2001-15-1
Martyre de Saint Barthélemy (2ème état) ; Martirio de San Bartolome
RIBERA : Játiva, 1591 ; Naples, 1652 ; nationalité : Hispanique
Espagne
1624
Hauteur en m de la feuille 0.323 ; Largeur en m de la feuille 0.242
dédicace (espagnol), signature (espagnol)
dédicace, En bas au centre : Dedico mis obras y esta estampa al Serenísimo Principe Philiberto mi señor en Nápoles años 1624 ; signature, En bas à droite : Jusepe de Ribera Spañol
Gravure à l'eau-forte et au burin
Martyre de Saint Barthélemy; La scène se déroule à l'extérieur, Saint Barthélemy est au centre de la composition, simplement vêtu d'un pagne, accroché par les poignets à un arbre, les jambes repliées, un genoux posé sur une pierre. Sur la droite un groupe de personnes : au premier plan le bourreau en train de lui enlever la peau du bras gauche, au second plan des soldats et au troisième plan trois hommes, visibles entre Saint Barthélemy et son bourreau, discutent entre eux. Sur la gauche de la gravure, la tête et le torse d'un personnage tenant des objets de torture apparaît, un sourire sur les lèvres, il regarde d'un air malicieux vers le spectateur.; D'une famille modeste, Ribera vient très jeune à Valence étudier dans l'atelier de F. Ribalta, l'un des premiers, avec Navarrete, à introduire le ténébrisme caravagesque en Espagne. Puis, il part pour Rome en 1611 où il étudie les grands maîtres, Michel Ange et Raphaël, mais est surtout influencé par Le Caravage. A la mort de celui-ci, en 1610, Ribera a vingt et un ans et part à Parme étudier Le Corrège. Il se rend ensuite à Naples où il s'établit en 1616. Après la pauvreté, vient la richesse et la célébrité : protégé par le Duc d'Osuna, Vice-roi de Naples, qui envoie quelques un de ses tableaux en Espagne, la notoriété de Ribera parvient jusque dans son pays. Né en Espagne, il reste spécifiquement espagnol. Son art austère s'identifie à sa patrie dont il était, du reste, très fier, ainsi, il ne manquait jamais d'ajouter à sa signature le mot " Espagnol ". Ribera est avant tout réaliste; il poussa fort loin les oppositions d'ombre et de lumière. Il s'attache aux sujets les plus terribles, des détails sauvages et les plus hideux portent l'émotion du spectateur jusqu'à l'horreur et l'effroi. Il eut une influence considérable qui se poursuivit à travers les siècles; le romantisme lui emprunta beaucoup ainsi que des peintres comme Théodule Ribot. On ne connaît que dix-huit sujets de gravures de la main du " Spagnoletto " dont sept figurent à Castres. D'une incroyable maîtrise d'exécution, ces planches à l'eau-forte et au burin sont parmi les plus admirables tant par la finesse du coup de burin que par le rendu de la lumière. Dans Le Martyre de saint Barthélémy (1624) d'après le tableau de la collégiale d'Osuna, la scène se situe en rase campagne, dans une composition théâtrale où la souffrance du martyr est exaltée et la cruauté des bourreaux accentuée. Les yeux en extase du saint renforcent le pathétique du martyre. Suivant La Légende dorée, qui donne de lui une description précise, il se trouvait en Inde à l'âge de vingt-six ans. Il y aurait vaincu les démons qui suscitaient le culte idolâtre. Il amena à se convertir le roi de la contrée, Polème, avec toute sa famille, après avoir guéri sa fille possédée. A cause de ses nombreuses prédications, Barthélémy fut capturé par le frère de Polème, Astiage. Celui-ci, n'ayant pas réussi à faire abjurer l'apôtre, le fit écorcher vif et crucifier. RT
Italie, Naples (lieu de création)
propriété de la commune, achat, Castres, musée Goya
2000 acquis ; 2001 entrée matérielle
Castellana, Barcelone, 28/11/2000 (vente)
PEREZ SANCHEZ, A.E., SPINOSA, N., Jusepe de Ribera, 1591-1652, New York. The Metropolitan Museum of Art, Harry N. Abrams, 1992 (pp.184, 185 (N°82)) Jusepe de Ribera, Grabador, (1591-1652), Jonathan Brown - Valencia, sala de exposiciones de la Fundación Caja de Pensiones, 13 de enero - 12 de febrero 1989 - Madrid, Calcografia Nacional, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, 23 de febrero - 28 de marzo 1989 (pp.78, 79 (N°12))