169
esquisse
Locuste remettant à Narcisse le poison destiné à Britannicus, en fait l’essai sur un jeune esclave
Uzès, 1787 ; Rome, 1837
masculin
France
1824 vers
H. 104 cm ; l. 126 cm ; E. 6,5 cm (Hors tout) ; H. 86 cm ; l. 107 cm (Vue)
Cette étude préparatoire peinte par Sigalon dans des tons bruns, montre quelques variantes entre l'esquisse et le tableau : ici l'architecture est bien plus présente, Locuste est plus impérieusement penchée vers Narcisse dans un beau mouvement que le grand tableau a beaucoup atténué. Dans l'oeuvre finale, Sigalon a insisté avec plaisir sur la physionomie quasi satanique de l'empoisonneuse alors que dans l'esquisse le visage est très shématisé. L'étude montre Locuste courbée de trois quarts, la poitrine cachée par un drapé ; Sigalon va dénuder sa poitrine dans le tableau présenté au Salon, parti qui lui sera vivement reproché par certains critiques comme Stendhal. D'autres critiques seront élogieuses : Jal, au contraire, apprécie cette nudité. En revanche, les poses de Narcisse et de l'esclave resteront inchangées. Dans l'esquisse, Sigalon n'a pas peint d'animaux qui renforcent cette atmosphère étrange du grand tableau. Le dessin de la figure de l'esclave révèle la parfaite culture classique de Sigalon. Cette esquisse semble plus classique alors que l'artiste semble avoir adopté un style plus romantique dans son oeuvre finale.
esquisse du tableau IP 163
France
propriété de la commune, don manuel, Nîmes, musée des beaux-arts
1838
Collection Rossi
Le donateur M. Rossi, nîmois d'origine, dentiste à Paris, était un ami de Sigalon. Ce dernier a d'ailleurs peint son portrait en 1822, il est aujourd'hui conservé au Louvre