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Plateforme ouverte du patrimoine

Constantine, boule de Moulins

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2008.0.64 ; 2327 (N° collection Zoummeroff)

Titre

Constantine, boule de Moulins

Période de création

Millésime de création

1871/01/24

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 5 ; Largeur en cm 9

Inscriptions

losange gros chiffres, inscription concernant le destinataire, adresse

Précisions inscriptions

losange gros chiffres : Cachet oblitérant les timbres n° 5023 correspondant au bureau de poste de Constantine, selon la nomenclature de l'administration des Postes de 1862

Description

Lettre 1er échelon pour l'intérieur. Correspondance par 'Boule de Moulins', Siège de Paris. Cette lettre de Constantine du 24 janvier 1871 est adressée à Paris, via Moulins et affranchie à 1 F avec des timbres à 20 c (pour la poste) et 80 c (pour les inventeurs) Cérès de l'émission de Bordeaux. Mais vers la fin janvier, le service par Moulins est suspendu. Le 10 février 1871, un contrôleur des bureaux ambulants trouve en souffrance 14 600 lettres à Moulins. Mais, la convention postale franco-allemande d'armistice interdit l'entrée de lettres cachetées dans Paris. Aussi, cet agent des postes, par un stratagème, fait rentrer dans Paris ce stock de lettres cachées dans quinze sacs de riz lors d'un convoi de vivres arrivés par train. Le bureau central appose le cachet d'arrivée ordinaire du 12 février 1871

Sujet représenté

figure ; tête ; Cérès ; de profil

Contexte historique

Historique

Octobre 1870, Paris est encerclé par les Prussiens. L'hiver arrive, la famine menace, on mange les animaux du jardin des Plantes et on perd espoir sans nouvelles des siens dans le reste du pays. Il faut communiquer avec l'extérieur malgré l'encerclement de la capitale. C'est vital tant pour les armées que pour les civils. Impossible de faire passer des messagers, ils sont fusillés dès le passage des lignes, comme le seront les quelques chiens dressés qui tenteront l'aventure. La solution est mise au point par trois ingénieurs qui conçoivent des sphères étanches et creuses en zinc, de 12 cm de diamètre, munies d'ailettes, pouvant tourbillonner dans le courant d'une rivière. Elles pouvaient contenir jusqu'à 500 lettres. Le lieu de rassemblement du courrier est fixé à Moulins, dans le centre de la France, éloigné du théâtre des opérations. Entre le 4 et 31 janvier 1870, une cinquantaine de ces sphères, désormais baptisées ' Boules de moulins ' sont immergées dans la Seine en banlieue parisienne (certaines du pont de Sanois) pour pouvoir être récupérées par les assiégés. Hélas, les petites boules de Moulins poursuivirent leur chemin, certaines même jusqu'à Rouen. Le siège de Paris fut bientôt levé et le courrier reprit son circuit d'acheminement normal. Les boules de Moulins furent peu à peu retrouvées, qui dans les méandres de la Seine aux Andelys, qui à Choisy-le-Roi et même à Vatteville-la-Rue en Seine Maritime en 1982. La dernière réapparut en 1988

Lieu de création/utilisation

Algérie, Constantine (lieu de provenance), France, Allier, Moulins (lieu de destination)

Utilisation / Destination

Précisions utilisation

Poids : 4 grammes : tarif : 20 c

Millésime d’utilisation

1871/02/12 ; 1870/12/23

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de l'Etat, dation, musée de la Poste

Date acquisition

1988

Ancienne appartenance

Zoummeroff Philippe

Informations complémentaires

Exposition

Exposition dans la galerie du musée de La Poste, du 6 juillet au 16 septembre 1989. Collection, passion, dation. L'Algérie de Philippe Zoummeroff.

Bibliographie

Catalogue exposition Collection - Passion - Dation - L'Algérie de Philippe Zoummeroff (6 juillet - 16 septembre 1989), Paris, éd musée de La Poste, 1989, 76 p

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