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Plateforme ouverte du patrimoine

Le bain de Diane ; Les nobles baigneuses (autre titre)

Identification du bien culturel

N°Inventaire

1846.1

Domaine

Dénomination

Titre

Le bain de Diane ; Les nobles baigneuses (autre titre)

Précision auteur

CLOUET : Tours, vers 1510 ; Paris, 1572

Ecole-pays

France

Anciennes attributions

Primaticcio Francesco (attribué en 1846) ; école italienne (attribué en 1855) ; école de fontainebleau (attribué en 1890) ; Clouet François, attribué par Hulin De Loo, 1932, confirmé en 1965-1966

Période de création

Millésime de création

1550-1559

Epoque

époque Renaissance

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm : 136 ; Largeur en cm : 197

Précisions sujet représenté

Ce bain de Diane cache une énigme : que deux satyres courtisent la déesse de la chasteté à sa toilette au fond des bois avec ses nymphes, est contraire à la vérité mythologique. Son auteur, François Clouet, peintre de la cour de France, montre en réalité ici en langage crypté les plus hauts personnages de cette cour. La nymphe assise au linge noir est Catherine de Médicis, en deuil de la mort d'Henri II (1559). La déesse au croissant et parée de bijoux est Diane de Poitiers, maîtresse d'Henri II qui portait ses couleurs (blanc et noir) dans le tournoi fatal. La nymphe qui tient le voile nuptial antique (couleur flamme) au dessus de la pourpre royale et devant l'iris-lys de France, est Marie Stuart, épouse de François II (1559-1560), nouvelle des Diane mariée par l'entremise de ses oncles les Guise; la fleur de chardon, emblème Stuart, le confirme au premier plan tandis que le lierre, qui couronne un des deux satyres, le désigne comme le cardinal de Guise-Lorraine. Dans ce contexte, le second satyre est son frère François (1519-1563), le militaire, qui claironne victoire. Quant au cavalier au sceptre fleurdelisé, la curée du cerf, au fond, présage du sort qui l'attend : nouvel Actéon condamné par Diane, est-il François II, qui régna un an, ou Henri II, victime de sa Diane ? Cette peinture accuse donc à la fois la favorite, Diane de Poitiers, cause de mort, et les Guise, suppôts du parti catholique qui déchire la cour. Ces clefs, de portée politique, indiquent que l'ouvre a été commandée dans les hautes sphères de cette cour, du côté des Protestants. Les nus féminins stylisés, qui composent un bouquet glacé dans un ample paysage, montrent la dette de Clouet envers l'école de Fontainebleau.

Source représentation

fable : sur la mythologie, Ovide : Les Métamorphoses d'Ovide (Livre 3, 138-252)

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport, reproduit en gravure

Historique

gravé par Mayeur ; autres tableaux avec variantes au musée de Sao-Paulo (ancienne collection Métayer) , dans la collection Maurice Sulzbach, et au musée de Tours

Lieu de création/utilisation

France, Ile-de-France, Seine-et-Marne, Fontainebleau (lieu de création)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, ancien fonds, Rouen, musée des beaux-arts

Date acquisition

1846

Ancienne appartenance

Fesch cardinal, vente Fesch, Rome, 1845/03/17 ; Warneck

Informations complémentaires

Bibliographie

CAT. 1846 n° 251 ; CAT. 1855 n° 307 ; CAT. 1858 n° 364 ; CAT. 1861 n° 364 ; CAT. 1890 n° 648 ; CAT. 1911 n° 856 ; CAT. 1967 P. 26 ; CAT. 1978 P. 26 Jean-Jacques Breton, Dominique Williatte, 'Trésors insolites des musée de France', edit. Flammarion, 2011 ('-III- De l'inédit au bizarre', p. 166, repr)

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