125.1 (D) ; 648 (N°Inventaire Bis)
Assomption de la Vierge
H. 41 ; l.26
Traces de dorure dans les cheveux du Père, de la Vierge, sur le fond du relief, de rouge sur les ailes des anges, sur le fond du relief. Traces de vert sur le sol et de marguerites à pétales blancs et coeur rouge
La Vierge debout, dans une mandorle, tête nue, les mains ouvertes dans le geste de l'acceptation, est enlevée vers le ciel par quatre anges. Au-dessus d'elle est représenté le ciel, séparé du reste de la scène par une bande horizontale, avec Dieu le Père, tête nue, auréolée, les mains ouvertes, de part et d'autre de deux anges musiciens : l'un n'a plus de tête, mais tient encore son instrument, une harpe. L'autre a les bras cassés et l'on ne voit plus que l'extrémité de son instrument, sans doute un luth. Agenouillé aux pieds de la Vierge, à sa gauche, Saint Thomas reçoit un pan de la ceinture de Marie, destiné à lui faire comprendre qu'elle est montée au ciel corps et âme. St Thomas, barbu et les cheveux mi-longs, est vêtu d'une robe longue surmontée d'une cape retenue par un fermail. La Vierge a un visage arrondi et innocent, et des cheveux ondulés qui tombent sur ses épaules, des mains démesurément allongées. Elle est vêtue à la mode du XVe siècle. Les longs plis verticaux de la jupe descendent jusqu'aux chevilles, laissant apparaître les pieds nus. Sur ses épaules, elle porte un mantel retenu par un cordon qui tombe en plis ondés. Par opposition, les anges sont sculptés assez sommairement. La mandorle est striée de faisceaux délimitant des triangles de façon à donner une impression de rayonnement
Angleterre (lieu d'exécution)
propriété du département, Seine-Maritime, don manuel, musée des antiquités de la Seine-Maritime
1837 entrée matérielle
Vautier
Beaucoup de charme et de naïveté se dégage de cette scène. Comme souvent, /on a l'impression qu'un soin plus grand a été donné au personnage central : la Vierge dans sa mandorle, par opposition aux autres personnages, plus petits proportionnellement et traités de façon beaucoup plus sommaire et maladroite. On peut se demander s'il n'y avait pas dans l'atelier un artisan confirmé. Traces de brûlures sur les têtes des deux anges, sans doute brûlures de cierges. REVERS : Largement recreusé dans la partie basse, proéminente, pour alléger et faciliter la préhension. Gribouillage gravé, semble-t-il, assez récemment. PIECES DE COMPARAISON : Assomption du V & A MUSEUM, in CHEETHAM 1984, p.203, N°130
D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Commissaires : L. Flavigny, Christine Jablonski-Chauveau, Rouen, musée départemental des Antiquités, du 12 février au 31 mai 1998; Evreux, musée de l'Ancien Evêché, juillet-octobre 1998. (N°26, p.113 + illustration.)
Deville, A. Catalogue du musée départemental d'Antiquités de Rouen. 1838 (p.39, n°74.) ; Deville, A. Catalogue du musée départemental d'Antiquités de Rouen. 1840 (p.45, n°96.) ; Deville, A. Catalogue du musée départemental d'Antiquités de Rouen. 1845 (p.50, n°104) ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1868. (p.58, n°104.) ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1875. (p.85, n°104.) ; D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Rouen, Evreux. 1998 (N°26, p.113, notice de L. Flavigny)