RF 1448, recto
Raphaël et la Fornarina
né en 1780 ; mort en 1867
masculin
France
H. en m 0,180 ; L. en m 0,145
Mine de plomb et rehauts de blanc (oxydations). Signé et daté à la mine de plomb à droite à mi-hauteur :Ingres fecit/1825. Trois traits d'encadrement à la mine de plomb. Annotation en haut vers le centre :RAPHAËL ET LA FORNARINE
Fornarina La, Raphaël, Castiglione Baldassare, Romain Jules, Giulio Romano; Riga; Santi, Raffaello, Portrait de Balthazar Castiglione; Transfiguration, de Raffaello Santi; Santi, Raffaello, Madone à la chaise
propriété de l'Etat, donation, musée du Louvre département des Arts graphiques
1883
Coutan-Hauguet-Schubert-Milliet, collection dernière provenance : Coutan-Hauguet-Schubert-Milliet
L'admiration d'Ingres pour Raphaël (cf. Inv. RF 1449) se traduisit par une suite de petits tableaux qu'il consacra au thème des amours du divin peintre pour son modèle préféré, une belle boulangère. On compte au moins cinq tableaux sur ce thème, le premier en date (1813), conservé au musée de Riga, ayant disparu en 1941. Enlaçant son modèle, le maître se détourne de lui, comme s'il lui préférait son image peinte. Selon les versions, l'assistant du peintre, Jules Romain, apparaît ou non à l'arrière-plan ; c'est également le cas dans notre dessin. Ici, comme dans plusieurs des tableautins, apparaissent dans l'atelier des oeuvres célèbres de Raphaël : la Transfiguration à l'extrême-droite, le Portrait de Baldassare Castiglione en haut à droite et, en dessous, le tondo de la Vierge à la chaise. Daté de 1825, le dessin fut exécuté après le retour d'Ingres à Paris, et donné à son ami Coutan. Méjanès (Petit Journal de l'exposition Revoir Ingres, Paris, Louvre, 1980, p. 3) y voit comme un pendant, tracé ultérieurement, (du dessin Inv. RF 1449). Ingres avait aussi pensé à une composition où Raphaël, debout, appuyé sur l'épaule de sa maîtresse, en contemple le portrait (Vigne, 1995-2, nos 903 à 907 ; la figure de Raphaël y est posée par un modèle féminin). (L.-A. Prat, Ingres, Paris, Musée du Louvre, 5 Continents éditions, 2004, (Cabinet des dessins ; 4), n° 21, p. 82). Coutan - Hauguet - Schubert - Milliet ; don au Louvre en 1883.