1489
Sainte Catherine et l'empereur Maximin assistant au supplice des philosophes
l. 30 ; H. 42
Il reste très peu de traces de polychromie : quelques éléments de fleurs à pétales blancs et coeur rouge sur fond vert sur le sol, quelques traces de rouge dans ce qui représente le feu
A gauche de la composition, Sainte Catherine, les cheveux mi-longs et ondulés, coiffée d'une couronne, vêtue d'une longue robe ajustée à la taille, les épaules recouvertes d'une sorte de cape, est agenouillée de trois-quarts sur une sorte de rocher, les mains jointes. Devant elle, de face, les deux bourreaux, vêtus de pourpoints courts resserrés à la taille et ceints d'une ceinture au niveau des hanches tiennent de longues fourches à deux dents au bout d'un long manche, avec lesquelles ils manient les têtes des philosophes dans le feu figuré comme un large espace ovale quadrillé. Les têtes de six des philosophes sont représentées coiffées d'un bonnet conique. Le septième est vu de profil, à mi-corps, les mains jointes. Au-dessus des bourreaux, un ange dont la tête a été en partie brisée, tient une sorte de linge et souffle à Catherine les bonnes réponses. A la droite de la scène se tient le roi debout, tenant dans sa main gauche un couteau à la lame courte. Il porte une robe à larges plis verticaux et manches longues, resserrée à la taille par une ceinture qui descend jusqu'à la cheville. Le visage allongé, en partie buché, est assez beau. Les cheveux descendent en larges ondulations sur les épaules. La barbe, cassée, est frisée. Une haute couronne coiffe la tête. Cette scène fait allusion au supplice du feu auxquels les philosophes appelés par l'empereur Maximin pour réfuter la foi de Ste Catherine ont été condamnés, à la suite de l'échec de leur confrontation avec la jeune femme (Cf. Légende dorée)
Légende de Sainte Catherine : Sainte Catherine et les philosophes
Angleterre (lieu d'exécution)
propriété du département, Seine-Maritime, don manuel, musée des antiquités de la Seine-Maritime
1872
Le Bars de Boutteville
Ce relief a été interprété comme représentant le martyre de Sainte Félicité et ses sept fils (Cf.BOUILLET). Relief de qualité moyenne. Seul le personnage du roi semble un peu plus soigné que les autres. Le feu est figuré de façon très sommaire et peu recherchée. Les deux personnages principaux, le Roi et Catherine, sont plus grands que les bourreaux considérés comme des personnages de second plan. Leurs visages aux traits frustres et accentués s'opposent à la douceur de celui de Catherine
D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Commissaires : L. Flavigny, Christine Jablonski-Chauveau, Rouen, musée départemental des Antiquités, du 12 février au 31 mai 1998; Evreux, musée de l'Ancien Evêché, juillet-octobre 1998
Nelson, P. English medieval alabaster carvings in Iceland and Denmark. In Archeological journal. 1920. (LXXVII, p.198.) ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1868. ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1875. (p.74, n°50.) ; D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Rouen, Evreux. 1998 (N°62, p.125, notice de L. Flavigny.) ; BOUILLET, Bulletin monumental, 1907