57-2-1 ; MG 1059 (Ancien numéro)
L'Extrême-onction ; La Extremaunción
LUCAS Y VELAZQUEZ : Madrid, 1817 ; Madrid, 1870 ; nationalité : Hispanique
Espagne
1855-1859
Hauteur en m 0.735 ; Largeur en m 1.06 ; Hauteur en m (avec cadre) 1.025 ; Largeur en m (avec cadre) 1.353 ; Profondeur en m (avec cadre) 0.075
La scène représente le sacrement de l'extrême onction administré, semble t-il, dans la chambre d'un mourant. Le prêtre est debout, le goupillon et le missel en mains, le moribond se soulève légèrement sur son grabat en caressant un enfant en pleurs. Une foule d'hommes et de femmes s'inclinent devant le geste sacré; le tout forme un groupe recueilli dans le chagrin et la méditation. L'harmonie et la sobriété des tons de jaunes, de rouges, de bruns contribuent à créer une atmosphère intime de profonde tristesse. La lumière dirigée essentiellement sur le prêtre qui semble dans un halo lumineux, fixe le point central de la composition du tableau . La touche est épaisse, nerveuse, les empâtements de peinture sont nettement visibles, les traits sont à peine esquissés sans détails. C.B.
Peinte vers 1855-1856, durant une période trouble et agitée pour l'Espagne, cette oeuvre témoigne d'un genre d'inspiration populaire et dramatique. Lorsque Lucas peint cette toile il est depuis 1851 Peintre de la Chambre du Roi, et chevalier de l'ordre de Charles III. En 1855, il participa à l'Exposition universelle de Paris. L'artiste, grand admirateur de Francisco Goya et de Diego Velázquez, fut un acteur important de la période romantique. Il est un des rares artistes espagnols à approcher l'intensité expressive du monde de Goya. Le tableau qui nous intéresse représente le sacrement de l'extrême-onction administré, semble-t-il, dans la chambre d'un mourant. Le prêtre est debout, le goupillon et le missel en mains, le moribond se soulève légèrement sur son grabat en caressant un enfant en pleurs. Une foule d'hommes et de femmes s'inclinent devant le geste sacré ; le tout forme un groupe recueilli dans le chagrin et la méditation. L'harmonie et la sobriété des tons de jaunes, de rouges, de bruns contribuent à créer une atmosphère intime de profonde tristesse. La lumière dirigée essentiellement sur le prêtre qui semble dans un halo lumineux, fixe le point central de la composition du tableau. Ce qui caractérise Eugenio Lucas c'est encore sa touche, épaisse, nerveuse, les empâtements de peinture sont nettement visibles, les traits sont à peine esquissés sans détails, mais le résultat est là : un tableau émouvant d'une rare intensité expressive. Deux autres compositions similaires nous sont connues (Arnaiz, 1981, p. 409) : Le Viatique du pauvre (Städelsches Kunstinstitut de Francfort, signé et daté de 1855) et La Dernière heure, collection Lazaro, en dépôt à l'Ambassade d'Espagne à Washington. Extrait du cat. exp. Madrid / Bilbao, 2002/2003, C. Berthoumieu
Espagne (lieu de création)
propriété de la commune, don manuel, Castres, musée Goya
1957
Collection privée, Carvalho Docteur, (Dispersée le 19 novembre 1953, à Tours et exposée à la Galerie Charpentier) ; Lasbordes Jean
MADRID, BILBAO, 2002/2003, Obras Maestras Españolas del Museo Goya de Castres.
Andrew Ginger Painting and the Turn to Cultural Modernity in Spain The time of Eugenio Lucas y Velázquez (1850-1870) Rosemont Publishing, 2007 Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (n°87, pp. 120-121) Obras maestra del museo Goya. Madrid du 8 octobre au 1er décembre 2002 et Bilbao du 18 décembre 2002 au 23 février 2003, organisée par BBVA. (pp.114-115, 206) Catalogue du musée Goya, 1986 (N°59) Eugenio Lucas, su Vida y su Obra - José manuel Arnais, Ed. M. Montal, Madrid, 1981 (p.408) The Burlington Magazine, Carvallo, Vol. VI, décembre 1904 (p. 186, 190)