59.9.1
Hommage à Gauguin
New York, 1856 ; Corneilla-de-Conflent, 1929
masculin
1925
H. 81 cm ; l. 100 cm
signé et daté
signé et daté, en bas à droite : "G.D.M. janvier-avril 1925" ; au revers, deux étiquettes sur le châssis : "G. Daniel de Monfreid 4 rue Liancourt Paris XIV", "Groupe de famille, en souvenir de P. Gauguin"
Cette oeuvre majeure de Monfreid, établissant par sa composition un dialogue artistique avec Gauguin, paut être considérée comme la restitution picturale d'une vie entière dédiée à l'oeuvre de son ami exilé. Monfreid montre de la main l'Autoportrait "à l'ami Daniel" de Gauguin. Autour sont accrochés deux autres oeuvres manifestes de sa collection, signées du maîtres : La barque et le Masque de Tehura. A la droite de Monfreid, Félicie, sa belle-soeur et Annette, assise de profil, complètent ce "portrait de famille" devenu "hommage", sous l'influence d'un texte éponyme que Victor Segalen écrit en introduction de la publication des lettres de Gauguin à Monfreid, en 1919. Celui-ci transmet à la postérité le souvenir d'une filiation familiale et esthétique tout en réalisant le souhait qu'il avait nourri depuis la mort de l'artiste en 1903, de faire valoir son art. Au-delà de cette oeuvre testament, la question de la renommée de Gauguin deviendra obsessionnelle chez Monfreid, au point d'influer sur sa propre carrière dont la production se désincarnera à mesure qu'il restituera au public le génie de Paul Gauguin.
propriété de la commune, don manuel, Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud
1959
1959, don de Agnès Huc de Monfreid au musée d'art Hyacinthe Rigaud, Perpignan.
"Monfreid sous le soleil de Gauguin", Perpignan, musée d'art Hyacinthe Rigaud, 25 juin-31 décembre 2022.
Pascale Picard, "Monfreid-Gauguin. Une filiation plus qu'une influence", Monfreid sous le soleil de Gauguin, Perpignan, musée d'art Hyacinthe Rigaud, 25 juin-31 décembre 2022, pp. 94-96, cat. 81.