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Plateforme ouverte du patrimoine

Saint Jérôme pénitent

Identification du bien culturel

N°Inventaire

874.19

Titre

Saint Jérôme pénitent

Précision auteur

Fuente de Cantos, baptisé le 07 novembre 1598 ; Madrid, 27 août 1664. Francesco Zurbaran est né en novembre 1598, un an avant Velasquez, dans le village de Fuente de Cantos, dans la province de Badjoz, en Estrémadure.

Genre

masculin

Ecole-pays

Espagne

Période de création

Millésime de création

1650 vers

Matériaux - techniques

Mesures

H. 174,5 cm ; l. 123.2 cm ; P. 3 cm ; Vol. 0,0645 (Sans cadre) ; H. 199 cm ; l. 149.3 cm ; P. 13,7 cm ; Vol. 0,407 (Avec cadre)

Onomastique

Saint Jérôme

Description

Famélique et âgé, Saint Jérôme a quitté son vêtement de cardinal et s'est retiré dans le désert. Accompagné du lion qu'il a apprivoisé, l'ermite regarde son crucifix et se frappe la poitrine en signe de repentir. L'austérité de la scène provient d'un clair-obscur typique de Zurbaran, qui fait ressortir le rouge tentateur de la tunique. Ramené de Séville par le maréchal Soult en 1810, le tableau paésse à sa belle-fille Marie Desprez, duchesse de Dalmatie. Propriétaire du château de Varennes-Changy près de Montargis, elle décide d'en faire don "pour que chacun puisse comme (elle) l'admirer". Grand admirateur de Zurbaran, il n'est pas impossible que Triqueti soit à l'origine de cette démarche. En participant à laé campagne d'Espagne de Napoléon 1er, le maréchal Soult, duc de Dalmatie, a rassemblé des tableaux des plus grnds maîtres de l'âge d'or espagnol. Exposée chez lui à Paris, sa collection particulière était ouvertye aux visiteurs sur rendez-vous et a beaucoup contribé à l'engouement des Français pour l'Espagne, comme ne témoigne l'ouverture du'ne galerie espagnole au Louvre en 1838. “ Quand je me trouvai dans ce vaste désert qui est brûlé par les ardeurs du soleil et qui donne aux moines une horrible habitation, je me crus mort aux délices de Rome. Mes membres étaient devenus difformes ; ma peau était aussi noire que celle d’un Ethiopien, et mes os y restaient attachés.”. “ ... Je pleurais continuellement ... Je restais les nuits en prières, et je ne cessais de me frapper la poitrine que lorsque le Seigneur m’avait rendu la tranquilité.” “ Et le Seigneur m’est témoin qu’après beaucoup de larmes, il me semblait quelquefois que j’étais mêlé aux troupes des anges.” (Lettre de St. Jérôme à Eustochius).

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

Saint Jérôme de la Tentation peint pour Guadalupe Zurbaran, Saint Jérôme en pénitence, Cordoba Provincial museum of Fine Arts

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Montargis, musée Girodet

Date acquisition

1853

Ancienne appartenance

Duchesse de Dalmatie, née Louise Deprez, belle-fille du Maréchal Soult ; Maréchal Soult

Informations complémentaires

Commentaires

C’est à la duchesse de Dalmatie, belle-fille du maréchal Soult, que le musée Girodet doit de posséder cette œuvre du maître de la peinture espagnole. Marquée à son origine par l’influence de Caravage, la peinture de Zurbaran se caractérise par son réalisme rustique, la rigueur de sa composition, la richesse de ses coloris. Grand connaisseur de la spiritualité monastique, l’artiste œuvre abondamment pour le compte d’ordres religieux dans les années 1620 et 1630. A partir de 1638, il illustre la vie de Saint Jérôme afin de décorer la sacristie et une chapelle du monastère royal de Santa Maria de Guadalupe. L’œuvre du musée Girodet, qui rappelle La Tentation de Saint Jérôme peinte pour ce cycle, illustre la pénitence du saint ; ce sujet engagé (les protestants rejetant le sacrement de pénitence) ne surprend pas de la part d’un des artistes emblématiques de la Contre-Réforme. L’œuvre présente de nombreuses analogies avec d’autres peintures du maître : le visage du saint est très proche de celui du Saint Pierre repentant de l’archevêque de Séville et de la Vision de Saint Pierre du retable de la cathédrale de Séville ; la musculature est également comparable à celle du Saint Sébastien d’une collection particulière. Ces trois œuvres tardives (vers 1650) permettent de dater le Saint Jérôme du musée Girodet de la dernière période sévillane de l’artiste.

Bibliographie

de Langallerie Charles, Excursion dans l'arrondissement de Montargis, Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1859 ; Henry de Triqueti 1803-1874, Le sculpteur des princes, P;109 ; Zurbaràn, Düsseldorf, Stiffung Museum Kunstpalast, 10 octobre 2015 au 31 janvier 2016, p. 163

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