2016.9.269 ; 269 (Autre numéro)
Hauteur en cm 16 ; Largeur en cm 5 ; Profondeur en cm 2.95 ; Poids en g 132.5
Pot à khôl en os poli et peint
La mosquée représentée est sans doute la mosquée bleue d’Istanbul, elle-même inspirée de la Basilique Sainte-Sophie, entourée de 4 minarets, pourvue d’une coupole soutenue par quatre piliers massifs et contrebutée par quatre demi-coupoles.
Asie, Asie de l'ouest, Turquie (lieu de création), Asie, Asie de l'ouest (lieu d'utilisation)
Le pot à khôl (ou étui à khôl) est un objet dont les femmes (et dans certains pays les hommes) se servent pour conserver et appliquer un fard pour les yeux. Le produit porte des noms différents selon les pays ; c'est le nom de khôl (ou kohol) qui est le plus souvent utilisé en France. Le mot arabe "Al-kohl" désigne, à l'origine, la poudre d'antimoine qui sert à se farder. Lorsque les médecins soumettaient cet antimoine à de fortes chaleurs, il produisait un gaz qui fut appelé "alcohol", un terme qui devint synonyme d'esprit, au sens d'esprit du vin, ou de spiritueux. Vers le XVIe siècle, ce mot finit par désigner l'ensemble des boissons produites par distillation, puis l'ensemble des boissons alcoolisées. C'est avec ce sens que le mot est revenu vers le monde arabe, sans doute au XIXe siècle, sous la forme d'"al-couhoul", qui appartient surtout au vocabulaire administratif. Le khôl regroupe un nombre considérable de formules (sulfure d'antimoine, de plomb argentifère ou galène, fusain, safran, noir de fumée et charbon) et avait des visées cosmétiques et thérapeutiques. Cependant, le composant le plus fréquent des khôls traditionnels reste le sulfure de plomb, devant celui d'antimoine ; ils sont aussi noirs l'un que l'autre mais l'antimoine séduisait par son éclat, un noir plus brillant que le plomb. Ce dernier était plus facile à se procurer et a probablement été moins cher que le sulfure d'antimoine. Cette poudre minérale est parfois mélangée à une graisse animale ou végétale afin d'en faciliter l'application et l'adhérence. Outre sa fonction utilitaire, cet objet revêt une dimension de souvenir touristique. En effet, le tourisme religieux constitue un enjeu économique mais aussi culturel essentiel pour la Turquie qui s’appuie sur la richesse d’un héritage historique unique au confluent des trois religions monothéistes. L’islam, le christianisme et le judaïsme y sont représentées à travers la diversité des lieux de cultes qui jalonnent sa géographie, notamment à Istanbul, seule ville construite à la charnière de deux continents.
1ère moitié 20e siècle
propriété de la commune, don manuel, Grasse, musée international de la parfumerie
2016 acquis ; 2017 entrée matérielle
Collection privée, LEBLANC Françoise, 2015, 2017, (Achat à Paris en juin 2015)