Pomander

N°Inventaire

93 748 ABC ; 86 129 (Ancien numéro)

Domaine

Dénomination

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 8.1 (anneau compris) ; Largeur en cm 2.3 ; Profondeur en cm 2.3 ; Poids en g 28.6

Description

Ce pomandre piriforme en argent est constitué de trois parties se dévissant horizontalement. La partie médiane abrite une section ajourée permettant aux odeurs de se diffuser. Un petit anneau sommital permet d’y glisser un ruban ou une chaîne. Sur le devant de la tige s'adaptent trois fines tiges de sections cylindriques, ondulées, portant six feuilles guillochées et deux petites poires qui s'ouvrent chacune par le milieu. Décor d'ornementation géométrique faite de minces bandes accompagnées de fleurons, bien détachées sur un fond strié verticalement. Chaque poire est munie au bas d'une petite protubérance circulaire formant pied.

Historique

Première forme de bijou répandu en Occident, le pomandre est rempli de substances aromatiques les plus rares et les plus fortes, telles le musc, la civette ou l’ambre. Autrefois utilisé pour éloigner les miasmes et les mauvais esprits, le pomandre est devenu, au tournant du XVIIe siècle, un objet indispensable aux parures mondaines. Instruments de séduction à part entière, il est suspendu à la ceinture ou autour du cou pour les plus grands. Les plus petits sont reliés à une bague par une chaînette pour se nicher dans le creux de la main ; d’autres peuvent être fixés en breloques à un bracelet ou à un collier, ou encore servir de boutons de cape. Dégageant une odeur jugée trop lourde, le pomandre disparaît progressivement au cours du XVIIIe siècle au profit de la vinaigrette, aux senteurs plus aériennes. La forme et le décor des pomandres évoluent au cours des huit siècles de son histoire. Les premiers, généralement de forme sphérique, plus ou moins ouvragés, laissent place à de véritables pièces d’orfèvrerie finement travaillées. Ces bijoux, aux allures de crânes, crucifix, navires ou fruits, revêtent une symbolique forte : la pomme, par exemple, est considérée comme l’emblème de la connaissance du bien ou du mal ; la noix, associée au cerveau, est considérée comme un excellent remède pour soigner les maladies mentales.

Lieu de création/utilisation

Allemagne (lieu de création), Allemagne (lieu d'utilisation)

Utilisation / Destination

Période d’utilisation

4e quart 17e siècle, 1er quart 18e siècle

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Grasse, musée international de la parfumerie

Date acquisition

1986

Ancienne appartenance

Collection privée, PASCAL ; CARNOT M. et Mme Claude

Localisation

Exposition

Autour du Parfum, Louvre des Antiquaires, Paris, 1985

Bibliographie

Parfums et flacons au XVIIIe siècle, exposition du Musée International de la Parfumerie, 1994. 3000 ans de parfumerie : parfums, savons, fards et cosmétiques de l'Antiquité à nos jours : exposition organisée à l'occasion de l'année du patrimoine, et de la tenue du VIIIe congrès mondial des huiles essentielles, 22 juillet-22 octobre 1980, Musée d'art et d'histoire, Grasse / Georges Vindry, Musée d'Art et d'Histoire. - Grasse : Musée d'Art et d'Histoire, 1980. - 204 p. : Illustration ; 22 cm. - [Exposition. Grasse. Musée d'art et d'histoire. 1980] ; Index. SMOLLICH Renate, Der Bisamapfel in Kunst und Wissenschaft. (n°8 pour la forme, n° 53 pour le décor) Autour du Parfum, exposition au Louvre des Antiquaires, Paris, 1985. (n° 42, collection Mme Pascal) LAUNERT, Edmund, Scent and scent bottles, Barrie et Jenkins, London, 1974... (p.115, objet identique.) LAUNERT, E., Perfum and pomanders, Potterton Books, 1987. (p.115, photo n°81, objet identique.) PILLIVUYT, G., Les flacons de la séduction, éd. La bibliothèque des arts, Lausanne,1985 ... (p.71) VERHOEVEN, Isabelle, Art et parfum, histoire des flacons, Mardaga Editeur, 1989. (p.45, Les temps modernes)