04 1420.0
orgue à parfums
Hauteur en cm 116 ; Largeur en cm 203 ; Profondeur en cm 96 ; Poids en g
Orgue à parfums (258 pièces) en bois peint sur lequel sont disposés des flacons en verre translucide teinté, recouverts d'une étiquette en papier. ; en bois peint (beige) composé d'un bureau comportant deux colonnes de quatre tiroirs de part et d'autre de l'assise et un large tiroir au centre. Il est surmonté d'une étagère à sept niveaux sur lesquels sont disposés les flacons à oreille.
La désignation d’« orgue à parfums » pourrait provenir de l’« orgue à bouche », « organe des liqueurs », de Joris-Karl Huysmans dans A rebours en 1884, qui associe le parfum des liqueurs et les notes de musique, mais aussi du « Pianocktail » de Boris Vian dans L’Ecume des jours en 1947.
France, Ile-de-France, Val-d'Oise, Argenteuil (lieu d'exécution), France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alpes-Maritimes, Grasse (lieu d'utilisation)
Bureau utilisé par Jean CARLES (créateur de Tabu de Dana ou Ma griffe de Carven) chez Roure-Bertrand Fils. Jean CARLES fut le directeur de la première école de parfumerie dans l’usine Roure à Grasse en 1946. Sa méthode d’apprentissage organise les matières premières en pyramide olfactive selon trois notes : une note de tête, volatile, une note de cœur, qui exhale durant plusieurs heures, et une note de fond à laquelle notre mémoire associe le parfum. Il définit ainsi des familles olfactives et travaille les accords en fonction des apports des matières odorantes. Afin de théoriser l’art de composer le parfum, des écoles de parfumerie voient ainsi le jour dans chaque usine dès le milieu du XXe siècle, puis dans le cursus des études supérieures. Dans la première moitié du XXe siècle, les composants odorants sont rangés en demi-cercle sur l’orgue à parfums dans l’ordre alphabétique. Le parfumeur trouve ainsi à portée de main, huiles essentielles, absolues, résinoïdes, baumes, matières premières de synthèse et bases olfactives. Tous les éléments nécessaires à l’élaboration d’un parfum sont réunis autour du parfumeur, matérialisant ainsi sa mémoire. Le parfumeur peut alors composer la fragrance, c’est-à-dire choisir et doser méticuleusement et assembler savamment les matières premières dont la règlementation est stricte afin d’éliminer les risques liés à l’utilisation des produits parfumés. Pourvu d’un odorat développé, le parfumeur enrichit quotidiennement sa culture olfactive par la mémorisation de nouvelles notes et de leurs associations. Aujourd’hui, la conception et la réalisation de l’échantillon du parfum ont lieu dans des espaces distincts : la première dans le bureau du créateur, dépourvu de toute odeur ; la seconde au sein du laboratoire, par une équipe de spécialistes assistée d’un système automatisée de dosage de haute précision.
4e quart 20e siècle
1990
propriété de la commune, don manuel, Grasse, musée international de la parfumerie
1990
Roure-Bertrand Fils