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Plateforme ouverte du patrimoine

Vase fangding archaïsant à décor de masques taotie. (titre factice)

Identification du bien culturel

N°Inventaire

OA.COLL.1893.20

Dénomination

Titre

Vase fangding archaïsant à décor de masques taotie. (titre factice)

Auteur

Genre

inconnu

Ecole-pays

Chine

Période de création

Millésime de création

1893 avant

Epoque

époque Qing

Matériaux - techniques

Mesures

H. 22,3 cm ; l. 27,5 cm ; P. 27,5 cm ; Vol. 0,0169

Inscriptions

inscription apocryphe en sinogrammes chinois du règne de xuande (1425-35) « dai ming xuande nianzhi » le court règne de l’empereur xuande des ming constitue un âge d’or pour les bronzes archaïsants chinois, raison pour laquelle de nombreuses pièces plus tardives ont pu recevoir la marque impériale (nianzhi) apocryphe. ces marques ne constituaient pas des tentatives de falsification mais s’inscrivent dans la tradition profondément chinoise de l’hommage constant aux anciens et permettaient d’ajouter de la valeur aux objets. la facture de la pièce semble indiquer une époque tardive, correspondant plutôt à la dynastie qing (1644-1911).

Description

Grande jardinière octogonale, patine brune, rouge, incrustée d'or, à 4 pieds, montée sur une planchette. (description Lansyer) Ce vase à quatre pieds est de section octogonale et comporte un socle en bois qui n’est peut-être pas d’origine. Il présente une panse carrée et un rebord légèrement en saillie, avec une lèvre évasée presque de même largeur que la panse. La panse est décorée de motifs archaïsants en relief évoquant des masques de taotie, figure de glouton dépourvu de mâchoire inférieure que l’on retrouve sur les bronzes rituels des dynasties Shang et Zhou. Des arêtes en saillie évoquent les arêtes décoratives des bronzes Shang et Zhou, qui à l’origine devaient masquer les traces de la fonte inversée en moule segmentée. Ces arêtes ne sont que des motifs à vocation décorative, puisque les bronzes des dynasties impériales chinoises sont exécutés à l’aide de la technique de fonte à la cire perdue. Sur l’épaule, on trouve une frise présentant des motifs archaïsants, dont des taotie sur fond de spirales carrées leiwen et des médaillons contenant des roues rappelant un peu les svatiska bouddhiques. Une inscription apocryphe du règne de Xuande a été gravée en ligne à ce niveau. De la dorure a été appliquée généreusement sur les motifs en relief. Le rebord est rehaussé d’une frise de grecques et deux anses carrées ont été disposées symétriquement de chaque côté de la lèvre.

Contexte historique

Historique

Dès l’époque des Song (960-1279), de nombreux vases en bronze cherchent à imiter les bronzes archaïques de l’Antiquité chinoise. A l’origine, les vases archaïques rituels des dynasties Shang (1570-1045 av. N.-E.) et Zhou (1045-256 av. N.-E.) étaient destinés aux libations rituelles dédiées aux ancêtres des familles royales et impériales. Pièces essentielles des collections des lettrés chinois, symboles de prestige et d’érudition, ces pièces sont imitées et adaptées par les bronziers de la Chine impériale. Le chaudron ding, destiné à présenter viandes et poissons, est l’une des formes les plus anciennes des bronzes archaïques chinois. La plupart du temps tripode, on qualifie ceux de section carrée avec quatre pieds de fangding ou ding carré.

Lieu de création/utilisation

Asie, Asie de l'est, Chine (lieu de création)

Précisions utilisation

les libations rituelles étaient dédiées aux ancêtres des familles royales et impériales le chaudron ding est destiné à présenter viandes et poissons.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, legs, Loches, musée Lansyer

Date acquisition

1893

Ancienne appartenance

Collections d’Emmanuel Lansyer

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