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Pot à pharmacie

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2007.0.2627.M ; Inv. 572.16 (série de 16) ; Chambonnet p. 20, n° 3 ; NC 872

Dénomination

Appellation

pot canon

Période de création

Millésime de création

1700-1725

Mesures

H. 21 cm ; D. 10 cm ; VOLUM. 0,0016

Inscriptions

inscription, inscription définissant le contenu, latin, sur l'objet

Précisions inscriptions

En lettres capitales bleues : IHS En noir, en minuscules, en romain : El. Hysteric. [electuarium hystericum] Electuaire hystérique Dorvault rappelle que sous la dénomination d’électuaires sont regroupés les électuaires proprement dits, mais aussi les « confections et opiats, des médicaments d’une consistance de pâte molle, composés de poudres très fines divisées soit dans un sirop, soit dans du miel ou un mellite, et quelquefois dans une résine liquide. Des pulpes, des extraits, des sels y entrent quelquefois. » A priori, il n’existe pas d’électuaire hystérique à proprement parler. Lemery (1729 et 1764) écrit que le diacastoreum est un électuaire hystérique dans le sens où il traite les symptômes de l’hystérie. C’est un céphalique de grande composition, dont le castor fait la base, ce qui le corrèle avec la potion anti-hystérique de Nysten (1840) qui est composée de sirop d’armoise composé, d’eau distillée de valériane et de fleurs d’oranger, d’éther sulfurique et de teinture de castoreum.

Description

Pot de forme ovoïde avec un étranglement au niveau du col qui s’évase amplement. Un anneau plat amorce la jonction du corps et du piédouche en calotte.

Précisions sujet représenté

Décor tracé en bleu. Dans la partie médiane de la panse, une banderole à enroulement porte une inscription pharmaceutique. Au-dessus, deux angelots, assis sur des volutes décorées d'écailles, tiennent un médaillon portant un monogramme surmonté d’une croix. De part et d'autre, de petites volutes sont surmontées d'un rameau feuillu portant des baies. Le col du pot est souligné par un frise de zigzags superposés. Sous la bande réservée à l'inscription, une tête de putto est prise entre deux volutes décorées d'écailles. La partie resserrée du pied est marquée par un filet. Des motifs de feuilles d’acanthe garnissent le piédouche.

Contexte historique

Historique

voir aussi : 2007.0.2532, 2007.0.2533 (inv. 537) ; 2007.0.2612, 2007.0.2613, 2007.0.2614, 2007.0.2615, 2007.0.2616, 2007.0.2617, 2007.0.2618, 2007.0.2619, 2007.0.2620, 2007.0.2621, 2007.0.2622, 2007.0.2623, 2007.0.2624, 2007.0.2625, 2007.0.2626, 2007.0.2627 (inv. 572) ; 2007.0.2644 (inv. 582) ; 2007.0.2665, 2007.0.2666, 2007.0.2667, 2007.0.2668, 2007.0.2669, 2007.0.2670, 2007.0.2671, 2007.0.2672, 2007.0.2673, 2007.0.2674, 2007.0.2675, 2007.0.2676 (inv. 585) ; 2007.0.2677, 2007.0.2678, 2007.0.2679, 2007.0.2680, 2007.0.2681, 2007.0.2682, 2007.0.2683, 2007.0.2684, 2007.0.2685, 2007.0.2686, 2007.0.2687, 2007.0.2688, 2007.0.2689, 2007.0.2690, 2007.0.2691, 2007.0.2692, 2007.0.2693, 2007.0.2694, 2007.0.2695, 2007.0.2696 (inv. 586) ; 2007.0.3521, 2007.0.3522 (inv. 2459)

Lieu de création/utilisation

France, Alpes-de-Haute-Provence, Moustiers ? (lieu de création), France, Rhône, Lyon, Hôtel-Dieu, pharmacie de vente (lieu d'utilisation)

Précisions lieu création

Depuis le néolithique, le travail de la terre est une tradition en Provence. Les éleveurs et agriculteurs produisent à cette époque les premières céramiques. Les simples potiers ne deviendront faïenciers qu’à la fin du XVIIe siècle avec la famille Clérissy. Les influences du décor sont espagnoles et Italiennes, et Nevers a sans doute également influencé la production moustiérienne. Moustiers est un atelier renommé aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Utilisation / Destination

Précisions utilisation

Le pot canon est un récipient à usage pharmaceutique qui repose souvent sur un piédouche. Ce pot, apparu au cours du XVIIe siècle, contenait généralement des mélanges de corps gras et de substances résineuses : baumes, onguents, remèdes à base de miel ou de sirop (opiats et électuaires).

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de l'établissement public, ancien fonds, Lyon, musée des hospices civils de Lyon

Date acquisition

1942

Informations complémentaires

Exposition

Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, Apothicairerie de la Charité, 19/10/2019

Bibliographie

LEMERY François, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint et Saillant, 1764 ; BEAUME Antoine, Élémens [sic] de pharmacie théorique et pratique : contenant toutes les opérations fondamentales de cet art, Paris, Chez Samson, 1773 ; VITET Louis, Pharmacopée de Lyon, ou Exposition méthodique des médicaments simples et composés, de leurs caracteres, de leurs vertus, de leur preparation et administration, et des espèces de maladies où ils sont indiqués, Lyon, Frères Perisse, 1778 ; DORVAULT François, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, Paris, Asselin & Houzeau, 1886, p. 464 ; CROZE Auguste, Les Richesses d'art et souvenirs historiques des hospices civils de Lyon, Lyon, Imprimerie Audin, 1929 ; CHOMPRET Joseph, Les céramiques du Musée des Hospices de Lyon, Albums du Crocodile, n° V, Lyon, publié sous le patronage de l’Association générale de l’internat des hospices civils de Lyon, 1937, fig. 32 ; CHAMBONNET François, Les faïences pharmaceutiques conservées dans les établissements hospitaliers de la région lyonnaise, université de Lyon 1, thèse de doctorat en pharmacie, 1978 (année de soutenance), p. 20, n° 3

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