1989.2.1
XXVIe dynastie
Hauteur en cm 34,5 ; Largeur en cm 20 ; Epaisseur en cm 8,5
L’inscription consiste en cinq lignes de texte hiéroglyphique finement gravé sous le registre figuré qui se trouve dans le cintre. Le texte se lit de droite à gauche, mais la quatrième ligne est mal conservée, ce qui rend sa lecture assez difficile.
Au sommet, dans le cintre, le disque solaire, armé de deux ailes, est représenté muni de deux uræi descendant vers le bas. Le signe pt du ciel épouse la forme arrondie de la stèle sur toute la largeur du disque solaire ailé. Une simple ligne d’incision encadre sur trois côtés le registre figuré qui se trouve sous le disque. Au milieu, la divinité principale pour laquelle la donation est élargie, Thot, qui est assis, avec une tête d’ibis, regarde vers la droite et porte le sceptre-ouas. Au-dessus, son nom et son épithète en hiéroglyphique :9Hwty nb 2mnw (Thot, maître d’Hérmopolis Magna, la ville des huit <dieux> = Ogdoade) derrière, dans la même position et orientation, la déesse à tête léonine, Ouadjet, qui est coiffée d’un disque solaire avec un uraeus, et porte le sceptre-ouadj de la jeunesse éternelle des déesses. Au-dessus de celui-ci, son prénom en hiéroglyphique. Dans l'autre côté de la scène, le roi Apriès est représenté agenouillé, tourné vers la gauche, levant une main en signe d'adoration. De l'autre main, il porte le signe M 20 de la liste Gardiner, codifiant ainsi l'offrande conforme au contenu de ce document officiel : le terrain. Son élévation face aux dieux, est un geste rituel précis qui seul le souverain peut accomplir, car il est le seul véritable propriétaire de toute d’Égypte. Ayant hérité, en tant que dieu vivant des dieux du pays, il leur restitue par décret royal et par le biais des offrandes qui dérivent des terres fertiles, et également en faveur du peuple par son intercession. La stèle représentant le roi seul dans une scène assez stéréotypée met en évidence que seul le Pharaon peut disposer du sol égyptien selon sa volonté. Le contour des figures est tracé finement, au point que la figure du roi semble presque transparente, ses traits sont à peine perceptibles, et il est difficile de distinguer clairement certains détails de ses bras et de la partie inférieure de son corps.
(Egypte, lieu de découverte)
propriété de la commune, achat en vente publique, Marseille, musée d'archéologie méditerranéenne
1989 acquis
Hôtel Drouot Richelieu ; Laurin.Guilloux.Buffetaud.Tailleur (vente)
Stèle de donation de terres érigée par le roi Apries.
Gaston Maspero : Archéologue, Catalogue du musée égyptien de Marseille, Paris, Imprimerie nationale, 1889 (A. Charron et D. Farout « Une stèle de donation de l’an 18 d’Apriès au musée d’archéologie méditerranéenne de Marseille » dans Ph. Collombert, L. Coulon, I. Guermeur, Ch. Thiers (eds.), Questionner le Sphynx. Mélanges offerts à Christiane Zivie-Coche (Bibliothèque d’étude 178), 2021, p. 219-231.)