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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineSaint Jean l'Evangéliste à Patmos ; San Juan Evangelista en Patmos
Saint Jean l'Evangéliste à Patmos ; San Juan Evangelista en Patmos

Référence de la notice
05940000064
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
31 mai 2011
Rédacteur de la notice
Berthoumieu Cécile
Crédits photographiques
© Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
894-5-1
Domaine
Dénomination
Titre
Saint Jean l'Evangéliste à Patmos ; San Juan Evangelista en Patmos
Auteur
Précisions sur l'auteur
MATES : Villafranca del Penedès, ? ; Barcelone, 1431 ; nationalité : Catalane, Hispanique
École (pays)
Espagne
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Genèse
commande
Historique
L'activité de Joan Mates est documentée à Barcelone de 1391 à 1431. L'identification, grâce à l'un de ces documents d'un retable peint entre 1411 et 1415 pour la cathédrale de Barcelone (Retable des saints Martin et Ambroise) a permis de lui attribuer par analogie un groupe de peintures dont certaines avaient été un moment rassemblées sous le nom du ' Maître de Peñafiel '. L'attribution du panneau de Castres à Mates et l'identification de sa provenance sont dues à Post. Le saint Jean de Patmos que possède le musée de Castres prend sa place au sein d'un ensemble consacré à saint Jean-Baptiste et à saint Jean l'Evangéliste. Le centre, représentant les deux saints avec un donateur, est aujourd'hui conservé dans la collection Thyssen-Bornemisza, à Madrid. On connaît encore deux des panneaux consacrés à saint Jean l'Evangéliste : saint Jean buvant dans la coupe empoisonnée et le martyre du saint, tous deux dans la collection Carreras Mercader de Barcelone. Du volet consacré à saint Jean-Baptiste, subsistent deux panneaux appartenant à la même collection : la naissance du saint et la décapitation de saint Jean et le festin d'Hérode. La scène représente l'apôtre exilé, par ordre de l'empereur Domitien, dans l'île de Patmos où, selon la tradition, il eut les visions de la révélation qu'il a relatées dans l'Apocalypse. Mates a traduit ici l'épisode de l'apparition de la bête à sept têtes, symbole de l'Antéchrist, en interprétant avec une merveilleuse fantaisie certains motifs aux enlumineurs français tels que l'écritoire en forme de niche et le paysage escarpé avec des rochers en vrille surmontés de tours. La multiplication des courbes, le choix arbitraire des couleurs, rouge du côté de l'apôtre et vert du côté de la bête, et le traitement ironique des gueules ouvertes ou de la minuscule barque du passeur, révèlent l'un des aspects les plus pittoresques du talent de l'artiste. Egalement caractéristique du maître est sa manière d'indiquer les boucles des cheveux et d'entourer les nimbes d'un cercle noir orné de points blancs. Son style élégant, dynamique et pourtant ironique le situe parmi les meilleurs représentants de l'art gothique international. La pièce peut être datée de la maturité de l'artiste après 1418. Extrait du cat. exp. Madrid/Bilbao, 2002/2003, E. Hamon
Lieu de création / utilisation
Espagne ; Catalogne (lieu de création)
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
Hauteur en m 0.78 ; Largeur en m 0.92
Description
Tempera sur bois de peuplier
Sujet représenté
figure biblique (saint Jean l'Evangéliste, Patmos, grotte, écriture, instrument d'écriture : plume, encrier)
Précisions sur le sujet représenté
La scène représente l'apôtre exilé par ordre de l'empereur Domitien, dans l'île de Patmos où, selon la tradition, il eut les visions de la révélation qu'il a relaté dans l'Apocalypse. Mates a traduit ici l'épisode de l'apparition de la bête à sept têtes, symbole de l'antéchrist, en interprêtant avec une merveilleuse fantaisie certains motifs des enlumineurs français tels que l'écritoire en forme de niche et le paysage escarpé avec des rochers en vrille surmontés de tours.
Statut juridique
Statut juridique
propriété de la commune ; legs ; Castres ; musée Goya
Date d'acquisition
1893
Anciennes appartenances
Collection privée, Briguiboul Marcel
Lieu de conservation
Castres ; musée Goya
Informations complémentaires
Exposition
Trésors de la Peinture Espagnole. Eglises et Musées de France, Musée du Louvre et Musée des Arts Décoratifs, Paris, janvier-avril 1963.
Bibliographie
Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (N°14, p.32)
Ressort Cl., Augé J.L., Peintures et sculptures espagnoles des XIVème et XVème siècles, série 'Regard sur...', 3, Castres, Musée Goya, 2000, p. 2. (p. 2)
AUGE, J.L., Le Musée Goya..., op. cit., 1997 (p. 18)
Trésors de la peinture espagnole. Eglises et Musées de France, Paris, Museo de Artes Decorativas (2ème édition), 1963, p.103 (p. 103)
Catalogue du Musée Goya , POULAIN G., Castres, 1961, p.8 (p. 8)
Trésors des Musées de province, dans La Revue Française , 1957, p.1 (p.1)
Voir aussi
Lien de commande de la photographie
Référence de la notice
05940000064
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
31 mai 2011
Rédacteur de la notice
Berthoumieu Cécile
Crédits photographiques
© Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru
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Localisation
Castres ; musée Goya