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Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie
Venise, v. 1400 ; v. 1462
Italie
1430 vers
H. 146 cm ; l. 93,5 cm ; E. 7,5 cm (Hors tout ) ; H. 125 cm ; l. 72 cm (Vue)
marque
cachet de l'Académie de Venise
Le mariage mystique de sainte Catherine ne puise pas ses origines dans les textes bibliques, mais au XVème siècle dans la Légende Dorée (texte apocryphe relatant la vie des saints). Giambono opte donc pour un thème très moderne aux yeux de ses contemporains. Cette légende s'est greffée sur une tradition d'après laquelle Catherine aurait répondu à l'Empereur Maximien, qui voulait l'épouser, qu'elle était fiancée au Christ ; elle fut condamnée au supplice de la roue dentée duquel elle échappa miraculeusement, la foudre ayant brisé la roue ; son persécuteur la fit décapiter et au lieu du sang jaillit du lait. Traditionnellement fille de roi elle est représentée couronnée et richement vêtue, son lieu de naissance et de martyr la font dénommer Catherine d'Alexandrie. Son culte se répandit en Italie, particulièrement à Venise, en association à un autre saint d'Alexandrie : l'évangiliste Saint Marc.
Italie (lieu de création)
Ce panneau pourrait dater du séjour de Giambono à Vérone autour de 1430
propriété de la commune, legs, Nîmes, musée des beaux-arts
1869
Robert Gower
Attribué à Giambono par R. van. Marle en 1926 et accepté par B. Berenson en 1932 et M. Florisoone en 1945. Attribution confirmée en 1956 par la restauration à l'occasion de l'exposition "De Giotto à Bellini". Une des plus importantes compositions de Giambono, comparable aux Madones de Fano et de Budapest dont le trône gothique présente la même élégance que Le Mariage mystique de sainte Catherine. Les Madones de Fano et de Budapest de Giambono sont datées en 1950 par Pallucchini, des premières années de la décade 1420-1430, donc des débuts de Giambono, marqués par l'influence des véronais, avant même l'arrivée de Pisanello à Venise. Sans doute Le Mariage mystique de sainte Catherine, dont le visage est proche de celui de la Vierge du Castelvecchio de Vérone, date t-il de la même période.
Exposition "De Giotto à Bellini. Les Primitifs italiens dans les musées de France" De mai à juillet 1956 Musée de l'Orangerie. Paris