2007.0.2665.M ; Inv. 585.1 (série de 12) ; Chambonnet p. 21, n° 4 ; NC 872 Ancien N° d'inventaire : 9420585.1 HCL (ensemble de 12) ; Chambonnet
pot canon
1700-1750
H. 21 cm ; D. 10 cm ; VOLUM. 0,0016
inscription, inscription définissant le contenu, français, sur l'objet
En lettres capitales bleues : IHS En noir, en minuscules, en romain : Opiate Martial Simple. Dorvault rappelle que « les anciens entendaient plus spécialement par opiats une sorte d’électuaires dans lesquels il entrait de l’opium. Aujourd’hui cette dénomination n’a plus de signification exacte : on l’applique tantôt à des préparation qui ne diffèrent aucunement des électuaires, tantôt à des mélanges de consistance de pâte molle […] toujours destinés à l’usage externe. » L’opiat martial purgatif était composé de safran de mars apéritif (carbonate de calcium), de séné mondé, de rhubarbe, de sel d’absinthe (carbonate de potasse), d’arcanum diplicatum (sulfate de potasse), de jalap, de diagrède, de mercure doux, de trochisques alhandal, de gomme ammoniaque, de myrrhe, de canelle et de sirop de fleur de pêcher. Pour les opiate bechiques, opiate contre vers, opiate martial simple et opiate pour les dents, il est intéressant de constater de ces quatre opiats figurent dans les formules de Garnier pour l'Hôtel-Dieu de Lyon et que les pots-canons concernés proviennent tous de la pharmacie de vente de l'Hôtel-Dieu.
Pot de forme ovoïde avec un étranglement au niveau du col qui s’évase amplement. Un anneau plat amorce la jonction du corps et du piédouche en calotte.
Décor tracé en bleu. Dans la partie médiane de la panse, une banderole à enroulement porte une inscription pharmaceutique. Au-dessus, deux angelots, assis sur des volutes décorées d'écailles, tiennent un médaillon portant un monogramme surmonté d’une croix. De part et d'autre, de petites volutes sont surmontées d'un rameau feuillu portant des baies. Le col du pot est souligné par un frise de zigzags superposés. Sous la bande réservée à l'inscription, une tête de putto est prise entre deux volutes décorées d'écailles. La partie resserrée du pied est marquée par un filet. Des motifs de feuilles d’acanthe garnissent le piédouche.
voir aussi : 2007.0.2532, 2007.0.2533 (inv. 537) ; 2007.0.2612, 2007.0.2613, 2007.0.2614, 2007.0.2615, 2007.0.2616, 2007.0.2617, 2007.0.2618, 2007.0.2619, 2007.0.2620, 2007.0.2621, 2007.0.2622, 2007.0.2623, 2007.0.2624, 2007.0.2625, 2007.0.2626, 2007.0.2627 (inv. 572) ; 2007.0.2644 (inv. 582) ; 2007.0.2665, 2007.0.2666, 2007.0.2667, 2007.0.2668, 2007.0.2669, 2007.0.2670, 2007.0.2671, 2007.0.2672, 2007.0.2673, 2007.0.2674, 2007.0.2675, 2007.0.2676 (inv. 585) ; 2007.0.2677, 2007.0.2678, 2007.0.2679, 2007.0.2680, 2007.0.2681, 2007.0.2682, 2007.0.2683, 2007.0.2684, 2007.0.2685, 2007.0.2686, 2007.0.2687, 2007.0.2688, 2007.0.2689, 2007.0.2690, 2007.0.2691, 2007.0.2692, 2007.0.2693, 2007.0.2694, 2007.0.2695, 2007.0.2696 (inv. 586) ; 2007.0.3521, 2007.0.3522 (inv. 2459)
France, Rhône, Lyon (lieu de création), France, Rhône, Lyon, Hôtel-Dieu, pharmacie de vente (lieu d'utilisation)
La faïence de Lyon a connu deux périodes distinctes d’expansion : la deuxième moitié du XVIe siècle et le XVIIIe siècle. C’est d’ailleurs la marque d’une grande vitalité artistique que de voir des pièces si anciennes. On rencontre ce phénomène à Rouen, Nîmes ou Montpellier, et même les grands centres comme Nevers ne produisent pas de majoliques avant la fin du XVIe. Les premiers eteliers semblent être tenus pas des artisans venus d’Italie. Si aucun document écrit sur les ateliers ou les techniques n’atteste de cette production, les faïences elles-même permettent de nous renseigner. Cependant, la faïence lyonnaise n’est qu’exceptionnellement marquée, et la plupart de ces marques sont muettes. Pour le décor, Lyon est connue pour sa variété et son hétérogénéité (du décor, de la terre, de l’émail et de la palette). Ces influences variées et la mobilité des ouvriers en faïence rendent encore plus difficile l’attribution à Lyon. Grâce à la découverte de pièces nouvelles, de grands progès ont été faits.
Le pot canon est un récipient à usage pharmaceutique qui repose souvent sur un piédouche. Ce pot, apparu au cours du XVIIe siècle, contenait généralement des mélanges de corps gras et de substances résineuses : baumes, onguents, remèdes à base de miel ou de sirop (opiats et électuaires).
propriété de l'établissement public, ancien fonds, Lyon, musée des hospices civils de Lyon
1942
Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, Apothicairerie de la Charité, 19/10/2019
LEMERY François, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint et Saillant, 1764 ; BEAUME Antoine, Élémens [sic] de pharmacie théorique et pratique : contenant toutes les opérations fondamentales de cet art, Paris, Chez Samson, 1773 ; VITET Louis, Pharmacopée de Lyon, ou Exposition méthodique des médicaments simples et composés, de leurs caracteres, de leurs vertus, de leur preparation et administration, et des espèces de maladies où ils sont indiqués, Lyon, Frères Perisse, 1778 ; DORVAULT François, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, Paris, Asselin & Houzeau, 1886, p. 678 ; CHAMBONNET François, Les faïences pharmaceutiques conservées dans les établissements hospitaliers de la région lyonnaise, université de Lyon 1, thèse de doctorat en pharmacie, 1978 (année de soutenance), p. 21, n° 4 ; ALEXANDRE Nicolas, Dictionnaire botanique et pharmaceutique, Paris, Chez Ancelle Libraire, 1817 (2e éd.), p. 517