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Mariage mystique de Sainte Catherine d'Alexandrie
Atelier de Lorenzo di Credi (Florence, vers 1458-1537) Lorenzo di Credi, élève de Verrochio et donc condisciple de Léonard de Vinci, jouissait dans la Florence du début du 16e siècle d'une excellente réputation bien qu'il n'égala en génie aucun des grands maîtres de l'époque. Les contemporains et la critique moderne lui reprochent d'avoir affadi ce qu'il avait appris chez son maître pour la transformer en métier répétitif et académique. Son atelier était pourtant très fréquenté et participait à la réalisation des nombreuses commandes qu'il reçevait. Ainsi bon nombre de tableaux de piété, tel le présent panneau, portent la marque de son influence directe sans qu'il soit très aisé d'identifier leur auteur.
Italie
H. 85 cm ; l. 85 cm ; E. 9 cm ; D. 60 cm (Hors tout) ; D. 59 cm (Vue)
L'influence de Léonard de Vinci est très perceptible dans le léger sfumato qui adoucit le dessin incisif des visages et les glacis, ainsi que dans le paysage raffiné avec une belle perspective aérienne qui occupe tout le fond de la composition.
On remarque à gauche saint François d'Assise recevant les stigmates et à droite saint Jean-Baptiste enfant. Le mariage mystique de sainte Catherine ne puise pas ses origines dans les textes bibliques, mais au 15e siècle dans la Légende Dorée (texte apocryphe relatant la vie des saints). Cette légende s'est greffée sur une tradition d'après laquelle Catherine aurait répondu à l'Empereur Maximien, qui voulait l'épouser, qu'elle était fiancée au Christ ; elle fut condamnée au supplice de la roue dentée duquel elle échappa miraculeusement, la foudre ayant brisé la roue ; son persécuteur la fit décapiter et au lieu du sang jaillit du lait. Traditionnellement fille de roi elle est représentée couronnée et richement vêtue, son lieu de naissance et de martyr la font dénommer Catherine d'Alexandrie. Son culte se répandit en Italie, particulièrement à Venise, en association à un autre saint d'Alexandrie : l'évangéliste saint Marc.
Italie, Toscane (lieu de création)
propriété de la commune, legs, Nîmes, musée des beaux-arts
1869
Collection Gower
Tondo, fragment de retable. Ce tableau à quelques variantes près, reprend une Vierge à l'Enfant et le Jeune saint Jean-Baptiste de Lorenzo di Credi conservée à la Galerie Borghèse à Rome