D 14946 (n° inventaire) ; CARD14946 (n° informatique) ; E22225 (n° d'entrée)
Costumes féminins. (titre factice)
né en 1749 ; mort en 1826
France
1799 entre, 1801 et
H. 36,00 ; L. 53,50 ; (Dimensions de la feuille)
légende, inscription
Au recto du montage ancien, sous chaque gouache, étiquettes avec légendes manuscrites à l'encre : de gauche à droite : 'Marchande de la rue St. Honoré / à la Promenade.' ; 'Le Schal, et la robe à l'antique.' ; 'femme qui à [sic] combatue [sic] à côté de son / mari dans la Vendée et y à [sic] reçu deux / blessures. Son mari ayant été tué, / elle se mit dans le charois où elle / fut encore blessée : Son sexe ayant / été reconnu on la renvoya avec / une pension... Elle vouloit conserver / l'habit masculin mais on le lui fit quitter.' ; 'Citoyenne dansant / Ca ira !' ; 'vue des Jeunes Filles portant des corbeilles / de fleurs à la fête de l'Agriculture de l'an 4.' ; 'Mode de l'an 8. et 9. Le schal en / tocque de velour, rubans noir / à boucles d'acier.' Au recto du montage ancien, en haut à droite, étiquette manuscrite à l'encre : '54eme feuille'. Au verso du montage ancien, inscriptions manuscrites derrière les gouaches suivantes : de droite à gauche : seconde gouache: 'Nº9. Jeune fille en châle et robe à l'antique.' ; troisième : 'Nº18. Femme qui a combattu.'; quatrième : 'Nº15. Citoyenne dansant la Carmagnole avec le citoyen sans-culotte du nº43.'
Gouache sur carton découpé collé sur une feuille lavée de bleu.
L'ensemble des gouaches de Lesueur conservées au musée Carnavalet constitue un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de journal en images, la technique dans laquelle il est réalisé, ainsi que son ampleur, laissent supposer une fonction publique, théâtrale ou 'muséographique'. Ces petits tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petite bourgeoisie parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques, scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes immédiatement après l'événement ou le fait qu'elles représentent.
propriété de la commune, achat, Paris, musée Carnavalet
2002
Achat d'un ensemble de 10 gouaches provenant de l'ancienne collection Bidault de l'Isle. Sur les 83 gouaches de Lesueur actuellement connues, le musée Carnavalet en conserve 73 (81 gouaches appartenant à Monsieur Bidault de l'Isle, descendant de Jean-Baptiste Lesueur, furent déposées et présentées au musée Carnavalet en 1948). A la suite du décès de leur propriétaire, 50 d'entre-elles furent acceptées au nom de l'Etat à titre de dation en paiement de droits de succession ; inscrites sur les inventaires du Louvre, elles furent immédiatement déposées au musée Carnavalet (17 octobre 1977).
- Vovelle Michel. 'La Révolution française. Images et récits 1789-1799'. Paris, Messidor, 1986, T.III, p.282-299 ; T.V, index des artistes cités, p.352 - Carbonnières Philippe de. 'Lesueur, gouaches révolutionnaires, collections du musée Carnavalet'. Paris-Musées, éditions Nicolas Chaudun, 2005, PP 223, 226, n° 56, repro p.224.