1985.16.1
Cordonnier travaillant avec son épouse, non loin d'une taverne
Anvers, 1612 ; Anvers, 1661
H. 55,5 ; l. 75
Un des sujets favoris de ce maître anversois spécialisé dans la peinture de genre et se situant entre Brouwer et Teniers (voir d'autres exemples de Cordonniers par Ryckaert dans les musées d'Amsterdam, Leipzig, Mannheim, Schönenverd en Suisse, le Bally Schuhmuseum, un musée frère de celui de Romans). Plus les tableaux passés en vente ou dans des collections privées : cinq, d'après la récente monographie de Bernadette Van Haute parue en 1999. A dater assez tardivement, dans les années 1650. Ryckaert vaut bien ici Teniers avec sa soigneuse manière enveloppée, ses beaux vieillards à barbe blanche et soyeuse et à crâne poli accrochant efficacement la lumière - un détail typique de la manière de l'artiste - avec ses chaudes pénombres, ses vivantes harmonies de rouges, de bruns et de dorés, son aptitude à rendre les détails (estampe au mur, outils et pièces de cuir de l'artisan) et son habile composition en plusieurs plans qui sait creuser et suggérer la profondeur de la scène. On ne peut exclure une certaine allégorisation morale dans l'opposition entre le labeur vertueux, appliqué, familial (la fileuse qui travaille auprès du cordonnier peut bien être son épouse) et l'univers dissipé des joueurs et buveurs du fond. Il n'y a pas là représentation objective d'un atelier car la omiscuité avec une taverne serait impensable, ne serait-ce que pour la réalité d'un travail artisanal professionnel
propriété de la commune, achat avec participation du FRAM, Romans, musée de la chaussure
acquis de la collection Baude à Paris en 1985
Acquis grâce à l'aide du fonds régional d'acquisition des musées de Rhône-Alpes et de l'Association des amis du musée de Romans