OA.COLL.1893.111
Peinture sur rouleau vertical représentant coq, poule et poussins. (titre factice)
inconnu
Japon
époque Edo
H. 186 cm ; l. 46 cm ; E. 2,5 cm ; D. 10 cm ; Vol. 0,0146 (Largeur avec le rouleau : 51 cm)
inscription : une étiquette marquées de sinogrammes à l’intérieur de la peinture à traduire, étiquette lansyer.
Coq, poule et poussins ; fleurs et bambou. (description Lansyer) Un coq, une poule et trois poussins déambulent sur une ligne de sol au milieu de la peinture, associés à des bambous et des pissenlits. La peinture constitue une paire avec le kakémono représentant un coq et des poussins (OA.COLL.1893.122). Remarques sur le montage : chûmawashi avec motifs de chrysanthèmes et de papillons sur fond bleu, ichimonji présentant des rinceaux floraux dorés sur fond or plus clair correspondant aux fûtai.
Le bambou est un symbole de persévérance et de longévité : toujours vert, il fait partie des Trois amis de l’hiver dans le répertoire iconographique chinois avec le prunier et le pin. Cet arbore qui ploie mais ne se brise pas est également un symbole de l’incorruptibilité du fonctionnaire lettré confucéen, qui subit l’oppression des différentes formes de gouvernance qui se succèdent à la tête du pays mais reste toujours vertueux. Le coq fait partie des douze animaux du zodiaque chinois et porte une charge symbolique très auspicieuse. En effet, le sinogramme pour « poulet » (ji ), est homophone du terme « auspicieux » ou « fortune » (ji ) en mandarin, tandis que le terme « coq » (gong ming ) est homophone de « mérite et postérité » (gong ming ). Emblème de fidélité et de détermination, il chasse les ténèbres en chantant le matin et annonce le lever du soleil. L’association de la poule, du coq et des poussins promeut l’idée de l’harmonie familiale.
La touche de l’artiste est moins précise et plus vaporeuse par rapport à l’autre composition représentant deux coqs et des bambous par un autre artiste (n°OA.COLL.1893.109). Les contours sont moins nets, et pour les plantes en particulier la technique « sans os » (Jap. mokkotsu ), c’est-à-dire l’utilisation de lavis de couleurs appliqués directement sans lignes de structures, a été utilisée. Cette technique est utilisée pour la première fois dans la peinture chinoise à partir du milieu de la dynastie Tang (618-907). La technique fut utilisée dans la peinture « fleurs et oiseaux » japonaise pendant la période Edo, inspirée par les œuvres des peintres chinois Xu Chongsi (1ère moitié du XIVe siècle) et Yun Shouping (1633-1690).
Asie, Asie de l'est, Japon (lieu de création)
pour la cérémonie du thé, le choix du kakemono qui orne la pièce a son importance et celui-ci est choisi en harmonie avec les saisons.
propriété de la commune, legs, Loches, musée Lansyer
1893
Collections d’Emmanuel Lansyer