2005.24.93
Cabanière demi-deuil
H. 230 mm, L. 170 mm, Pr. 130 mm
Tulle avec semis de points sur fond de satin tuyauté sur les oreilles, broderie sur le tour du visage
Apparues probablement à la fin du XVIIIe siècle, les coiffes se multiplient et s'individualisent sur tout le territoire vendéen tout au long du XIXe siècle, leur développement est à son apogée au milieu de ce siècle correspondant à celui de l'économie et surtout à la morale prude tatillonne du clergé à l'égard des femmes qui seraient venues à l'église tête nue : ' On n'entrait pas en cheveux dans l'église '. Il en était de même dans la vie courante d'une société agricole et ' bourgeoise ' où la décence, la pudeur et l'humilité étaient scrupuleuses et de règle : point de cheveux au vent, de folles mèches aguichantes, d'ondulations attrayantes, pas de tresses apparentes. ; Les coiffes se portaient principalement les dimanches et jours de fêtes religieuses et aussi à l'occasion d'un mariage ou d'un enterrement. ; De véritables ateliers de fabrication et d'entretien ont existé jusqu'en 1914. La cabanière apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle se porte surtout sur la rive droite de la Sèvre niortaise de Fontenay-le-Comte à Mareuil-sur-Lay et Talmont et de L'Aiguillon-sur-Mer à Maillé. Dans cette région, de grandes exploitations isolées, appelées ' cabanes ' parsèment la plaine et la partie du marais poitevin dit marais desséché. Le cabanier est chargé de leur mise en valeur sous le régime du métayage, de là le nom de la coiffe de sa femme. ; Cette coiffe est portée aussi bien par les jeunes filles que les femmes mariées. La richesse de la broderie et des dentelles indique le rang social. Les motifs ornementaux sont différents en fonction de l'occasion et des goûts de la femme qui l'arbore. En principe, pour la coiffe de deuil, la dentelle de la passe est remplacée par un galon noir.
propriété du département, achat, Vendée, Historial de la Vendée
2005 acquis
collection privée