2007.0.2562.M ; Inv. 563.2 (série de 3) ; Chambonnet p. 20, n° 1 ; NC 1121
albarello ; pot canon
1600-1650
H. 21,2 cm ; D. 11,3 cm ; VOLUM. 0,0021
inscription, inscription définissant le contenu, latin, sur l'objet
En noir, en minuscules, en romain : Ax. homin. [Axungia hominis] graisse d'homme L’axonge est une substance grasse, blanche, molle et homogène, obtenue par fusion de tissus adipeux, utilisée en pharmacie et en parfumerie, comme excipient dans les onguents et pommades, en cuisine sous le nom de saindoux, dans l'industrie comme enduit. La graisse d’homme, qui faisait donc partie des ingrédients pharmaceutiques, est ainsi décritepar Vitet : « graisse insipide, inodore & médiocrement blanche. Graisse des téguments, plus molle & moins blanche que celle du cœur & des reins. »
Forme apode, à double renflement. La panse est creusée d’un rétrécissement médian en forme de cylindre. Le col est court à rebord horizontal et plat. La base ourlée déborde de la panse. Email blanc, pâte claire.
voir aussi : 2007.0.2561, 2007.0.2562, 2007.0.2563
Lyon (Attribué à) (lieu de création), France, Rhône, Lyon, Hôtel-Dieu, pharmacie (lieu d'utilisation)
La faïence de Lyon a connu deux périodes distinctes d’expansion : la deuxième moitié du XVIe siècle et le XVIIIe siècle. C’est d’ailleurs la marque d’une grande vitalité artistique que de voir des pièces si anciennes. On rencontre ce phénomène à Rouen, Nîmes ou Montpellier, et même les grands centres comme Nevers ne produisent pas de majoliques avant la fin du XVIe. Les premiers eteliers semblent être tenus pas des artisans venus d’Italie. Si aucun document écrit sur les ateliers ou les techniques n’atteste de cette production, les faïences elles-même permettent de nous renseigner. Cependant, la faïence lyonnaise n’est qu’exceptionnellement marquée, et la plupart de ces marques sont muettes. Pour le décor, Lyon est connue pour sa variété et son hétérogénéité (du décor, de la terre, de l’émail et de la palette). Ces influences variées et la mobilité des ouvriers en faïence rendent encore plus difficile l’attribution à Lyon. Grâce à la découverte de pièces nouvelles, de grands progès ont été faits.
Le pot canon est un récipient à usage pharmaceutique qui repose souvent sur un piédouche. Ce pot, apparu au cours du XVIIe siècle, contenait généralement des mélanges de corps gras et de substances résineuses : baumes, onguents, remèdes à base de miel ou de sirop (opiats et électuaires).
propriété de l'établissement public, ancien fonds, Lyon, musée des hospices civils de Lyon
1942
Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, Apothicairerie de la Charité, 19/10/2019
LEMERY François, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint et Saillant, 1764 ; BEAUME Antoine, Élémens [sic] de pharmacie théorique et pratique : contenant toutes les opérations fondamentales de cet art, Paris, Chez Samson, 1773 ; VITET Louis, Pharmacopée de Lyon, ou Exposition méthodique des médicaments simples et composés, de leurs caracteres, de leurs vertus, de leur preparation et administration, et des espèces de maladies où ils sont indiqués, Lyon, Frères Perisse, 1778, p. 378 ; DORVAULT François, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, Paris, Asselin & Houzeau, 1886, p. 557 ; CHOMPRET Joseph, Les Faïences françaises primitives : d’après les apothicaireries hospitalières, Paris, Nomis, 1946, p. 30, p. 78 ; CHAMBONNET François, Les faïences pharmaceutiques conservées dans les établissements hospitaliers de la région lyonnaise, université de Lyon 1, thèse de doctorat en pharmacie, 1978 (année de soutenance), p. 20, n° 1