OA.COLL.1893.109
Peinture sur rouleau vertical représentant deux coqs parmi les bambous. (titre factice)
inconnu
Japon
époque Edo
H. 229 cm ; l. 60 cm ; E. 3 cm ; Vol. 0,0412 (Largeur du rouleau : 63 cm)
deux sinogrammes à l’intérieur de la peinture à traduire, étiquette lansyer.
Coq se grattant. Poule. Rameau bambou. (description Lansyer) Cette peinture représente un coq adulte et un jeune, associés à des bambous. Une minutie particulière a été appliquée au rendu des détails, en particulier pour le coq adulte qui est en train d’arranger son plumage. Remarques sur le montage : tenchi présentant des motifs de fleurettes et de quadrilobes feuillus sur fond vert pâle, chûmawashi avec motifs de rinceaux de chrysanthèmes sur fond de losanges or, ichimonji avec symboles bouddhiques à l’origine argentés ou dorés sur fond brun correspondant aux fûtai.
Le bambou est un symbole de persévérance et de longévité : toujours vert, il fait partie des Trois amis de l’hiver dans le répertoire iconographique chinois avec le prunier et le pin. Cet arbore qui ploie mais ne se brise pas est également un symbole de l’incorruptibilité du fonctionnaire lettré confucéen, qui subit l’oppression des différentes formes de gouvernance qui se succèdent à la tête du pays mais reste toujours vertueux. Le coq fait partie des douze animaux du zodiaque chinois et porte une charge symbolique très auspicieuse. En effet, le sinogramme pour « poulet » (ji ), est homophone du terme « auspicieux » ou « fortune » (ji ) en mandarin, tandis que le terme « coq » (gong ming ) est homophone de « mérite et postérité » (gong ming ). Les peintures de coqs peuvent ainsi représenter une promotion dans la fonction publique. Emblème de fidélité et de détermination, il chasse les ténèbres en chantant le matin et annonce le lever du soleil. Il est l’animal associé au soleil et à l’énergie yang, raison pour laquelle il est représenté au niveau de l’omoplate sur les vestes des prêtres taoïstes chinois avec en pendant le lapin dans la lune.
La minutie particulière et la thématique semblent évoquer la manière d’Itô Jakuchû (1716-1800), célèbre peintre japonais indépendant de fleurs et d’animaux ayant travaillé à Kyoto. Il habitait une grande maison dans la rue Nishiki, les halles de Kyoto, et s’inspire des animaux qu’il élève dans son jardin (dont des poules et des coqs) pour en livrer une représentation fraîche et colorée. Son style est très marqué par l’influence de la peinture « fleurs et oiseaux » des Song (960-1279) et par l’art naturaliste et précis de Maruyama Ôkyo (1733-1795).
Asie, Asie de l'est, Japon (lieu de création)
pour la cérémonie du thé, le choix du kakemono qui orne la pièce a son importance et celui-ci est choisi en harmonie avec les saisons.
propriété de la commune, legs, Loches, musée Lansyer
1893
Collections d’Emmanuel Lansyer