OA 1289
Histoire de Psyché (10) : Psyché parfumant ses cheveux
COXCIE : Malines, 1499 ; Malines, 1592 ; nationalité : Flamande VENEZIANO : Venise, 1490 ; Rome, 1540 ; nationalité : Italienne
France, Fontainebleau, Flandres, Italie (d'après)
1542-1544
époque Renaissance
Hauteur en cm 101 ; Largeur en cm 55.5
Un roi possède trois filles dont la plus jeune, Psyché, décourage ses prétendants par sa beauté divine. Le roi se rend devant l'oracle, qui lui prédit que Psyché ne pourra être mariée qu'à un monstre, qui viendra la chercher sur un rocher. En effet Vénus, jalouse de sa rivale, a chargé son fils, l'Amour, de lui trouver un mari immonde. Désespéré, le roi amène sa fille sur un rocher et la quitte. L'Amour en tombe amoureux, et charge le vent Zéphyr de déposer Psyché dans son palais. Une fois arrivée, celle-ci est accueillie par des servantes invisibles. La nuit, l'Amour fréquente sa couche, sans se faire voir d'elle, afin de ne pas provoquer la colère de sa mère, Vénus, pour lui avoir désobéi. Psyché invite ses deux soeurs au Palais de l'Amour. Jalouses, celles-ci convainquent Psyché de découvrir l'identité de son mari, lui assurant que celui-ci est un serpent venimeux. La nuit suivante, Psyché, attendant le sommeil de l'Amour, approche une lampe de son visage, et découvre son identité. Mais une goutte d'huile brûlante tombe sur le corps de l'Amour. Réveillé par la douleur, blessé par cette trahison, il s'enfuit. Psyché tente de le rattraper, en vain. Elle se rend à Vénus, afin de reconquérir l'Amour. Celle-ci lui impose une série d'épreuves, dont Psyché finira par triompher. Reconnue par les dieux, elle sera divinisée et un grand banquet célébrera leurs noces. Episode 10 : Ici Psyché se parfume les cheveux. Les servantes toujours invisibles, s'empressent autour d'elle. Elle les entend seulement
fable, Apulée de Madaura : Les Métamorphoses d'Apulée
Le château de Chantilly conserve un ensemble unique de quarante-quatre vitraux du XVIe siècle racontant l'histoire de Psyché. Ces vitraux ont été exécutés de 1542 à 1544 pour décorer la galerie du château d'Ecouen, construit par l'architecte Jean Bullant pour le Connétable Anne de Montmorency (1493-1567), compagnon d'armes et ministre du roi François Ier, puis du roi Henri II. Les vitraux furent exécutés en grisaille et jaune d'argent par un maître verrier de l'Ecole de Fontainebleau ; ils s'inspirent des gravures exécutées en Italie par Agostino Veneziano et le Maître au Dé d'après des dessins attribués à Raphaël, mais dus probablement au flamand Michiel Coxcie. Les gravures étaient accompagnées de vers italiens qui furent traduits en français par Claude Chappuys, Antoine Héroët de La Maison-Neuve et Melin de Saint-Gelais. Les vitraux d'Ecouen furent saisis à la Révolution et transportés au dépôt de l'hôtel de Nesle à Paris ; en mai 1796, Alexandre Lenoir les réclama pour le musée des Monuments Français à Paris et obtint l'autorisation le 24 thermidor an IV (1796). Les vitraux figurent dans les descriptions du musée, notamment en 1803. Après la Révolution et l'Empire, ils furent rendus en 1816 au prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1756-1818), propriétaire d'Ecouen, et conservés au Palais-Bourbon en caisse ; son fils Louis-Henri-Joseph (1756-1830), duc de Bourbon, les légua en 1830 à son petit-neveu et filleul Henri d'Orléans duc d'Aumale (1822-1897) avec le château de Chantilly où les vitraux furent transportés le 19 novembre 1843. En 1847 le duc fit élever par l'architecte Félix Duban une galerie de bois dans la cour de la Capitainerie à Chantilly pour installer les vitraux ; la galerie accueillit alors vingt-huit vitraux. Endommagés par une tempête, quatre d'entre eux furent restaurés à Sèvres en mars 1847 sous l'autorité de Brongniart et Louis-Remy Robert. Les vitraux furent envoyés en Angleterre en 1852 auprès du duc d'Aumale en exil à Twickenham et y restèrent jusqu'en 1876. Lors de la reconstruction de Chantilly après 1875, le duc d'Aumale fit construire par l'architecte Daumet l'actuelle galerie de Psyché pour présenter les vitraux ; en 1880 et 1881 le peintre décorateur Lechevallier-Chevignard coopérait à la restauration des vitraux qui fut réalisée de 1879 à 1883 par les maîtres verriers Lefèvre et Bardon. Le duc d'Aumale fit placer les vers français du XVIe siècle sous les vitraux. Les vitraux ont été restaurés en 2005 avec le soutien de la Fondation Gaz de France.
propriété privée personne morale, donation sous réserve d'usufruit, Chantilly, musée Condé, interdiction de prêt et de dépôt
1886 acquis ; 1897 entrée matérielle
Henri d'Orléans duc d'Aumale