INV 26983, recto
La Charité romaine
Tournus, 1725 ; Paris, 1805
France
H. en m 0,323 ; L. en m 0,418
Plume et encre noire, lavis gris sur esquisse à la pierre noire
oeuvre en rapport
propriété de l'Etat, saisie révolutionnaire, musée du Louvre département des Arts graphiques
1797
Saint-Morys dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Illustration du thème classique de la charité romaine, sujet populaire chez les peintres du XVIIIè siècle, qui l'ont tiré de Valère Maxime (De pietate in parentes) : Pera nourrit au sein son père Cimon, condamné à mourrir de faim dans sa geôle. Le dessin serait, aux dires de Mathey, une étude faite en 1767 pour le morceau de réception que réclamait l'Académie à Greuze, agréé depuis dix ans. L'artiste opta pour un autre sujet, Septime Sévère reprochant à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner (1769, Louvre), tableau qui suscita le scandale que l'on sait à travers le texte de Diderot (Salon de 1769). Le Fogg Art Museum conserve le dessin d'une femme nue qui se presse le sein. Il pourrait s'agir d'une étude préliminaire pour la figure de Pera. La parenté manifeste de la Charité romaine et du tableau de Rubens conservé à l'Ermitage sur le même sujet suggère que Greuze eut l'occasion de voir l'oeuvre peinte à la vente du marquis J. de Julienne (Paris, 30 mars-22 mai 1767, n° 97). (R. Bonnefoit, dans cat. exp. Partis pris : Jean Starobinski, Largesse, Paris, Musée du Louvre, 1994, n° 47) Saint-Morys ; saisie des biens des Emigrés en 1793, remise au Muséum en 1796-1797 ; marque du musée du Louvre (L. 1886).