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Plateforme ouverte du patrimoine

Fume cigarette de George Sand

Identification du bien culturel

N°Inventaire

MLC 1983.1.219

Dénomination

Titre

Fume cigarette de George Sand

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

H. 7,8 cm ; D. 2 cm (“taille cocktail”)

Précisions inscriptions

face supérieure : inscription en cyrilique “ Caucase ” et non "tabac" comme traduit auparavant (langue russe d'avant la révolution de 1917, la dernière lettre n'est plus utilisée à l'heure actuelle). Le Caucase est une région connue pour le tabac.

Description

Fume cigarette de George Sand

Précisions sujet représenté

Fume cigarette (métal ; décor gravé : face supérieure : inscription en cyrilique “ Caucase ” (KABKA3) ; face inférieure : décor floral)

Date sujet représenté

Vers 1832, date à laquelle George SAND dessine son autoportrait-charge à la plume, fumant le cigare. George Sand, Portrait de George Sand. Fecit soi-même. 1832 ? Autoportrait-charge à la plume, fumant le cigare. Collection Lovenjoul E 958, f.7.

Contexte historique

Historique

George Sand fumée et liberté Lorsque, vers 1835, George Sand dessine son autoportrait, elle se représente... fumant. En effet, notre frondeuse héroïne nationale fumait avec passion — particulièrement en écoutant Liszt ou Chopin jouer du piano. Elle fumait le cigare (notamment certains cigares « poétiques » confectionnés avec des feuilles de datura), la longue pipe nommée chibouk (alors portée par la vague de l’orientalisme), le narguilé (la pipe à eau ou chicha qui connaît aujourd’hui un vrai renouveau), des cigarettes achetées toutes faites à Paris (sans conteste la façon la plus avant-gardiste de fumer à l’époque), et même des cigarettes roulées de ses blanches mains (telles celles qu’Alfred de Musset lui subtilisa pour les fumer avec nostalgie lors d’une de leurs séparations). George Sand fumait par goût. La provocation était le moindre de ses soucis. Cependant, à une époque où les femmes demeuraient mineures toute leur vie, où elles étaient légalement contraintes d’obéir à leur mari, les plaisirs « adultes » leur demeuraient interdits. Ou du moins demeuraient-ils interdits aux « honnêtes femmes» ; seules les « affranchies », filles de joie ou femmes entretenues, s’arrogeaient-elles ce plaisir. Ici comme ailleurs, George Sand fut l’exception : une femme hors norme, osant braver les interdits pour devenir, tout simplement, elle-même — y compris dans son rapport au tabac. Elle rejoint par là un groupe très particulier d’icônes, d’André Malraux à Che Guevara. N’est-il pas étrange que de si nombreux combattants de la liberté aient entretenu un lien si intime et si fort avec la fumée ? N’y a-t-il pas là de quoi s’interroger sur la nature subtile de la fumée elle-même ? Michka Cofondatrice du musée du Fumeur Contact presse Apolline Alaguillaume Tél : 06 61 11 00 71 ap.alag@laposte.net Le musée du Fumeur 7 rue Pache, 75011 Paris Tél / Fax : 01 43 71 95 51 Tél : 06 20 02 80 40 www.museedufumeur.net

Utilisation / Destination

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, La Châtre, musée George Sand et de la vallée noire

Date acquisition

01/01/1967

Ancienne appartenance

George SAND ; Jean Baptiste Frédéric Louis Depruneaux

Informations complémentaires

Bibliographie

BERNADAC, Christian, George Sand. Dessins et aquarelles “Les montagnes bleues ”, Paris, Belfond, 1992, 96

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