MC 0759
Bonaparte (titre d'usage)
4e quart 18e siècle
H. 22 cm ; D. 7,7 cm ; Pds. 0,449 ; Vol. 0,001
Napoléon Ier
Le buste est disposé sur un piédestal circulaire mouluré. Bonaparte porte l'uniforme consulaire croisé. Entièrement boutonné, son habit dont le revers et le col sont ornés de frises stylisées de méandres et de hachures, laisse voir la cravate serrée. Sa coiffure présente de courtes mèches soigneusement ramenées sur le front et de légers favoris. Cette figure, devenue l'une des effigies emblématiques du mythe napoléonien, dérive sans doute de la réinterprétation par la Manufacture de Sèvres du prototype façonné en 1797 d'après nature par le sculpteur romain Guiseppe Ceracchi (1751-1801). Oeuvre de Louis-Simon Boizot (Paris, 1743 - Paris, 1809) artiste en chef de la prestigieuse fabrique, ce modèle conçu pour l'édition de biscuits fut reproduit en marbre, en bronze et en ivoire. Le Napoléonmuseum d'Arenenberg en Suisse conserve une excellente copie éburnéenne de ce buste consulaire signée "Cartellier ". La version de Commercy, attribuée à l'atelier de Louis Brunel de Dieppe, s'en distingue par une ornementation moins riche. Dans cette oeuvre la mélancolie romantique que l'on lit sur visage du Premier Consul constitue une référence explicite à la peinture de David ou de Gros. Interdite sous la Restauration, la production des bustes de Bonaparte reprit lentement pendant la Monarchie de juillet pour connaître un regain de faveur sous Napoléon III et après une seconde éclipse consécutive au désastre de 70, dans les dernières décennies du siècle.
oeuvre en rapport
biscuit de Boizot
France, Normandie, Seine-Maritime, Dieppe (lieu de création)
propriété de la commune, legs, Commercy, Conservation départementale des musées de la Meuse
23/02/1912
Boyer (collection privée), Commercy (18 décembre 1909)