INV 27472, recto
Dieu donne à Moïse les Tables de la Loi
né en 1739 ; mort en 1821
France
H. en m 0,330 ; L. en m 0,265
Plume et encre brune, lavis brun, avec rehauts de blanc, sur papier gris
Dieu, Moïse; Sinaï, mont; Tables de la Loi; iconographie religieuse; Moïse recevant les Tables de la Loi; ange musicien
propriété de l'Etat, saisie révolutionnaire, musée du Louvre département des Arts graphiques
1797
Saint-Morys dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Au contraire de l'iconographie traditionnelle, où Dieu reste invisible, caché dans la nuée, quatre anges musiciens, évoquant le Jugement dernier, tirent le rideau du ciel, où paraît Dieu le Père, qui désigne à Moîse les Tables de la Loi, qu'il doit transmettre au peuple d'Israël. La forme ovale et la perspective ascendante suggèrent un projet de plafond. On sait combien l'artiste se plaisait à ces décors aériens, dont il fut l'un des maîtres le plus recherchés... Lagrenée s'étant d'abord soucié, comme la noté Sandoz, de la tradition baroque du clair-obscur, non exempte d'influences bolonaises, qu'il put étudier à Rome, lors de son séjour à la villa Médicis, de 1763 à 1768, il est logique de relier la feuille, où les jeux de lumière introduisent des accents fantastiques, à sa période juvénile, encore très éloignée du néo-classicisme. (R. Bonnefoit, dans cat. exp. Partis pris : Jean Starobinski, Largesse, Paris, Musée du Louvre, 1994, n° 42) Saint-Morys ; saisie des biens des Emigrés en 1793, remise au Muséum en 1796-1797 ; marque du Louvre (L. 1886).