUGE, J.L., Le Musée Goya..., op. cit., 1997 (p. 34, fig. 26) NAVERRETE PRIETO, B., 'Zurbarán. Las doce tribus de Israël', en catálogo Zurbarán, Madrid, Museo del Prado, 16 febrero - 30 abril 1995 (p. 69) CATURLA, M.L., DELENDA, O., Francisco de Zurbarán, Paris, Wildenstein institute, 1994 (p. 189) NAVARRETE PRIETO, B., 'Otras fuentes grabadas utilizadas por Francisco Zurbarán', en archivo español de arte, 268 (1994) (p. 362) YOUNG, E., 'Zurbarán's Seven Infants of Lara', The connoisseur, 800, (1978). (Versión en español en Boletín de la Institución Fernán González, 58, 1979, s.l.) (p. 246, fig. 5.) GALLEGO, J., GUDIOL, J., Zurbarán, 1598 - 1664, Barcelona, 1976 (p. 117, cat. 494, fig. 444) POULAIN, G., Catalogue des collections du Musée Goya, Castres, Musée Goya, 1966