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Plateforme ouverte du patrimoine

Réplique du canthare d'Alésia

Identification du bien culturel

N°Inventaire

D1007

Dénomination

Appellation

« Coupe César » dit « Canthare d'Alésia » (copie d’après l’antique)

Titre

Réplique du canthare d'Alésia

Précision auteur

sculpteur, fondeur. Saint-Martin-de-Fresnay (Calvados, France), 1810 ; Paris (France), 1892 ; ciseleur, ornemaniste. Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, France), 1821 ; Paris (France), 1878.

Période de création

Millésime de création

Avant 1865

Epoque

style académique

Période de l’original copié

1er quart 1er siècle, 2e quart 1er siècle

Mesures

H. hors tout : 24,9 cm Socle : H. hors tout (avec le tenon) : 15 ; L. 9,9 ; l. 9,9 cm Canthare : H. 11,3 ; L. 18,5 ; D. (lèvre) : 11,3 ; D. (pied) : 5,3 cm

Précisions inscriptions

Inscription sous l’anse : Désiré ATTARGE Fit / maison F. / maison F. BARBEDIENNE-Paris Inscription sur le socle, 4 plaquettes de métal argenté : – VASE / TROUVÉ EN SEPTEMBRE 1862 / À ALISE-SAINTE-REINE / DANS LES FOSSES / DE LA CIRCONVALLATION / DE CESAR – F. BARBEDIENNE / CHARGÉ PAR / S.M. L'EMPEREUR / DE LA REPRODUCTION / DE CETTE PIÈCE / PARIS - 1865 – D’APRÈS L'ORIGINAL / APPARTENANT À / S.M. L'EMPEREUR / NAPOLEON III. L'original comporte trois inscriptions gravées à la pointe sous le pied : une marque de poids en caractères gallo-grecs qui suggère que la coupe faisait partie d’une paire, deux autres inscriptions en caractères grecs qui donneraient le nom de l’orfèvre et celui d’un propriétaire.

Description

Appelé « canthare », le vase se distingue de ce genre de coupe par ses anses qui rappellent celles du skyphos, autre type de vase à boire gréco-romain. Marbre noir de Belgique.

Sujet représenté

myrte ; ruban orn

Précisions sujet représenté

La panse est ornée de feuilles, baies et branches de myrte, attribut de Vénus, maintenues par des rubans noués.

Contexte historique

Genèse

copie d'après l'antique

Historique

Sur l'original est inscrit le nom de l’orfèvre Meda(ties), dont l’activité se trouvait sans doute à Messine (Sicile), ville alors réputée pour son argenterie. Une inscription gallo-grecque mentionne le poids de l'objet, ce qui indique que lorsqu'il a été perdu à Alésia, il n'appartenait déjà plus à un Romain mais à un Gaulois qui avait dû le recevoir en butin.

Lieu de création/utilisation

France, Île-de-France, Paris (lieu de création)

Utilisation / Destination

Précisions utilisation

A l'époque où cette réplique a été réalisée, le canthare est considéré comme le plus bel objet trouvé au cours des fouilles impériales et symbolise le succès de cette entreprise.

Période d’utilisation

3e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle

Millésime d’utilisation

1865

Précisions découverte

L'original dont est tirée cette réplique a été découvert dans la plaine des Laumes, le 24 septembre 1862, par Claude Gros-Lapipe, l'un des ouvriers du chantier dirigé par Eugène Stoffel. Sa présence dans un fossé de la circonvallation (extérieur) peut laisser supposer que le vase ait été perdu par un officier romain lors de la bataille de 52 avant J.-C., mais Alésia était une ville assez importante à l’époque romaine pour qu'un vase de luxe ancien ait pu y être utilisé puis enfoui ou perdu. Très peu de temps après la découverte, Ferdinand Barbedienne fut autorisé par l’empereur à tirer par moulage une réplique exacte de l'objet, à destination du Musée de Dijon et de sa propre clientèle. Cet exemplaire provient de la collection Dard, donnée en 1916 à la Ville de Dijon.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, dépôt, Dijon

Ancienne appartenance

Ville de Dijon

Lieu de dépot

dépôt, Alise-Sainte-Reine, Musée Alésia - centre d'interprétation

Date de dépôt

1972

Informations complémentaires

Commentaires

L'original a été conservé pour le Musée d'Archéologie nationale – Domaine de Saint-Germain-en-Laye où il se trouve toujours. La copie pose des problèmes de conservation. En 2017, ce vase a reçu après nettoyage, une protection multi-couches qui en modifie l'aspect.

Bibliographie

M. Lejeune, « Le canthare d'Alise ; nouvelles discussions sur les avatars et sur l'origine du vase », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 66, 1983, p. 19-53 ; Joël Le Gall, « Fouilles d'Alise-Sainte-Reine 1861-1865 », Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Tome 9, 1989 ; Trésors d’orfèvrerie gallo-romains, cat. expo musée du Luxembourg et musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon, Paris, RMN,1989, p. 66-67 n° 9 ; F. Rionnet, Les Bronzes Barbedienne : l'œuvre d'une dynastie de fondeurs, Arthena, 2016.

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